The Slumber Party Massacre (Fête sanglante) : le slasher culte réalisé par Amy Holden Jones (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
En l'absence de ses parents, Trish Devereaux invite chez elle quelques amies de son équipe de basket… pour une soirée entre filles ! Ses deux voisines et leurs petits amis, n'étant pas conviés, observent jalousement les préparatifs de l'autre côté de la rue, et préparent une intrusion inopinée, histoire de leur causer une petite frayeur. Mais tout ce petit monde ignore qu'un évadé de l'hôpital psychiatrique a lui aussi l'intention de participer à sa manière à la petite partie… emmenant avec lui son infernale foreuse mécanique pour transformer cette nuit en hurlements de peur et de mort !
- Titre original : The Slumber Party Massacre
- Support testé : Blu-ray
- Genre : horreur
- Année : 1982
- Réalisation : Amy Holden Jones
- Casting : Michelle Michaels, Robin Stille, Michael Villella, Andree Honore, Gina Mari, David Millbern, Debra De Liso, Jennifer Meyers, Jim Boyce, Brinke Stevens, Pamela Roylance, Rigg Kennedy
- Durée : 1 h 16 mn 14
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,85/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
- Bonus : Digipack 3 volets avec étui avec le Blu-ray du film (76 mn) et le DVD du film (72 mn) - livret « The Slumber Party Massacre, entre filles » (24 pages) - bande annonce (1 mn 58)
- Éditeur : Rimini Éditions
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Commentaire artistique
The Slumber Party Massacre est basé sur le scénario « Sleepless Nights » de Rita Mae Brown dont l’intrigue est traitée comme une parodie de slasher féminisé qui se moque du genre apprécié par la gente masculine. Mais sa réalisatrice Ami Holden Jones va en grande partie gommer l’aspect satirique du script alors intitulé « Don’t Open the Door » pour le tourner avec tout le sérieux attendu. Néanmoins cet héritage transparait dans le film qui n’est pas exempt de touche d’humour plus ou moins conscient comme la scène du cadavre dans le réfrigérateur. Selon sa réalisatrice, The Slumber Party Massacre doit être interprété dans un sens symbolique : la mèche de la perceuse géante exprime clairement la menace phallique qui angoisse les jeunes vierges. Produit par Roger Corman, ce film d’exploitation, manifestement antiféministe mais pourtant dirigée par une femme (son premier film), est conforme aux exigences commerciales du genre et ne rate aucune occasion de dévoiler l’anatomie de ses jeunes actrices, une pratique habituelle à l’époque. Doté d’un budget dérisoire, le film limite ses décors à quelques bâtiments californiens (école et villas de Mar Vista à L.A.) et à un minutage très court de 76 minutes qui explique la simplicité du récit. L’intrigue brode sur l’idée basique du psychopathe armé, ici d’une perceuse-foreuse au lieu d’une tronçonneuse, poursuivant ses victimes, des lycéennes durant une soirée-pyjama, pour les exécuter sans façon ni motivation. Le méchant est incarné par Russ Thorn qui enchaîne les tueries pendant que ses victimes ne cessent de hurler tout en ayant un comportement aberrant (cette manie de ne jamais allumer les lumières, cette tendance à se précipiter au-devant du danger et cette impassibilité alors que du sang coule sous la porte…). Comme habituellement dans le genre, les scènes dialoguées sont insipides et le film ne devient excitant que pour ses scènes de crime, même si la cinéaste a préféré les traiter généralement en hors-champ. Hormis la trouvaille de la perceuse géante métaphorique, The Slumber Party Massacre demeure une petite série B d’horreur assez complaisante, misant plus sur la nudité de ses jolies actrices pour aguicher son public d’ados que sur la tension provoquée par la menace du psychopathe. En dépit de ses faiblesse dramatiques et de sa collection de stéréotypes, le film n’est pourtant tombé dans les oubliettes : devenu culte, il a suscité deux suites, The Slumber Party Massacre II (1987) et The Slumber Party Massacre III (1990), c’est dire. La belle restauration du film permettra de le revoir ou de le découvrir dans d’excellentes conditions même si l’on peut regretter l’absence des bonus de l’édition américaine (Making of, interview de Rigg Kennedy, le « voisin »). Distrayant.
Commentaire technique
Nouveau scan 4K à partir du négatif 35 mm original
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Image : copie HD, excellente définition avec un beau piqué sur les gros plans et les détails, texture argentique homogène et discrète (tournage en 35 mm avec caméra Arriflex 35 IIA, Master Format 4K 2023), copie propre, excellente gestion du contraste, nombreux plans en basse lumière bien détaillés, plans en extérieurs très lumineux, noirs denses, étalonnage chatoyant chaud, colorimétrie aux teintes naturelles vives et tons nuancés
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, voix claires sans distorsion, excellente dynamique sur les ambiances (bruit de la perceuse) et la musique typée au synthétiseur de Ralph Jones, pas de souffle, spectre un peu tassé ; VF 2.0 monophonique, claire, dynamique, doublage soigné et équilibré
Notre avis
Image : 
(4,5/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (2,5/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0084695/
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