Cet album a pour ambition de faire découvrir des aspects peu connus de la production de François Couperin, savoir des airs sérieux et à boire, des sonates en trio, outre des pièces de clavecin du maître mais aussi de ses contemporains. Avec ce CD, Christophe Rousset conclut sa collection d'enregistrements consacrés au grand musicien français, en compagnie de ses Talens Lyriques, et cette fois du ténor Cyrille Dubois.
Afin de mettre en avant, sur la scène musicale, la mandoline concertante, Raffaele La Ragione a choisi quatre concertos qui « représentent le mieux les compositions pour la mandoline à son âge d'or », savoir « ceux qui condensent, de manière exemplaire esprit, musicalité et virtuosité ». Les noms de Vivaldi, Paisiello, Lecce et Hummel tombaient sous le sens. Il les joue sur instruments d'époque, en première au disque s'agissant des pièces de Lecce et de Hummel, avec trois mandolines différentes. Entrecoupé de sinfonias, ce programme se déguste comme une friandise.
Enregistrer les Variations Goldberg au piano c'est immanquablement se confronter aux versions de Glenn Gould. Mais aussi à quelques-unes plus récentes, pas moins marquantes (Schiff, Perahia, Vogt, Tharaud). Le pianiste turc Fazil Say, qui indique avoir longtemps attendu avant d'aborder cette œuvre et l'inscrire à son répertoire, en livre une interprétation où l'on sent la main aussi bien du compositeur que du pianiste qu'il est à part égale. Magnifiant l'inépuisable inventivité de cette guirlande de pièces, un des sommets de la littérature pour le clavier.
Autre témoignage de l'art du chef Bernard Haitink, le concert donné le 30 août 2019 dans le Grosses Festspielhaus de Salzbourg restera mémorable. Pas seulement parce qu'il devait marquer ses adieux à un Festival auquel il aura tant donné au concert et à l'opéra (Une Flûte enchantée en 1993). Mais tout simplement parce que, ce jour-là, dirigeant les Wiener Philharmoniker, les planètes étaient alignées pour des exécutions d'anthologie. Beethoven, et cette fois Bruckner, étaient au programme. Un autre émouvant témoignage de son art.
La longue et riche carrière du chef d'orchestre Bernard Haitink, un des derniers titans du podium, a connu un glorieux automne. Comme le montre l'enregistrement des Symphonies de Brahms en concert à Londres en 2003 et 2004. Le disque préserve ces moments, comme bien d'autres. Brahms, comme Beethoven et Bruckner, ont toujours été au cœur du répertoire du grand chef néerlandais. C'est dire si ces CD sont les témoins vivants de son art.
Ce nouvel album de musique de Mieczysław Weinberg propose ses Symphonies Nos 3 & 7 ainsi que son Premier concerto pour flûte, œuvres composées entre 1950 et 1964. Elles sont interprétées par Mirga Gražinytè-Tyla, la cheffe qui s'est imposée comme la championne de cet idiome singulier dans la sphère russe, pas si éloigné de celui de Chostakovitch.
L'ensemble baroque La Palatine nous convie à un parcours tout en clair-obscur autour de la musique italienne du XVIIème, sur le thème des affres du désenchantement amoureux. À partir de lamentos, airs et cantates de Monteverdi et de quelques contemporains, mis en regard, non sans audace, avec la célèbre chanson de Brassens ''Il n'y a pas d'amour heureux''. Une proposition aussi bien conçue que mise en œuvre.