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Tout près de Satan : suspense dans les ruines berlinoises (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Synopsis 

Berlin, fin de la Seconde Guerre Mondiale. Six anciens soldats allemands s'engagent dans une périlleuse mission de déminage. Au milieu d'une ville en ruines, ils doivent désamorcer des dizaines de bombes. Le danger est permanent et tous ne sortiront pas vivants.

  • Titre original : Ten Seconds To Hell
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : drame
  • Année : 1959
  • Réalisation : Robert Aldrich
  • Casting : Jack Palance, Jeff Chandler, Martine Carol, Robert Cornthwaite, Dave Willock, Wesley Addy, Jim Goodwin, Virginia Baker
  • Durée : 1 h 34 mn 08
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,66/1 Noir et Blanc
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
  • Bonus : combo avec le Blu-Ray du film (94 mn 08) et le DVD du film (90 mn) - Les Coulisses de l'enfer, entretien avec Frank Lafond, historien du cinéma et essayiste (2023, 22 mn 46) - Un monde en ruines, entretien avec Jacques Demange, critique cinéma à la revue Positif (2023, 15 mn 48) - bande annonce (VO, 2 mn 13)
  • Éditeur : Rimini Éditions 

 

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Commentaire artistique

Filmé en extérieurs dans la ville de Berlin portant encore les stigmates de la guerre, Tout près de Satan, réalisé par Robert Aldrich en 1959, a bénéficié d’un tournage en intérieurs aux studios UFA de Babelsberg et dans une gare de la RDA (Allemagne de l’Est). Le scénario de Robert Aldrich adapte le roman « The Phoenix » de Lawrence P. Bachman paru en 1955. La coproduction associe la Seven Arts Productions américaine et la Hammer Films Productions britannique, cette dernière étant plutôt réputée pour ses films d’horreur gothique (Michael Carreras vient de produire trois films majeurs de Terence Fisher). C’est la troisième collaboration de Robert Aldrich avec Jack Palance (Eric Koertner) qu’il avait dirigé dans Le Grand couteau (1955) et dans Attaque ! (1956). Réputé compliqué, l’acteur va difficilement s’entendre avec son metteur en scène : ce sera leur dernier film ensemble. Bien que tous les personnages de l’intrigue soient décrits comme d’anciens soldats allemands, transformés en démineurs, tous les acteurs masculins du film sont américains et aucun ne parle la langue de Goethe ! Seul, le major Haven est joué par un britannique, Richard Wattis et, du côté féminin, le casting compte une française, Martine Carol (Margot Hofer), et une américaine, Virginia Baker, la femme de Jack Palance à l’époque, qui incarne la secrétaire Frau Bauer. Toujours soucieux d’exactitude, Robert Aldrich va engager un authentique démineur germanique, Gerhard Rabiger, qui continuait de désamorcer réellement des bombes trouvées à Berlin durant le tournage, en particulier ces fameuses bombes anglaises à double détonateur. Le film bénéficie d’excellents interprètes et d’une bonne évocation du danger imminent durant le désamorçage des bombes. La dramaturgie forte de histoire est fondée sur l’antagonisme opposant l’idéaliste Eric Koertner, architecte dévoyé par le conflit, au matérialiste Karl Witz, joué avec intensité par Jeff Chandler, une rivalité accrue par les relations amoureuses que va susciter Margot (Martine Carol). Mais Tout près de Satan va échapper à son réalisateur : le film sera monté sans lui par les producteurs et connaitra l’échec. Cependant outre son suspense qui fonctionne bien grâce à des séquences méticuleuses de déminage souvent tragiques, Tout près de Satan, magnifiquement filmé et éclairé par Ernest Lazlo, reste un excellent témoignage documentaire sur l’état de ruine (vues réelles et décors saisissants) de la capitale allemande et sur les difficultés de réinsertion des soldats revenus à la vie civile (une approche hélas très amputée par la production sous prétexte de statisme). Désavoué par Robert Aldrich qui fit retirer son nom en tant que producteur, Tout près de Satan constitue un bon drame sur la reconstruction d’après-guerre qui peut encore être apprécié pour son interprétation. Si la copie est techniquement qualitative, on regrettera que durant les 40 minutes de bavardages à propos du cinéaste, de son œuvre et de ses interprètes masculins (explication sur la trogne de Jack Palance !), aucun des deux intervenants n’ait cru bon de citer la prestation de Martine Carol qui pourtant ne démérite pas en jouant en anglais aux côtés des stars américaines.     

 

Blu ray Tout pres de Satan

Commentaire technique

Image : copie HD, excellente définition et très bon piqué sur les détails, excepté sur les images d’archives, texture argentique présente mais homogène (tournage en 35 mm, Master Format 2K), format 1,66/1 respecté mais tournage en 1,37/1, copie propre, très belle gestion du contraste, scènes détaillées en basse lumière, blancs nuancés, noirs denses, échelle des gris harmonieuse

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Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs sans distorsion, bonne dynamique sur les ambiances et sur la musique peu présente de Kenneth V. Jones, pas de souffle hormis quelques craquements ; VF 2.0 monophonique, claire, dynamique, doublage ancien mais soigné, quelques grésillements

 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)  

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0053341/

 

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