Skip to main content
PUBLICITÉ

Rheingold : le biopic mouvementé du rappeur Xatar (en DVD et VOD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5) 

Synopsis 

L’incroyable ascension de Giwar Hajabi, jeune immigré kurdo-iranien, ancien criminel et trafiquant de drogue devenu Xatar, star et légende du rap allemand.

  • Titre original : Rheingold
  • Support testé : DVD
  • Genre : biopic, musical
  • Année : 2022
  • Réalisation : Fatih Akin
  • Casting : Emilio Sakraya, Mona Pirzad, Hussein Eliraqui, Sogol Faghani, Julia Goldberg, Karim Günes, Greta Sophie Schmidt, Loretta Stern
  • Durée : 2 h 12 mn 52
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,85/1
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : Dolby Digital 5.1 et 2.0 original multilingue (allemand, kurde, néerlandais, arabe, anglais, turc, français), français
  • Bonus : Making of (VOST, 20 mn 20)
  • Éditeur : Pathé !

 

LA SUITE APRÈS LA PUB

 

Commentaire artistique

Coproduction internationale tournée en Allemagne, notamment à Bonn, aux Pays-Bas à Amsterdam, au Maroc et au Mexique, Rheingold (l’or du Rhin) a été écrit, réalisé et coproduit par Fatih Akin, cinéaste allemand d’origine turque, auteur réputé pour son drame Head-On (2004) et sa comédie Soul Kitchen (2009). Le film s’inspire de l’autobiographie publiée en 2015 «Alles oder Nix : bei uns sagt man, die Welt gehört dir.» de Giwar Hajabi, un gangster de Bonn d’origine kurde, né en Iran de parents musiciens, puis devenu, adulte, un dealer en difficulté et l'auteur du vol d’un stock d’or jamais retrouvé. Ce personnage peu ordinaire est depuis archiconnu comme le célèbre rappeur allemand Xatar qui est à la tête de plusieurs labels, dont Alles oder Nix Records, mais aussi manager de diverses entreprises (restauration, narguilé, tabac, bijoux, etc.). L’intrigue de Rheingold se concentre sur la carrière de grand banditisme de Giwar Hajabi dont un spectaculaire braquage de transport d’or, et ne consacre que quelques scènes finales à sa reconnaissance publique d’artiste rappeur à sa sortie de prison en 2014 dans laquelle il avait purgé cinq ans de réclusion sur huit comme possible chef de gang. C’est avec l’aval de Xatar que Fatih Akin a pu tourner son biopic avec Emilio Sakraya dans le rôle du rappeur adulte (et Ilyes Moutaoukkil pour l’adolescence), Sogol Faghani (Shirin), Denis Moschitto (Maestro) et le rappeur Eno (Ensar Albayrak) qui incarne Ssiawosch Sadat dit « Kanakonda » puis SSIO. Le cinéaste retrouve certains de ses collaborateurs, en particulier son directeur photo Rainer Klausmann (hélas pas d’édition Blu-ray comme en Allemagne pour apprécier son travail) et son monteur Andrew Bird. Rheingold est essentiellement un film d’action sur le gangstérisme même si il brasse accessoirement d’autres thématiques sociale et politique : émigration, communautarisme, sectarisme, etc. Pour mieux raconter la folle destinée de ce personnage haut en couleur, largement connu aujourd’hui pour sa musique, le réalisateur a décidé d’embarquer son public dans une mosaïque de genres (thriller, musical, comédie) censée épouser l’existence chaotique du rappeur. De sa plus petite enfance à sa sortie de prison, Rheingold déroule l’intrigue comme une suite de montagnes russes qui comblera tous les amateurs de film d’action intense. Les scènes musclées rythment ce biopic sans surprise dès lors que le jeune Giwar Hajabi devient un xatar (danger en kurde) musclé. Difficile de distinguer ce qui relève de la bio authentique du rappeur (qui a veillé au grain en étant présent sur le tournage) car la fiction, manifestement traitée comme une Success Story, semble un peu trop dramatisée pour être honnête, d’autant qu’elle n’est pas économe en stéréotypes en tous genres. Fort heureusement Fatih Akin a su parfois transcender le naturalisme de son biopic en jouant du sens métaphorique, comme cette scène avec les sirènes de «l’or du Rhin» (une référence claire à Richard Wagner). On ne s’ennuie pas et la prestation d’Emilio Sakraya dans Rheingold  est convaincante, mais cette ode à la réussite dans le banditisme avec rédemption à la clé laisse perplexe et démontre, une fois encore, que le destin hors norme des grands malfaiteurs fascine toujours. Distrayant.  

 

Commentaire technique 

Image : copie SD, assez bonne définition compte tenu du support DVD (le film est sorti en Blu-ray en Allemagne) mais piqué plus limité sur les détails, contraste naturaliste aux images lumineuses et bien détaillées en basse lumière, noirs soutenus, étalonnage réaliste chaud, colorimétrie aux teintes naturelles nuancées

LA SUITE APRÈS LA PUB

Son : mixage original multilingue 5.1 (Dolby Atmos au cinéma), dialogues clairs parfois spatialisés, excellente dynamique sur les scènes d’action (voitures, ambiances urbaines) et sur la bande originale de Rap et de RnB, spatialisation spectaculaire aux effets surrounds très immersifs, LFE très efficace ; VF 5.1, claire et dynamique, doublage correct mais qui nivelle les divers accents de la VO

 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5) 

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt15536668/

 

LA SUITE APRÈS LA PUB

DVD disponible sur Amazon



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