Vinylgue : le premier vinyle écolo à base d’algues fabriqué en Bretagne
C'est une première mondiale, c'est du made in France et non, ça ne se mange pas… Audiophiles gourmands, il faudra attendre qu’un fabriquant se remette aux vinyles comestibles ! L’usine artisanale de vinyles M Com’Musique basée à Ogères (Ille et Vilaine) a finalisé son prototype d’un vinyle breton fabriqué à partir d’algues. Une alternative à l’utilisation des matières plastiques.
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Après de nombreuses recherches entamées avant même l’ouverture de son usine, M Com’Musique a pressé et écouté son premier vinylgue, un sillon noir fabriqué à partir d’une matière première de chez la société Algopack. Cette dernière fabrique des matières aux propriétés plastiques, à partir de matériaux alternatifs aux dérivés du pétrole comme des déchets et des fibres naturelles dont des algues.
De petites billes d’algues en lieu et place des polymères
Ce sont ces algues, additionnées d’un petit peu de plastique, qui ont retenu l’attention de M Com’Musique, et qui peuvent être fournies en petites billes comme les polymères traditionnellement utilisés pour fabriquer des disques. « On voit à la chauffe que c’est un peu plus fibreux » nous a expliqué l’un des créateurs de M Com’Musique joint au téléphone. Il faudra donc encore améliorer la base du matériau, afin d’avoir des résultats sonores identiques à ceux des vinyles traditionnels, et d’adapter la rigidité du sillon pour prendre soin des aiguilles des cellules phonos. Ces recherches supplémentaires et les éventuelles modifications du processus de production vont nécessiter une levée de fonds par l’entreprise, pour permettre de démarrer la production du vinylgue en 2018.
M Com’Musique passe la demi vitesse…
Parallèlement à ses recherches sur le vinylgue, M Com’Musique s’apprête à relancer la gravure de disques en demi-vitesse. Le procédé, déjà existant, consiste à graver deux fois plus lentement le disque maître en laque qui servira à fabriquer le moule des vinyles à presser. Cela afin d’y stocker deux fois plus d’information et donc de fournir une meilleure restitution à l’écoute. Comme son nom l’indique, le procédé prend ainsi deux fois plus de temps, mais selon l’usine, le résultat y est.
… et lance un service de partage d’albums pour les artistes
M Com’Musique propose aussi sur son site un service nommé « Split my vinyls » qui permet aux artistes qui n’ont pas suffisamment de musique pour remplir un LP complet de remplir un formulaire en ligne. Un algorithme s’occupe ensuite de mettre en contact les artistes dont les durées d’enregistrements coïncident et de leur permettre de sortir un disque en commun.
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