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Alfred Hitchcock, les classiques en 4K : cinq films à suspense réalisés par le maitre du genre entre 1948 et 1972 (en UHD et Blu-ray)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)

 Synopsis

 La Corde : deux amis décident d'étrangler un de leurs camarades de classe pour se donner des sensations fortes. Ils réunissent ensuite les parents et proches de la famille à l'occasion d'un dîner, alors que le cadavre du jeune homme se trouve dans la malle qui leur sert de table…

 

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L'Homme qui en savait trop : Ben et Jo MacKenna sont de candides américains en vacances au Maroc avec leur fils Hank. Un espion français meurt dans les bras de Ben, dans le souk de Marrakech, puis, peu après, leur fils est enlevé et emmené en Angleterre…

 

Le Rideau déchiré : Michael Armstrong est un physicien américain mondialement renommé qui se rend à un congrès international à Copenhague en compagnie de son assistante et fiancée Sarah Sherman. Au cours du congrès, elle intercepte un message et découvre que Michael à l'intention de passer dans le camp ennemi à Berlin-Est afin de poursuivre ses recherches révolutionnaires. Est-il réellement un traître ?

  

L'Étau : Boris Kusenov décide de passer à l'Ouest, avec sa femme et sa fille. Son évasion est organisée et en échange de cette liberté il informe les Américains sur un trafic d'armes Russes à Cuba. Un espion français est alors parachuté à Cuba où, il obtient de précieux renseignements.

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Frenzy : à Londres, un maniaque sexuel connu sous le nom de l'Étrangleur à la cravate tient la police en alerte. Après de longues et minutieuses recherches, la police soupçonne un homme pourtant innocent. Pour se disculper, il devra poursuivre l'enquête et découvrir le vrai meurtrier. 

  

  • Titre français : La Corde - L'Homme qui en savait trop - Le Rideau déchiré - L'Étau - Frenzy
  • Titre original : Rope - The Man Who Knew Too Much - Torn Curtain - Topaz - Frenzy
  • Support testé : UHD
  • Genre : thriller, policier, drame
  • Année : 1948, 1956, 1966, 1969, 1972
  • Réalisation : Alfred Hitchcock
  • Casting : (1) James Stewart, John Dall, Farley Granger, Cedric Hardwicke, Constance Collier, Edith Evanson, Douglas Dick, Joan Chandler (2) James Stewart, Doris Day, Brenda De Banzie, Bernard Miles, Ralph Truman, Daniel Gélin, Mogens Wieth, Alan Mowbray, Hillary Brooke (3) Paul Newman, Julie Andrews, Lila Kedrova, Hansjörg Felmy (3) Frederick Stafford, Dany Robin, Karin Dor, John Vernon, Claude Jade (5) Jon Finch, Barry Foster, Barbara Leigh-Hunt ; Anna Massey, Alec McCowen, Vivien Merchant, Billie Whitelaw, Clive Swift, Bernard Cribbins, Michael Bates
  • Durée : 1 h 20 mn 41 - 2 h 00 mn 00 - 2 h 07 mn 44 - 2 h 05 mn 32 - 1 h 55 mn 51
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1, 37/1 (1) - 1,85/1 Vistavision (2) - 1,85/1 (3, 4, 5) (HDR10)
  • Sous-titrage : français, anglais, espagnol, japonais, allemand, italien, danois, finnois, norvégien, suédois
  • Pistes sonores sur l’UHD : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais (1, 3, 4, 5) - DTS-HD MA 5.1 anglais (2) - DTS 2.0 monophonique français, allemand, japonais, espagnol, italien (tous)
  • Bonus sur le Blu-ray de La Corde : La Corde dénouée, Making of (32 mn 28) - photos du tournage (7 mn 30) - bande annonce (2 mn 26)
  • Bonus sur le Blu-ray de L'Homme qui en savait trop : Making of (34 mn 20) - photos de production (4 mn 14) - bandes annonces (2 mn 08, 6 mn 14)
  • Bonus sur le Blu-ray de Le Rideau déchiré : Le Rideau déchiré se lève, Making of (32 mn 25) - version originale du film mise en musique par Bernard Herrmann (14 mn 35) - galerie de photographies (8 mn 45) - bande annonce (2 mn 58)
  • Bonus sur le Blu-ray de L'Étau : Fins alternatives : le duel, l’'aéroport, le suicide (6 mn 22) - L’Étau, analyse de Leonard Maltin, critique et historien du cinéma (29 mn 24) - story-board : les Mendozas (10 mn 32)- galerie de photographies (6 mn 12) - films annonce (3 mn 05)
  • Bonus sur le Blu-ray de Frenzy : L'histoire de Frenzy (44 mn 46) - galerie de photographies (19 mn 40) - bande annonce (2 mn 57)
  • Éditeur : Universal Pictures France

