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Disquaires de Kuala Lumpur (1) : Teenage Head Records, experts en rock et indie-pop

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Il faut savoir sortir du centre-ville de la capitale malaisienne pour trouver ce petit disquaire spécialisé dans l’indie-pop, le rock, et les musiques alternatives. Créée en 2013, l’enseigne est animée par une équipe de passionnés qui parcourent la région à la recherche de pépites originales et inédites en vinyle, CD ou cassette. En l’absence de leur boss parti digger en Indonésie, Ero et Chang nous ont fait bon accueil, prenant le temps de nous faire connaître leur stock d’enregistrements neufs, d’occasion, locaux et internationaux.

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Dans ce vaste quartier résidentiel de Subang Jaya aux rues numérotées et sans noms, on ne peut pas rater l'originale devanture de Teenage Head Records, recouverte d’affiches et de vinyles. Les murs invitent à toutes sortes d’événements autour du vinyle mais aussi de la cassette. Ne poussez pas directement la porte, il faut sonner ou faire un petit coucou à l’intérieur, et le personnel vous ouvrira.  

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Un grand choix autour de l’indie-pop et du rock

Juste à l’entrée, on trouve une pile de cartons remplis de microsillons d’occasion, revendus par des particuliers ou glanés dans des marchés aux puces à travers le pays – dans la capitale, mais aussi à Penang, Ipoh ou Malaka. Ces derniers sont proposés à 10 Rm (2 €) pièce et on y trouve pas mal de rock et pop, des années 1950 jusqu’à nos jours. Les rayons centraux occupent la majorité de l’espace avec une grande variété d’indie-pop et différentes nuances de rock, allant du thrash au heavy metal et au punk en passant par le rock'n roll. De petits bacs permettent en outre de retrouver les classiques du blues, du jazz, du reggae, du hip-hop et de la country. On peut y choisir des disques neufs ou d’occasion à partir de 40 Rm (10 €).

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Des pépites en rock kapak, le glam-rock malaisien

Le magasin propose également de bonnes pépites en glam-rock malaisien, appelé ici rock kapak, ainsi que dans ses dérivés le rock leleh, le rock senja ou encore le rock kangkang. Citons ici Ella, la reine acclamée dans les années 1990 en Malaisie, Melissa dont le style rappelle celui d’Aerosmith et le groupe Search, dont l’album Phenomena a été récemment réédité à la demande de ses fans. Pour les nostalgiques, des pressages originaux de ces disques vintage sont proposés. Leurs prix peuvent monter jusqu’à plusieurs milliers de roupies malaisiennes (plus de 400 €). Cela sachant que le marché du rock kapak est relativement restreint, les repressages étant généralement limités à deux cent ou trois cent exemplaires.

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De la musique traditionnelle malaisienne et des imports d’Indonésie

Des vinyles de musique religieuse et traditionnelle sont également au rendez-vous, comme les mélodies de Hari Raya - célébration de la fin du ramadan - populaires en Malaisie au même titre que les Christmas carols dans les pays anglo-saxons ou que le chanté Nwel aux Antilles. Le magasin propose également de nombreux CD, dans tous les styles et notamment des imports d’Indonésie en indie-pop. Citons notamment le groupe indonésien The S.I.GI.T. (The Super Insurgent Group of Intemperance Talent), dont le dernier album était fraîchement arrivé de Bandung lors de notre visite. Ces imports répondent à une forte fascination des fans d’indie-pop en Malaisie pour les groupes et les styles de l’archipel. Jakarta compte également de nombreux disquaires et un énorme marché d’occasion du vinyle. La passion pour le vinyle en Malaisie s'accompagne d'un intérêt des clients pour les tourne-disques et accessoires vintage. Chez Teenage Head Records, des revendeurs mettent en dépôt des accessoires comme par exemple une surpenante grosse brosse à microsillons faisant plutôt penser à un blaireau qu'à une brosse microfibres.

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La cassette n’est pas morte en Malaisie

À notre grande surprise, les rayons inférieurs du magasin ainsi que des présentoirs autour de la caisse étaient très fournis en cassettes. Car la cassette n’est pas morte en Malaisie ! Ici la demande n’a jamais cessé, malgré l’abandon de ce format par les grands labels après la sortie de l’album Death Magnetic de Metallica en 2008. Les labels indépendants de rock, garage, punk et thrash ont toujours continué de sortir des minicassettes pour leurs groupes. À son ouverture, Teenage Head Records les a rejoints et produit aujourd’hui des cassettes de musique électronique et alternative, parfois basée sur des rythmes et des samples de musique malaisienne. Pour ce qui est du vinyl boom local, il a lieu depuis 2013 après l’effondrement des grands magasins de disques, balayés par la généralisation des formats numériques. De là, de nombreux petits disquaires ont commencé à réapparaître. Nous vous en dirons davantage sur eux dans les prochains épisodes de notre aventure malaisienne…

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