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Théâtre : Les Rivaux de Richard Brinsley Sheridan à l’Artistic Théâtre

Les Rivaux 4

  • Les Rivaux de Richard Brinsley Sheridan
  • traduction et adaptation Sylviane Bernard-Gresh et Frédérique Lazarini
  • mise en scène : Anne-Marie Lazarini assistée de Cyril Givort
  • avec par ordre alphabétique : Alix Bénézech(Lydia), Cédric Colas (Capitaine Absolute), Charlotte Durand-Raucher(Julia), Philippe Lebas(Acres), Thomas Le Douarec(Sir Anthony Absolute), Bernard Malaterre (Faulkland), Willy Maupetit (Fag), Sylvie Pascaud (Lucy), Catherine Salviat (Mrs Malaprop), Marc Schapira (Sir Lucius)
  • à l'Artistic Théâtre - 45 bis rue Richard Lenoir 75011 Paris - www.artistic-athevains.com
  • à partir du 5 mars 2019

Une pièce d’un auteur irlandais pratiquant le mystère et les coups de théâtre avec virtuosité.

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C’est à Bath, ville où est érigé ce splendide « crescent » visible dans le décor que nous voyons sur la scène de l’Artistic Théâtre que se déroule cette pièce. Sheridan prend un malin plaisir à brouiller les pistes en maintenant en permanence le doute sur l’identité de certains des protagonistes. Mais le fait de maintenir le doute sur sa réelle identité peut s’avérer périlleux et c’est exactement ce qui va arriver au Capitaine Absolute qui va ainsi avoir à se justifier devant son redoutable père (Sir Anthony Absolute) et sa fiancée Lydia. Il lui faudra bien du talent et l’aide providentielle du hasard qui finalement s’avère clément, aidant ce Capitaine Absolute à se tirer d’affaire alors que la situation vire au désastre. Sheridan qui loin s’en faut n’est pas démuni d’humour introduit dans sa comédie un personnage féminin inattendu dont le discours consiste à prendre un mot pour un autre, ce qui permet d’insérer dans cette pièce un élément désopilant, cocasse chaque fois que ce personnage (Mrs Malaprop) fait irruption dans le déroulement de cette pièce. Un autre personnage tire lui aussi les marrons du feu mais à son profit. Il s’agit de Lucy, servante dévouée de Lydia, qui histoire d’arrondir son pécule fait feu de tout bois en rendant de petits services qu’elle se fait monnayer au prix fort. Quant au personnage de Faulkland ses ruses médiocres et son manque de confiance en lui-même menacent perpétuellement de mettre à l’eau ses projets matrimoniaux patiemment tissés avec Julia. Mais comme il faut une conclusion optimiste malgré la menace d’un duel qui pourrait s’avérer meurtrier, le dénouement final de la pièce semble miraculeusement s’orienter vers la félicité. Mais peut-être que les apparences sont trompeuses et que ce fragile équilibre heureusement rétabli n’est qu’un épisode destiné dans un avenir plus ou moins proche à se fissurer à nouveau…

La mise en scène d’Anne-Marie Lazarini, fluide, dénuée de lourdeur laisse les personnages affronter la réalité, avec une souplesse bienvenue.

Un mot à propos de la somptuosité des costumes prêtés par l’Opéra de Paris et utilisés magnifiquement par Dominique Bourde .Ils contribuent évidemment à la réussite de ce spectacle qui permet au public l

a redécouverte d’un excellent dramaturge irlandais : Richard Brinsley Sheridan.Une bonne distribution d’acteurs remet au goût du jour cette pièce dont le cadre séduisant n’est autre que la fascinante ville de Bath.

Texte de Michel Jakubowicz

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