 

Commentaire artistique

Suite au coffret UHD sorti en 2020 avec Fenêtre sur cour, Sueurs froides, Psychose, Les Oiseaux, Universal poursuit, en version restaurée 4K, la sortie des films du maitre du suspense disponibles à son catalogue. Dans ce second coffret sont réunis cinq titres réalisés entre 1948 et 1972 donc, pour l’essentiel, appartenant à la dernière partie de la filmographie du cinéaste : La Corde, L'Homme qui en savait trop, Le Rideau déchiré, L'Étau et Frenzy.

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La Corde (1948), le premier film en couleurs (Technicolor trichrome) d’Alfred Hitchcock, adapte une pièce de théâtre de Patrick Hamilton. Pour mieux faire ressentir au public la sensation oppressante du huis clos de l’appartement, le cinéaste décide de tourner son film en un seul plan séquence. Mais à l’époque, les bobines chargées dans les gigantesques caméras Technicolor n’excèdent pas les 10 minutes, ce qui l’obligea à user de subterfuges (transition dans le dos d’un acteur…) pour raccorder ses huit plans-séquence. Si La Corde conserve son caractère artificiel de pièce jouée sur scène, le sens de la mise en scène et le découpage chirurgical du scénario sont magistraux et assurent la réussite de cette macabre histoire fondée sur l’idéologie du surhomme, le cynique Brandon Shaw (John Dall) déstabilisant son ami Philip (Farley Granger). Un des ressorts du récit, l’homosexualité, n’est jamais abordée frontalement mais sans cesse suggérée. James Stewart, acteur fétiche du réalisateur, incarne la professeur Cadell à l’origine du « pari » nietzschéen sur la supériorité ou non des êtres. Une histoire très troublante qui peut désorienter le spectateur sur l’ambiguïté de sa conclusion.   

L'Homme qui en savait trop (1956) est le remake du film qu’avait réalisé Alfred Hitchcock en 1935, la couleur en sus et le Maroc à la place de Saint-Moritz. Cette nouvelle version prouve l’aptitude du réalisateur à se surpasser : ce film est un des plus beaux fleurons de l’art d’Alfred Hitchcock ! L’écart entre les deux films témoigne d’une maturité cinématographique quelque peu entachée de travers hollywoodiens. Ménageant un suspens constant qui culmine avec le génial et célèbre coup de cymbale final, le réalisateur a su constamment maîtriser les ressorts dramatiques de son histoire sans négliger l’humour et l’aventure. Fidèle à sa technique, il combine les vues réelles, les transparences et les scènes en studio sans que ce cocktail ne soit jamais dérangeant tout attestant que le cinéma est bien un art de l’artifice. La mécanique bien huilée de cette œuvre, avec son casting étoilé réunissant James Stewart (Ben Mckenna), Doris Day (Jo McKenna) et Daniel Gélin (Louis Bernard), la range parmi les plus beaux spécimens du travail hitchcockien.

