Découverte du disque vinyle : "dis, c’est comment un microsillon ?"
Nous connaissons tous le disque vinyle, sous sa forme commune, une galette, le plus souvent bien ronde et noire. Support analogique, elle est creusée, sur chaque face, d’un microsillon, qui matérialise l’enregistrement du son, mais au fait…c’est comment un microsillon ?
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Lorsque le burin grave le sillon, il creuse sur ses deux parois des reliefs en modulant sa course au niveau microscopique. Comme expliqué sur le schéma ci-dessous, des amplificateurs sont reliés à chaque côté du burin, un par canal. Chacune des parois correspond donc à un canal, droit ou gauche, ce qui permet au vinyle d’enregistrer des morceaux en stéréo. C’est pourquoi, lors de la première gravure d’un disque, on peut contrôler la gravure du sillon au microscope pour éviter toute erreur dans la constitution des reliefs - voir notre article sur la gravure maison de disques vinyles. Ce sont ces derniers qui sont ensuite lus par une aiguille ou un diamant. Ses mouvements en diagonale, du bas à droite vers le haut à gauche pour un canal et du bas à gauche vers le haut à droite pour l’autre canal sont transmis à une tête de lecture (une cellule phonolectrice) qui restitue ensuite le signal audio.
Le sillon est gravé en spirale avec une largeur et une forme standardisée pour permettre la lecture de l’enregistrement de l’extérieur vers l’intérieur du disque, qui peut être rond et noir mais aussi de formes et couleurs diverses. Il est évidemment possible de jouer avec la forme du sillon, en creusant par exemple deux sillons parallèles et entrelacés, ce qui mènera le diamant à jouer alternativement sur l’un ou sur l’autre. Cette technique a été utilisée par plusieurs artistes, de même que celle de graver une phrase musicale à jouer en boucle sur le sillon sans fin placé à la fin du disque, habituellement silencieux et fait pour éviter que le diamant n’aille se perdre dans le macaron au centre du vinyle.
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Si le standard du 33 tours de douze pouces à sillon unique s’est peu à peu imposé au cours du XX° siècle et surtout au début du XXI° siècle, l’exploitation du sillon à des fins musicales est infinie. Sans qu’ils ne soient mis à grande échelle sur le marché, des formats intéressants ont été développés tels que des disques à deux microsillons, un par canal, permettant, avec deux têtes de lecture de s’approcher d’une restitution en binaural. D’autres inventions ont tenté de stocker sur microsillon des enregistrements quadriphoniques, non sans certaines limites (diaphonie) dans les médiums.
Photos : Chris Supranowitz via Synthgear et Science Photo Library via Audioasylum
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