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Capitalisme américain Le Culte de la richesse 1870-2020 : une analyse pertinente d’un système politico-économique florissant (en DVD et VOD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis 

Ce film analyse le storytelling capitaliste qui a contribué à perpétuer le Rêve Américain pendant plus de 150 ans, de Rockefeller à Bezos. Mythe du self-made man, effet de ruissellement, libre entreprise ou magie du marché, le capitalisme américain est un discours tout autant qu’un fait social écrasant. Comment la république frugale des pères fondateurs s’est-elle transformée en gouvernement des riches pour les riches ? Cette série documentaire revient sur 150 ans d’histoire et montre comment capitalisme et hyper richesse se sont économiquement, politiquement et culturellement auto-justifiés aux États-Unis.

Épisodes

1.  Le paradis des millionnaires (1870 - 1920) (57 mn 22) : à la fin du XIXe siècle, un club de millionnaires – John D. Rockefeller et son monopole du pétrole, le roi de l’acier et philanthrope Andrew Carnegie ou le banquier J. P. Morgan qui, de Wall Street, finance la révolution industrielle – s’empare de l’Amérique, où les immigrés fournissent une main-d’œuvre corvéable à merci. Le pacte scellé entre mondes des affaires et de la politique accélère la course au profit de la libre entreprise et la mise en place d’un capitalisme impitoyable.

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2.  Faire casquer les riches (1921-1946) (59 mn 40) : « Soak the rich » (faire casquer les riches) : ulcéré par la cupidité et la fraude fiscale, le démocrate Roosevelt, qui sera réélu en 1936, prône un capitalisme maîtrisé. Avec son New Deal, l’État fédéral reprend la main sur l’économie et lance de grands chantiers publics. Au-delà du rêve américain, les « libéraux », adeptes de la régulation, et les « conservateurs », qui accusent l’interventionniste Roosevelt de tyrannie, s’affrontent sur le choix du capitalisme.

3.  Qui veut gagner des milliards ? (1981 à aujourd'hui) (58 mn 45) : à l’aube de la révolution informatique, dans le nouvel eldorado de la Silicon Valley, autour de l’université de Stanford qui associe recherches publique et privée, émerge une génération d’entrepreneurs, dont Bill Gates et Steve Jobs, génies porteurs du "mythe du garage" à l’expansion croissante. 

  • Titre original : Capitalisme américain - Le Culte de la richesse 1870-2020
  • Support testé : DVD
  • Genre : minisérie documentaire
  • Année : 2023
  • Réalisation : Cédric Tourbe
  • Casting : John D. Rockefeller, Andrew Carnegie, J. P. Morgan, Franklin D. Roosevelt, Ronald Reagan, Bill Gates, Steve Jobs, Jeff Bezos, Larry Page, Serguei Brin, Mark Zuckerberg, Elon Musk (voix) Cédric Tourbe, Estelle Galarme
  • Durée : 2 h 56 mn 47
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,78/1 Noir et Blanc et Couleur
  • Sous-titrage : français
  • Piste sonore : Dolby Digital 2.0 stéréophonique français
  • Bonus : entretien avec Cédric Tourbe (2023, 9 mn 53) - entretien avec Romain Huret, co-auteur et historien (2023, 20 mn 54)
  • Éditeur : Arte Éditions 

 

 

Commentaire artistique

Mini-série documentaire, réalisée par Cédric Tourbe, Capitalisme américain Le Culte de la richesse 1870-2020 démontre, preuves à l’appui, que l’histoire économique est un éternel recommencement, que le ruissellement de la richesse (des riches vers les pauvres) est un mythe savamment entretenu et que l’entre soi des plus fortunés a toujours fini par triompher de toute tentative pour les contraindre et les moraliser. La narration chronologique écrite par Cédric Tourbe et Romain Huret est découpée en trois épisodes qui sont richement documentés d’images et de films d’archives ponctués de citations empruntés au New York Tribune. Passionnante de bout en bout cette série documentaire révèle les mécanismes qui ont façonné l’esprit d’entreprise et élevé le capitalisme au rang de religion sociale : de 1870 à 2020, l’élite issus des premiers self-made men (John D. Rockefeller, Andrew Carnegie, J. P. Morgan, etc.) n’a cessé de concentrer la richesse et le pouvoir. Malgré la tentative audacieuse du président Theodore D. Roosevelt, avec son New Deal, de concurrencer le capital et de restreindre les avantages issus d’un libéralisme à tout crin, les grandes fortunes ont su rebondir avec la nouvelle économie du numérique et de son lieu emblématique, la Silicon Valley. Tout comme les premiers barons de l’industrie et de la banque ayant bâtis d’immenses empires au 19ème siècle, une poignée de jeunes entrepreneurs visionnaires (Bill Gates, Steve Jobs, Jeff Bezos, Larry Page, Serguei Brin, Mark Zuckerberg, Elon Musk)  ont su dominer l’économie planétaire avec leurs GAFAM en reproduisant le même modèle du self-made men s’affranchissant moralement de sa richesse par une philanthropie de façade. Après la pause de la Seconde guerre mondiale puis l’abandon des avancées du New Deal considéré comme une entrave à la libre entreprise, les grandes fortunes sont plus florissantes que jamais. On compte actuellement aux États-Unis 722 milliardaires dont le capital ne cesse de croitre et dont le «ruissellement» reste une fable politico-économique qui a permis aux plus riches d’échapper à l’imposition dès 1921 grâce aux mesures du richissime secrétaire d’État au Trésor Andrew Mellon. La série illustre bien comment, en un siècle et demi, le capitalisme américain s’est construit sur les relations complexes, conciliantes ou conflictuelles, unissant le cercle du pouvoir politique à celui d’une élite fondée sur la fortune. Capitalisme américain Le Culte de la richesse 1870-2020 atteste, avec un didactisme captivant et une constatation implacable, que le capitalisme, depuis ses origines, maintient les USA dans un système économique bien rodé assurant un enrichissement exponentiel des plus riches (6000 % en 30 ans !). Et, visiblement, cette manne n’est pas près de s'épuiser…  

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Commentaire technique 

Image : copie SD, assez bonne définition sauf sur les archives vidéo, mais piqué moyen en raison du support DVD, texture variable selon les sources (35 mm, vidéo), archives plus ou moins endommagées,  contraste homogène, noirs assez soutenus et gris harmonieux pour les archives en noir et blanc, étalonnage chaud et colorimétrie aux teintes saturées pour les archives en couleurs

Son : mixage français 2.0 stéréophonique, voix claires et équilibrés, excellente dynamique sur les ambiances sonores et sur la musique composée par Pierre Vigna Dechamps, spatialisation frontale sur les bruitages et la musique

 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

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