Le Rideau déchiré (1966) a été adapté par Brian Moore de son roman et fait allusion aux dissensions derrière le rideau de fer. Ce film relève d’un genre largement initié par Alfred Hitchcock, le film d’espionnage. Ce sont deux stars imposées, Paul Newman (Michael Armstrong) et Julie Andrews (Sarah Sherman), que le cinéaste dirige dans cette histoire mélangeant espionnage et romance. Un peu rocambolesque, le récit se situe en pleine Guerre Froide, dans une Allemagne de l’Est entièrement reconstituée en studio. Comme toujours chez Alfred Hitchcock le découpage et le montage de cette fuite extravagante sont irréprochables. Le jeu, tout en finesse, des divers protagonistes accroît la tension constante que le scénario fait peser sur les héros. Alfred Hitchcock sait doser, comme personne, les scènes d’amour, de suspens et d’humour (comtesse Kuchinska incarnée avec jubilation par Lila Kedrova) composant un spectacle sans cesse captivant qui culmine avec la scène de l’exécution d’Hermann Gromek (Wolfgang Kieling). En dépit des transparences et d’un tournage à Hollywood, le Maître arrive à crédibiliser ce monde de l’Europe de l’Est devenu depuis si désuet… mais aux tensions toujours ravivées !

Sur un thème similaire, trois ans après Le Rideau déchiré , Alfred Hitchcock dirige L’étau en promenant sa caméra dans diverses capitales comme Copenhague et Paris tout en reconstituant La Havane (Cuba) en studio. Le scénario adapte le roman « Topaz » de Leon Uris qui s’inspirait de la défection en 1961 d’Anatoli Golitsyne, membre du KGB et de l’affaire Martel ou Saphir qui s’en suivit, Topaz étant le nom de l’organisation secrète soviétique espionnant en France. Ce n’est sans doute pas le meilleur film du maître du suspens, mais certaines séquences sont dignes de son art consommé pour construire une scène d’action ou de présenter des personnages. On se souviendra de la torture des époux Mendoza et de la scène dans laquelle Juanita s’effondre avec sa robe imitant une flaque de sang. C’est un film sans stars hollywoodiennes, mais qui possède un casting très efficace avec les acteurs Frederick Stafford (André Devereaux) et John Forsythe (Michael Nordstrom) et les actrices Dany Robin (Nicole Deveraux) et Karin Dior (Juanita de Cordoba). Lorsque le récit se déroule à Paris, plusieurs acteurs français héritent de rôles secondaires : Claude Jade (Michèle), Michel Subor (François), Michel Piccoli (Jacques) et Philippe Noiret (Henri). Le film possède deux fins alternatives (cf. bonus). Celle du duel au pistolet dans le stade Charléty était la fin originale mais, désavouée par le public, elle fut coupée. Puis celle d’Orly montrant Jacques Granville s’envolant pour Moscou qui ne sera pas, non plus, retenue. L’étau demeure un excellent film d’aventures qui possède aujourd’hui le parfum attachant d’un monde suranné et l’efficacité d’une réalisation inventive.

En 1972, Alfred Hitchcock réalise son avant-dernier long métrage, Frenzy, qui lui permet de revenir à Londres, sa ville natale, où se déroule toute l’action qui est surtout localisée, pour les extérieurs, à Covent Garden. Le scénario (cf. bonus) est écrit par Anthony Shaffer qui adapte un roman d’Arthur La Bern : c’est un film au budget réduit qui bénéficie de la photographie inventive de Gilbert Taylor et dont le casting d’acteurs britanniques excellents ne comporte aucune vedette : Jon Finch joue « Dick » Bianey, Barry Foster est « Bob » Rusk et Anna Massey incarne « Babs » Milligan. Une fois encore, Alfred Hitchcock alterne avec brio des scènes d’angoisse, comme le viol et l’étranglement de Brenda (Barbara Leigh-Hunt), qui chose unique chez le réalisateur dévoile un sein, ou la vision toute aussi brutale du transport du corps d'une femme assassinée dans un chargement de pommes de terre, et des scènes plus légères, comme les inénarrables repas de l’inspecteur Oxford (Alec McCowen) contraint de déguster les recettes «cordon-bleu» de sa femme (Vivien Merchant). Film sur un tueur en série, Frenzy, est dérangeant par son sadisme et sa frontalité : c'est sans doute le plus explicite sexuellement de toute la filmographie du cinéaste. Typique de son style unique avec lequel il tournait ses thrillers en début de carrière, Frenzy supasse les autres réalisations des dernières années du cinéaste et doit être considéré comme son ultime grand film dans lequel on admirera (une fois de plus) son génie des scènes aux dialogues inaudibles. Du grand art.  

