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Le nouveau Qobuz 2017 pour PC et Mac est arrivé : on a essayé son interface made in France

Qobuz nouveau 2017 Mac PC

Qobuz, le spécialiste français du streaming musical haute-fidélité, a lancé sa nouvelle application de lecture de musique pour Mac/Pc. Plus claire et moderne, elle améliore l’expérience de navigation… mais comporte encore quelques erreurs de jeunesse.

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Une nouvelle ère pour Qobuz ? Le spécialiste français du streaming de musique en Hi-Res vient de lancer son nouveau client Mac/PC. Une nouvelle qui tombe à pic, au moment où l’entreprise semble avoir réglé ses soucis de connexion avec Orange. Sur le papier, Qobuz promet une interface plus claire et accessible, corrigeant "les défauts du passé", et offrant des nouveautés exclusives. Un symbole pour la start-up, qui pousse vers toujours plus de Haute Fidélité, et une approche toujours plus éditoriale.

qobuz page accueil

Mais qu’en est-il en pratique ? Trêve de suspens : la nouvelle interface Qobuz desktop (pour PC et Mac) est plutôt une réussite. Graphisme enfin au goût du jour, simplification du parcours d’écoute, valorisation des choix éditoriaux de l’équipe (la plus-value maison)… On est plutôt à l’aise à fureter dans les menus.

L’onglet Découvrir : un fourre-tout culturel

La base du nouveau Qobuz, c’est un bandeau supérieur, contenant l’essentiel pour naviguer : Trois grands onglets (Découvrir, Mes Playlists, Favoris), deux boutons page précédente-suivante plutôt efficaces, un moteur de recherche, et un onglet sur son abonnement.

Si la plupart des fonctionnalités sont assez classiques dans le marché du streaming, et ressemblent largement à la concurrence, le cœur de l’ADN Qobuz se retrouve dans l’onglet « Découvrir ». Colonne vertébrale de l’application, cette page est une étagère géante rassemblant de nombreux modules :

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  • « Parmi les nouveautés » sélection maison de nouveautés
  • « Les playlists Qobuz », playlists de la rédaction.
  • « Grand angle », dossiers thématiques mêlant infos et musique.
  • « Le goût de Qobuz », un choix d’albums, parfois confidentiels.
  • « À la une », les articles de la rédaction de Qobuz (artistes, matériel...).

Une approche globale, pour permettre à chacun de picorer ce qu’il veut, et se laisser surprendre par un album ou un artiste inconnu. Mais cette belle intention n’est pas sans conséquence : le graphisme global étant très épuré et flottant (trop ?), on est parfois un peu noyé ! Par moments, on peine à s’y retrouver entre albums, playlists, articles... On regretterait presque les blocs de couleur très flat design de Google Music.

Sélection par genre : intéressant, mais incomplet

La méga rubrique Découvrir a pour objectif de s’adapter aux goûts de chacun. Un menu déroulant « tous les genres » permet de filtrer l’ensemble des éléments de la page selon le style de musique choisi. Mais là où la concurrence multiplie les styles, pour toucher certaines subtilités des musiques actuelles, Qobuz propose une liste incomplète. Ainsi, tout ce qui est musique Synthétique semble réuni dans le trop générique « Electro ». Il manque aussi certains genres emblématiques : Reggae et autres musiques caribéennes, Hip-hop… Enfin, le courant très à la mode, entre Chill Out, Downtempo et Trip-hop, n’a pas d’espace dédié : il est éclaté entre de nombreux autres styles. On ne trouvera d’ailleurs pas les fameuses Playlists « Concentration », ou « Focus », très appréciées chez Tidal ou Google Music. Dommage.

Lorsqu'on sélectionne un genre musical, l’éditorial s’adapte, et met à jour les modules de la page. Intéressant pour découvrir de nouveaux artistes. Par contre, le système n’est pas encore au point. En switchant d’un genre à un autre, les propositions ne s’adaptent pas toujours. Et dans certains cas, on s’étonnera de la sélection assez sommaire, voire totalement à côté de la plaque…

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Un dernier point : la mise à jour des contenus mériterait d’être revue. Un exemple : dans le genre « Ambiance », on est encore orienté vers… des chants de Noël ! Fin février, ce n’est pas idéal.

Sans doute que l’appli a encore des erreurs de jeunesse…

Lecteur intégré beau, fluide, et innovant.

