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Le streaming tire l’industrie musicale vers le haut avec des revenus en hausse de 60 % en 2017

Marché de la musique

Avec 5,9% de croissance globale des profits dans le monde, le marché mondial de la musique confirme son embellie et repart véritablement à la hausse, après une chute abyssale entre 1999 et 2014, qui avait vu le marché reculer de plus de 40%. En 2017, on assiste notamment à une croissance vertigineuse des revenus liés au streaming avec des une hausse de 60,4% sur l’année, alors que les ventes physiques qui représentent toujours 34% des revenus reculent de 7,6%. Le téléchargement en ligne est lui aussi particulièrement affecté par la la montée en puissance des services de streaming, puisqu’il voit ses revenus fondre de plus de 20%.

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IFPI global music report business revenue evolution 2016 2017

Spotify et Apple mènent la danse

Avec 112 millions d’abonnés payants partout dans le monde, le streaming a le vent en poupe. Deux acteurs écrasent le marché, Spotify avec 50 millions d’abonnés payants, suivi par Apple Music et ses 20 millions d’abonnés payants, avec des prix d’abonnement bas, qui les conduisent à des résultats négatifs compensés par des levées de fonds successives ou par l’appui de l’entreprise mère.

spotifyvsapple

Une transition de l’achat vers l’usage de la musique

Alors qu’elle avait perdu en France près de 70 % de sa valeur en quinze ans, l’industrie musicale remonte également la pente, au prix d’une modification en profondeur du marché. La consommation de musique se déplace, comme ailleurs dans le monde, de l’achat de morceaux à leur usage sur des services d’abonnement. Les ventes dématérialisées, assurent désormais 55 % des revenus de l’industrie de la musique enregistrée en France, soit près de 88 millions d’euros, et représentent pour la première fois plus que les supports physiques.

La dématérialisation est profitable pour les labels... mais moins pour les artistes

Ce type de consommation représente un bon nombre d’avantages pour les labels : les revenus sont récurrents, lissés dans le temps, les anciens enregistrements n’ayant plus besoin d’être réédités sont valorisés par leur disponibilité permanente.
Pour les artistes, c’est moins évident. Si certains réussissent à devenir autonomes en assurant eux même leur production, court-circuitant ainsi les maisons de disque, ce sont généralement des artistes déjà particulièrement célèbres. Surtout les principes de rémunération du streaming, dont les parts de marché sont de plus en plus importantes ont tendance à favoriser les plus populaires. 

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Labels revenus streaming

Les principes de rémunération du streaming en question 

La rémunération des artistes se fait en fonction de leur part de marché et non en fonction de l’écoute individuelle de chaque utilisateur.  La rémunération repose donc sur le temps total d’écoute de chaque morceau par l’ensemble des utilisateurs d’un service de streaming. Quand on sait que les jeunes, grands consommateurs de musique, écoutent  80 % de leur musique en numérique, alors que les quadra se tournent toujours beaucoup vers les CD, on comprend vite que les artistes que les jeunes choisissent d’écouter (majoritairement du rap et de l’electro) capteront une grande partie des subsides des services de streaming.
Une rémunération au contraire centrée sur l’utilisateur, qui repartirait la rémunération en fonction de l’écoute individuelle de chaque utilisateur serait plus juste et éviderait que certains artistes particulièrement à la mode ne captent l’essentiel des revenus. Le problème est d’autant plus important que la plupart des sites de streaming utilisent des algorithmes ou des playlist éditoriales qui renforcent les effets de modes, laissant peu de chance aux artistes confidentiels de repartir avec une part du gâteau, aussi minime soit elle. Par exemple en 2016 chez Deezer, 1% du catalogue générait environ 98% des stream, et donc 98% de la rémunération.

 remuneration artistes plateforme streaming

Si la grande majorité des artistes a tout à redouter de la concentration actuelle du marché du streaming, qui voit deux géant émerger, avec des conséquences potentiellement désastreuses sur l’uniformisation du marché de la musique, les maisons de disque tirent par contre leur épingle du jeu puisque Spotify aurait rémunéré les maisons de disques environ 20$ par utilisateur, contre moins de 1$ par utilisateur pour Youtube.

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