 

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UHD Coffret Hitchcock 1948 1972 

Commentaire technique

La Corde

Image : copie UHD, très belle définition mais piqué variable selon les plans, texture argentique visible mais homogène (tournage en 35 mm avec camera Technicolor trichome, Master Format 4K sans doute tiré d’un négatif 35 mm d’exploitation), copie propre hormis un défaut vertical, couleurs bien alignées, contraste homogène, image lumineuse, noirs solides, étalonnage tirant sur les bruns, colorimétrie somptueuse du Technicolor trichrome aux nuances bien restituées en HDR10, tons saturés
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues omniprésents (pièce de théâtre) clairs et équilibrés, pas de distorsion, bonne dynamique, léger souffle ; VF 2.0 claire mais totalement caverneuse, doublage daté à éviter

L'Homme qui en savait trop

Image : copie UHD, très belle définition et un piqué remarquable sur les détails mais qui, du coup, fait ressortir les transparences artificielles chères à Alfred Hitchcock, texture argentique fine (tournage en 35 mm Vistavision, Master Format 4K), copie propre bien nettoyée, contraste bien restitué en HDR10 avec des images lumineuses et des noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux teintes vives avec prédilection pour le magenta et le bleu, tons saturés
Son : mixage anglais 5.1 Perspecta (comme la version cinéma Perspecta Stereo) qui est un «système sonore directionnel» inventé en 1954 usant trois tonalités sub-audibles à 30 Hz (G), 35 Hz (C) et 40 Hz (D) intégrées à la piste optique monophonique, dialogues très clairs et équilibrés, bonne dynamique sur les ambiances (Marrakech, Albert Hall) et sur la brillante partition de Bernard Herrmann, spatialisation très modérée aux effets surrounds discrets, LFE sur la musique ; VF 2.0 monophonique, claire, dynamique, mixage daté peu crédible

Le Rideau déchiré

Image : copie UHD, très belle définition avec du piqué sur les gros plans, un peu moins affuté avec les transparences, texture argentique homogène (tournage en 35 mm, Master Format 4K), copie propre, excellente gestion HDR10 du contraste, image lumineuse et noirs francs, étalonnage réaliste, colorimétrie nuancée aux teintes naturelles, tons avec une saturation limitée
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs, pas de distorsion, très belle dynamique sur les ambiances et sur la musique intense de John Addison ; VF 2.0 monophonique claire, dynamique, doublage ancien moyennement convaincant

L'Étau

Image : copie UHD, excellente définition et piqué constant sur les détails, même sur les transparences, texture argentique homogène (tournage en 35 mm, Master Format 4K), copie propre aux images lumineuses, excellente gestion nuancée du contraste en HDR10, noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie naturaliste aux teintes réalistes
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, pas de distorsion, excellente dynamique sur les ambiances angoissantes et sur la musique énergique de Maurice Jarre ; VF 2.0 monophonique claire, dynamique, doublage ancien soigné pas assez intégré aux ambiances

Frenzy

Image : copie UHD, superbe définition et excellent piqué sur les gros plans, peu de transparences, texture argentique homogène (tournage en 35 mm, Master Format 4K), copie propre, splendide gestion du contraste en HDR10, extérieurs lumineux, noirs profonds, étalonnage chaud sans dominante, colorimétrie chatoyante aux teintes vives
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, pas de distorsion, excellent dynamique sur les ambiances et sur la musique énergique de Ron Goodwin ; VF 2.0 monophonique claire, équilibrée, doublage soigné

 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)
Mixages sonores : VO etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5) VF etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5) 

IMDb
La Corde : https://www.imdb.com/title/tt0040746/
L'Homme qui en savait trop : https://www.imdb.com/title/tt0049470/
Le Rideau déchiré : https://www.imdb.com/title/tt0061107/
L'Étau : https://www.imdb.com/title/tt0065112/
Frenzy : https://www.imdb.com/title/tt0068611/

 

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