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Asteroid City : une comédie cosmique démesurée mais inventive (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Asteroid City est une ville minuscule, en plein désert, dans le sud-ouest des États-Unis. Nous sommes en 1955. Le site est surtout célèbre pour son gigantesque cratère de météorite et son observatoire astronomique à proximité. Ce week-end, les militaires et les astronomes accueillent cinq enfants surdoués, distingués pour leurs créations scientifiques, afin qu'ils présentent leurs inventions. À quelques kilomètres de là, par-delà les collines, on aperçoit des champignons atomiques provoqués par des essais nucléaires.

  • Titre original : Asteroid City
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : comédie dramatique
  • Année : 2023
  • Réalisation : Wes Anderson
  • Casting : Jason Schwartzman, Scarlett Johansson, Tom Hanks, Jeffrey Wright, Tilda Swinton, Bryan Cranston, Edward Norton, Adrien Brody, Liev Schreiber, Hope Davis, Stephen Park, Rupert Friend, Maya Hawke, Steve Carell, Matt Dillon, Hong Chau, Willem Dafoe, Margot Robbie, Jake Ryan, Tony Revolori, Jeff Goldblum
  • Durée : 1 h 44 mn 59
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 2,39/1 Couleur et 1,37/1 Noir et Blanc
  • Sous-titrage : français, italien, espagnol, néerlandais, tchèque, danois, finlandais, norvégien, suédois, coréen, mandarin, anglais
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 7.1 anglais - DTS-HD HR 7.1 français, espagnol, Italien - Dolby Digital 5.1 tchèque
  • Bonus : 8 cartes personnages - 10 photos du film - Making of (VOST, 7 mn 20) : Desert Town (Pop 87), Le carnaval de la fin du monde, Montana et les ouvriers agricoles, Les comédiens
  • Éditeur : Universal Pictures France 

 

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Commentaire artistique  

Le nouveau film de Wes Anderson Asteroid City a été tourné en 2021 à Chinchón (cf. bonus) près de Madrid en Espagne. À l’égal de ses réalisations antérieures, le cinéaste aime surprendre et nous entraine dans un univers singulier et inventif qui mêle la comédie farfelue, le fantastique et des thèmes plus graves comme ici le deuil de madame Steenbeck (Margot Robbie). Le film entremêle deux niveaux de lecture, celui en noir et blanc 1,37/1 du montage d’une pièce « Asteroid City » écrite par l’écrivain Conrad Earp (Edward Norton) et celui en couleurs 2,35/1 du déroulement de l’intrigue qui est le sujet de la pièce. L’histoire, qui narre la venue de cinq jeunes astronomes surdoués pour présenter leurs inventions, est circonscrite à deux lieux : Asteroid City, une bourgade perdue dans le désert de l’ouest américain réputée pour son cratère météorique (inspiré du réel Meteor Crater en Arizona près de Flagstaff) que l'arrivée d’un alien va bouleverser, et un théâtre des années 50, où se monte la pièce. Sur cette trame assez simple, secondé par un casting royal, Wes Anderson alterne le réalisme d’une troupe de théâtre en pleine répétition et la magie surnaturelle d’un conte d’inspiration cosmique. Au-delà de la fantaisie permanente chère au cinéaste, Asteroid City évoque le thème universel de la complexité des rapports humains à diverses échelles (familiale, politique, scientifique…). Le scénario de Wes Anderson et Roman Coppola situe l’action dans les affres de la guerre froide, avec expériences nucléaires et arrivées d’aliens ; cette époque marquée par la xénophobie va durablement influencer la culture (cinéma, théâtre, roman). D’où l’importance, selon le cinéaste, des comédiens en question, façon Actor’s Studio, et la perméabilité entre la scène, la télévision, le cinéma : le théâtre a toujours été une composante essentielle du cinéma de Wes Anderson. Dans Asteroid City, Augie Steinbeck/Jones Hall (Jason Schwartzman) est autant inspiré de Stanley Kubrick pour son apparence que de Sam Shepard pour sa personnalité. Et pour Midge Campbell/Mercedes Ford (Scarlett Johansson), c’est Marilyn Monroe qui sert de modèle tandis qu’Arthur Miller va inspirer celui du dramaturge Conrad Earp. Outre la vision novatrice de son réalisateur, la réussite d’Asteroid City doit beaucoup à l’enthousiasme de tous les interprètes, jeunes acteurs ou comédien confirmés qui animent une galerie de personnages typés. La palme revient sans doute à Jeff Goldblum qui a servi de modèle à l’extraterrestre (métaphore de l’étranger éventuellement communiste) en stop-motion qui cristallise toutes les craintes des terriens de ne plus être seuls dans l’univers ! Asteroid City est conforme au style habituel très stylisé du réalisateur avec ses mouvements de caméras, sa découpe en chapitres, sa palette pastel et son esthétique sciemment rétro. Comme dans ses films précédents, il a confié la photographie au DP Robert Yeoman et la musique à Alexandre Desplat qui a composé une BOF très raisonnée incluant diverses chansons additionnelles. D’innombrables références ponctuent le film comme, par exemple, à Tex Avery (Bip Bip le Road Runner, course-poursuite policière). Fascinant, drôle, inventif, Asteroid City est film anthologie qui capitalise sur beaucoup trop de références et de thèmes pour être totalement satisfaisant. Sa structure complexe au récit stratifié avec défilé de guest-stars n’est pas flagrante surtout que, victime de son ambition et de sa démesure, ce film nécessite une bonne dose de culture pour être pleinement apprécié, même s’il se révèle toujours surprenant au premier degré.  

 

Commentaire technique 

Image : copie HD, magnifique définition et piqué parfait sur les gros plans, plus particulièrement dans les séquences en noir et blanc, texture argentique très fine (tournage en 35 mm avec caméras Arricam LT et ST, Master Format 4K), contraste remarquable avec une luminosité accrue presque surexposé pour les plans en lumière naturelle, noirs profonds, en noir et blanc : gamme de gris nuancée et éclairages tranchés, en couleur : étalonnage chaud et colorimétrie vive jouant sur les teintes jaune, rose et bleue, tons désaturés volontairement

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Son : mixage anglais 7.1, dialogues centrés très clairs, excellente dynamique sur les nombreux effets sonores (course poursuite, moteur, train…) et sur la partition d’Alexandre Desplats, spatialisation ample aux effets surrounds efficacement enveloppants avec prédilection pour les canaux frontaux, LFE énergique ; VF 7.1 claire, dynamique, doublage soigné et bien intégré

 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleue(4,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5) 

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt14230388/

 

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