C’est sans doute la plus jolie réussite du nouveau Qobuz. En bas de chaque fenêtre, le lecteur intégré propose toutes les fonctionnalités utiles : listes de pistes, lecture aléatoire ou en boucle…

qobuz player bas

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Mais il intègre surtout des bonus très appréciables : la qualité sonore se gère en un clic, du MP3 au Hi-Res (selon l’abonnement choisi).

qobuz choix bitrate

Et la sélection de sorties son est également simplifiée : un menu déroulant permet de choisir son enceinte connectée, son casque Bluetooth, les haut-parleurs de sa machine… C’est fluide et réactif.

qobuz choix sortie audio

Dernière surprise : le player intègre un lien vers le livret des CD, ce qui est quand même assez sympathique.

Attention : lancer la lecture d’un morceau sera déroutant, au début. Si l’on clique sur le titre dans le moteur de recherche, on sera seulement emmené vers la fiche de l’album. Une petite option de lecture directe aurait été appréciable.

Et sur les fiches d’albums (souvent très complètes), cliquer sur le titre choisi ne lancera pas non plus la musique : une petite fenêtre affiche les infos de production du morceau. Qu’on se le dise : pour écouter de la musique, il faut bien cliquer sur le symbole Play en face du morceau. Et lui seulement !

qobuz fiche album 2

Il est également possible, si on le souhaite, d’accéder à un lecteur plein écran, plutôt chic. Mais cela n’apporte pas grand chose de plus que le lecteur d’en bas, qui a l’avantage de nous laisser libre de naviguer.

Ces trois petits points qui changent tout

L’autre nouveauté de l’appli risque de rappeler des souvenirs aux usagers de la concurrence. Qobuz s’aligne sur la tendance des « points de suspension », en les incluant dans beaucoup de ses fonctionnalités. Ils permettent d’offrir de nouvelles options de lecture, créer et mettre à jour des playlists, afficher des infos sur la production des albums... Un système très simple, mais qui ressemble à s’y méprendre à ce que fait déjà Tidal, principal concurrent de Qobuz... On dira que c’est un hommage à une bonne idée.

qobuz petits points

Playlist : l’intérêt de l’éditorial

Facilement accessibles depuis le menu Découvrir, les playlists maison montrent la qualité des choix de Qobuz. On est surpris de la finesse des enchaînements de morceaux, même pour des musiques exigeantes (Jazz, classique…). Par contre, un bémol : naviguer entre playlists reste complexe, car elles sont affichées en vrac !

Un système de sous-menu par thème, ou par genre, semble indispensable pour rendre l’expérience plus agréable, et aider à s’y retrouver.

qobuz bordel playlist

Articles : le bonus Qobuz

Tous les sites de streaming mettent en avant leur contenu éditorial. Mais il faut le reconnaître, Qobuz a un temps d’avance. Les biographies affichées quand on sélectionne les artistes et les chroniques des albums apportaient déjà une valeur ajoutée au service. Mais la nouvelle appli propose également dans l’onglet Découverte un accès direct à une sélection d’articles liés au style de musique choisi. De quoi lier lecture et musique assez simplement : on pourra lire les articles directement dans le programme, tout en continuant à gérer sa musique sur le lecteur. Bien vu.

Qobuz grand angle

Nouvelle version, nouveaux bugs

On espère que ce ne sont que des erreurs de jeunesse. Mais un certain nombre de bugs sont encore visibles dans l’appli. Ainsi, lors de notre test, le moteur de recherche a provoqué de nombreux ralentissements, crashs et autres « erreurs 404 ».

De même, certains artistes ont gagné des albums de leurs homonymes… Le groupe de trip-hop électro LAMB a par exemple gagné un album de rock des années 70 grâce à Qobuz ! Un défaut très classique par exemple chez Tidal, mais que l’on espérait éviter avec Qobuz, dont l’approche très « manuelle » devrait limiter les boulettes.

Verdict : Qobuz gagne en maturité

C’est indéniable, le nouveau Qobuz est plus pro et dans l’air du temps, avec ses menus fluides et ses fonctionnalités de lecture bien pensées. Mais quelques éléments mériteraient un peu plus de structure, pour limiter l’impression de joyeux bazar à la première utilisation. Et on pardonnera à l’appli ses quelques bugs de jeunesse, même si l’on espère que ce sera rapidement de l’histoire ancienne.

Essai de Gwenaël Cadoret



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