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Le Misanthrope de Molière à La Cigale (Paris)

Alceste le misanthrope Moliere Cigale

mise en scène : Michèle André assistée de Nathalie Régnier
décor : Vincent Parot et Philippe André
costumes : Jean-Jacques Delmotte
lumières : Jean-Pierre Michel
musique originale : Maxime Richelme
production exécutive : Karine Letellier
avec : Jonathan Bizet (Acaste)-Hugo Brunswick (Dubois), Arnaud Denis (Alceste), Catherine Griffoni (Arsinoé), Jules Houdart (Basque), Laetitia Laburthe-Tolra (Célimène), Sébastien Lebinz (Garde de la Maréchaussée de France), Hervé Rey (Clitandre), Stéphane  Ronchewski( Oronte), Jean-Laurent Silvi (Philinte), Elisabeth Ventura (Eliante)

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du 3 au 19 septembre 2013 - Représentations du mardi au samedi à 20h30, dimanche à 16h - Relâche dimanche soir et lundi
La CIGALE, 120, Boulevard de Rochechouart-75018 Paris

A travers le personnage d’Alceste, Molière en observateur lucide de son temps, nous propose une vision extraordinairement violente, décapante de la société de son temps.

Alceste et son intransigeance délirante, absolue, se condamne d’une certaine façon au suicide social se coupant de tout, doutant de tous y compris de celle qu’il aime et qu’il finira par rejeter pour sa frivolité et sa légèreté .Alceste au cours d’une scène célèbre règle ses comptes avec la cour et ceux qui y gravitent comme cet Oronte qui poussé par on ne sait quelle audace, s’avise de lui lire un sonnet de sa fabrication. Alceste a tôt fait de réduire à néant les prétentions littéraires d’Oronte s’en faisant du même coup un ennemi mortel. Par chance, Alceste possède un ami fidèle, Philinte qui tente par tous les moyens de calmer les ardeurs destructrices d’Alceste qui nuisent à sa position dans le monde et lui valent d’incessants et coûteux procès, mais rien n’y fait et Philinte se voit lui aussi rejeté par Alceste qui veut à tout prix le placer dans le camp des flatteurs et des corrompus. Enfin lorsque l’ultime scène entre Célimène et Alceste se produit les effroyables conditions qu’il propose à Célimène pour effacer sa conduite scandaleuse, effraient cette dernière qui abandonnant la partie laisse Alceste seul face à sa folie et sa soif inextinguible d’une pureté improbable qui visiblement n’existe pas dans cet univers. Michèle André qui assure la mise en scène du Misanthrope de Molière
maintient constamment une tension qui va aller jusqu’au paroxysme (symbolisé par la séparation d’Alceste et de Célimène).Michèle André parvient à ce résultat grâce à un choix judicieux d’acteurs très motivés ( dont beaucoup ont été formés par Jean-Laurent Cochet).Une mise en scène qui tout en choisissant la rigueur, ne tombe pas pour autant dans le conventionnel , le formel ou l’académisme. On remarquera le soin apporté à la diction qui de bout en bout reste parfaite, conférant à la représentation une perfection impressionnante. Enfin un élément non négligeable concourt lui aussi à la réussite évidente de ce spectacle, il s’agit des costumes dus à Jean-Jacques Delmotte. Par leur intemporalité ils ajoutent un supplément d’âme certain à ce Misanthrope de Molière, qui décidément nous séduit définitivement !



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