Renfield : une parodie horrifique sur l’assistant de Dracula (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Dans cette version moderne du mythe, Renfield est l'assistant torturé du maître le plus narcissique qui ait jamais existé, Dracula. Renfield est contraint par son maître de lui procurer des proies et de pourvoir à toutes ses requêtes, mêmes les plus dégradantes. Mais après des siècles de servitude, il est enfin prêt à s'affranchir de l'ombre du Prince des ténèbres. À la seule condition qu'il arrive à mettre un terme à la dépendance mutuelle qui les unit.

Titre original : Renfield
Support testé : Blu-ray
Genre : comédie, horreur
Année : 2023
Réalisation : Chris McKay
Casting : Nicholas Hoult, Nicolas Cage, Awkwafina, Benjamin Schwartz, Shohreh Aghdashloo, Brandon Scott Jones, Adrian Martinez, Camille Chen
Durée : 1 h 33 mn 34
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 2,39/1
Sous-titrage : français, néerlandais, allemand, italien, anglais
Pistes sonores : DTS-HD MA 7.1 anglais, DTS-HD HR 7.1 français, allemand, italien
Bonus HD : commentaire audio de divers membres de l’équipe technique - scènes coupées et versions longues (17 mn 31) - scènes alternatives (3 mn 18) - Dracula libéré (4 mn 48) - Des monstres et des hommes, les coulisses du tournage de Renfield (12 mn 35) - Cure de rajeunissement (6 mn 15) - De chair et de sang (5 mn 23), combat déloyal (6 mn 12) - Making of d’une scène coupée, la danse de Renfield (3 mn 34)
Éditeur : Universal Pictures France

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Commentaire artistique

R. M. Renfield est dans le roman de Bram Stoker est une victime du comte Dracula enfermée dans un asile psychiatrique et qualifié de maniaque zoophage. Le scénario de Ryan Ridley, basé sur une histoire de Robert Kirkman (auteur de The Walking Dead) et producteur du film, est inspiré par le roman de Bram Stoker en se focalisant sur ce personnage secondaire partagé entre la soumission et la révolte. Renfield, incarné par Nicolas Hoult, est donc l’acolyte de Dracula qui est interprété par Nicolas Cage. Le film, qui oscille entre comédie et horreur, est ponctué de scènes sanglantes et d’effets spéciaux spectaculaires. Âmes sensibles s’abstenir, car les scènes vraiment très gore rythment le film sur toute sa durée. Dans cette version très libre du célèbre comte vampirique, la prestation débridée de Nicolas Cage vaut le détour : il incarne un Dracula absolument cruel, sans une once d’humanité, effrayant à souhait et sanguinaire insatiable. La réalisation tire parti de cette performance extrême en conférant au film un schématisme visuel surprenant dans la lignée des romans graphiques qui atténue la sauvagerie de la furie macabre qui entoure le maître des vampires. Par opposition à son boss, Renfield en proie au doute existentiel et las de sa dépendance, a beaucoup de difficultés à exister : il envisage de quitter son état mais se retrouve bientôt coincé par les ennuis mafieux et finit par attirer l’attention de la policière Rebecca (Awkwafina). Si Renfield sollicite maladroitement un groupe de parole pour essayer de s’en sortir, Dracula le manipulateur n’est jamais loin. C’est d’ailleurs bien la performance de Nicolas Cage qui monopolise l’attention - on se souvient de Embrasse-moi, vampire (Vampire Kiss (1998) - et affaiblit par conséquent celle de Nicolas Hoult qui, pourtant, défend bien son personnage en le rendant presque attendrissant et doté d’humanité. Renfeld souffre néanmoins d’une faiblesse structurelle : dès que l’intrigue s’écarte du duo Dracula-Renfield et de l’emprise que le premier exerce sur le second, le film perd de son « mordant » et de sa dynamique. Démarré avec brio, Renfield ne parvient pas à tenir ses promesses et vire à l’histoire plus banale du trafic de drogue avec poursuite policière ponctuée de combats style arts martiaux. Si sa comédie vampirique Renfield, demeure inégale et néglige rapidement son ton parodique, le réalisateur de Lego Batman, le film (2017) aura su lui donner une esthétique attrayante et profiter de l’interprétation délirante de Nicolas Cage. Fort distrayant.

Commentaire technique

Image : copie HD, excellente définition et piqué splendide sur les détails (tournage numérique avec caméras Panavision Millennium, Red V-Raptor, Master Format 4K), magnifique gestion du contraste, image très lumineuse avec des basses lumières détaillées, étalonnage chatoyant très tranché, colorimétrie aux couleurs vives éclatantes et tons très saturés

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Son : mixage anglais 7.1 (Dolby Atmos au cinéma), dialogues très clairs au centre, dynamique extrême sur les ambiances (combats, actions vampiriques) et sur la musique énergique signée Marco Beltrami, superbe spatialisation totalement immersive aux effets surrounds enveloppants, LFE très efficace ; VF 7.1 claire, très dynamique, amplement spatialisée, doublage soigné et équilibré