Un homme est mort : un polar âpre sur la cavale énergique d’un tueur traqué (en Blu-ray)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Après avoir perdu aux jeux, Lucien Bellon s'engage auprès d'Antoine, un truand, à tuer un homme à Los Angeles. Sur place, tout a été organisé pour qu'il puisse exécuter au mieux sa mission. Sous un nom d'emprunt, il obtient un rendez-vous avec sa victime, et l'abat. Mais sur le point de repartir, c'est lui qui devient à son tour la cible d'un mystérieux tueur, à qui il lui faut maintenant échapper.
- Titre original : The Outside Man
- Support testé : Blu-ray
- Genre : thriller, policier, action
- Année : 1972
- Réalisation : Jaques Deray
- Casting : Jean-Louis Trintignant, Ann-Margret, Roy Scheider, Angie Dickinson, Georgia Engel, Felice Orlandi, Carlo De Mejo, Michel Constantin
- Durée : 1 h 51 mn 21
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,85/1 (version anglaise) 1,66/1 (version française)
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
- Bonus : Un homme et son double par Olivier Père (2023, 36 mn 45) - Un homme qui court par Jean-Yves Katelan, auteur de « Jean-Louis Trintignant, dialogue entre amis » (2023, 17 mn 26) - bande annonce (VF, 3 mn 13)
- Éditeur : Gaumont Films
Version originale
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Version française
Commentaire artistique
Un Homme est mort, scénarisé par Jacques Deray, Jean-Claude Carrière et Ian McLellan Hunter, a été réalisé par Jacques Deray avec Jean-Louis Trintignant en vedette. Ce polar âpre été tourné pour l’essentiel en Californie (Los Angeles) en deux versions (cf. captures), une anglaise (projetée au format 1,85/1) et une française (en 1,66/1). Ce n’était pas du tout le film qu’avaient en tête Jacques Deray et Jean-Claude Carrière, venus sur place avec le producteur Jacques Bar (cf. bonus), mais suite à l’échec de leur projet, les français décident de faire un film dont ils concoctent l’intrigue en une douzaine de jours et qui convient aux américains. Ce sera un polar dynamique dans lequel le héros Lucien Bellon, un tueur professionnel français traqué par la concurrence locale, va tout faire pour rester en vie et rentrer en France. Pour le casting du film, le choix de Jean-Louis Trintignant s’impose aux américains en raison de son rôle dans le film oscarisé Un Homme et une femme (1966). Et en regard de la réputation mondiale de l’acteur, les Artistes Associés alignent trois stars américaines coutumières du genre : l’acteur Roy Scheider (Lenny) et les actrices Ann-Margret (Nancy) et Angie Dickinson (Jackie). Les rôles secondaires, très étoffés, vont à Georgia Engel (une mère de famille kidnappée), Umberto Orsini (Alex Kovacs) et Michel Constantin (Antoine). Filmée avec une réelle efficacité, la cavale de Lucien dans les rues de Los Angeles occupe l’essentiel du métrage mais ne manque pas de rebondissements dès lors que l’intrigue amorce un retournement spectaculaire quand la proie devient le chasseur. Si l’intrigue manque parfois de vraisemblance, la qualité de l’interprétation et l’énergie des acteurs suppléent aux incohérences du récit. Et si la composition de Jean-Louis Trintignant en homme déterminé et sans état d’âme demeure fascinante, le principal atout de Un Homme est mort est sa valeur de témoignage décalé malgré ses clichés : du survol de la ville aux poursuites dans ses rues et ses quartiers parfois déshérités, Jacques Deray nous invite à découvrir les aspects les moins reluisants de la métropole californienne. Pour la petite histoire, le décor de la luxueuse propriété de Kovacs était dans la réalité la villa d’Albert R. Broccoli, producteur des James Bond. Pas toujours crédible mais constamment captivant, Un Homme est mort est un thriller au suspense assurément efficace.
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Commentaire technique
Master 4K restauré par VDM pour Gaumont en 2023 à partir du négatif original 35 mm
Image : copie HD, excellentes définitions (VO/VF), piqué variable sur les détails et les gros plans, texture argentique fine et homogène (tournage en 35 mm, Master Format 4K restauré 2023), copie propre, gestion lumineuse assez régulière du contraste avec des noirs soutenus et des basses lumières détaillées, étalonnage légèrement plus chaud en VO qu'en VF, colorimétrie naturaliste aux teintes réalistes et tons nuancés
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, bonne dynamique sur les ambiances d’action (trafic, tirs) et sur la partition stridente de Michel Legrand, pas de souffle ou de distorsion ; VF claire, dynamique équivalente à celle de la VO mais le doublage fait perdre le sens de certaines répliques typiquement américaines
Notre avis
Image : (4,5/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
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IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0070083/