Eon Art Boson : un ampli mono High End qui veut jouer au dieu audiophile
Hommage probable au boson de Higgs, la fameuse "particule de Dieu", l'Eon Art Boson pourrait bien être divinement audiophile. C'est simple, cet amplificateur mono impressionne de bout en bout, que ce soit par sa construction hallucinante, ses caractéristiques ou encore les composants qu'il embarque. Voilà un pur exemple d'électronique destinée à faire rêver.
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Un Eon en armure de chevalier
À l'image des plus impressionnants modèles du genre comme ceux de Goldmund ou FM Acoustics, l'amplificateur monobloc Boson du canadien Eon Art aurait un peu de mal à trouver sa place dans un salon classique. Son châssis assez volumineux est une ode au métal et à un certain ésotérisme : façade usinée en aluminium de 19 mm d'épaisseur, base en aluminium brossé secondée par 20 mm de labradorite (une pierre semi-précieuse) et parois latérales de 7 mm en aluminium brossé. Le tout repose sur un système de piètement antivibratoire.
Ce châssis extrêmement impressionnant de 37,74 kg (loin des records cependant) compose pourtant avec une façade très épurée - voire trop, au design plus daté que vraiment rétro.
De prime abord, le Boson n'est qu'un amplificateur, disposant de quatre paires d'entrées RCA et d'une simple sortie en borniers. Et pourtant, l'un des avantages de cet appareil reste sa conception modulaire. Des cartes dédiées peuvent ainsi facilement se greffer à l'intérieur, afin de transformer le Boson en DAC ou d'accueillir un étage phono ou des entrées XLR.
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Les possibilités sont vraiment très nombreuses et sont le signe d'au moins deux caractéristiques typiques du matériel très haut de gamme : la réparabilité et la non-obsolescence. Pour aller encore plus loin que les autres, Eon Art intègre l'électronique et la façade dans une structure entièrement coulissante, ce qui permet d'accéder à l'intégralité des composants sans aucun démontage. Un idée simple mais ingénieuse.
Une amplification unique
Particulièrement complexe, l'amplification est doublement hybride. Elle combine à la fois des lampes et des transistors, et pour ces derniers, elle utilise un circuit dit A+D. Pour commencer, l'étage de préamplification et le circuit de rectification sont tous les deux assurés par un fonctionnement tout en lampes :
- 3 tubes E88CC en préamplification,
- 5 tubes pour le circuit d'alimentation : 1 5AR4, 1 12AX7, 2 6V6G et 1 0B2.
Du fait de la complexité du circuit et de la disposition des tubes, il faut compter un temps de préchauffage de pas moins de 30 min pour profiter d'un fonctionnement optimal. Ce circuit à lampes est immédiatement suivi par un circuit de contre-réaction tout en transistors. Enfin, le reste de l'amplification est donc basé sur cette étrange topologie A+D, combinant un circuit en classe A sur l'étage d'entrée et une très puissante amplification en classe D pour l'étage de sortie. Cette disposition A+D permettrait alors de marier les qualités musicales de la classe A avec la très grande puissance offerte par la classe D.
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Ce n'est pas tout, puisque l'intégralité de l'amplification, du contrôle de volume et du système de commande est pilotée par un ensemble de processeurs dédiés, analysant en permanence les différents étages de l'amplificateur. Les circuits d'alimentation se partagent trois immenses transformateurs toriques pour une puissance totale de 840 VA. Quant à la capacité de réserve, elle atteint la valeur pharaonique de 194 000 µF.
Tous les composants du type condensateurs et résistances sont issus des plus grands constructeurs et le circuit contient un grand nombre de blindages électromagnétiques avec cages de Faraday. Le circuit total est constitué de pas moins de 7 cartes imprimées (chacune à 8 couches), en plus du câblage interne plaqué à l'étain. Un pur exemple de composition artisanale (dans le bon sens du terme) à la rigueur industrielle.
Pour les mordus de bi-amplification voire de tri-amplification, il est possible de raccorder deux ou trois modèles Boson entre eux grâce un splitter (chacun amplifiant une voie d'une enceinte).
Eon Art ne communique pas encore le prix de cet impressionnant appareil, mais il se placera clairement dans les sphères du très haut de gamme.
Spécifications
- Type : amplificateur mono
- Topologie hybride lampes + transistors ; classe A+D
- Puissance : 400 W (4 Ohms), 250 W (8 Ohms)
- SNR : 91.153 dB
- Linéarité de la réponse en fréquence : 0.853 dB (20 Hz – 20 kHz)
- THD + N (à 208 W) : 0.3494%
- Sensibilité d'entrée : 1V RMS
- Impédance d'entrée préamplificateur : 41 kOhms
- Impédance d'entrée préamplificateur en mode direct : 2.28 kOhms
- Impédance de sortie : 11 mOhms (1Khz), 35 mOhms (20 kHz)
- Facteur d'amortissement > 400
- Limite en courant : 20 A
- Rendement : 90.33%
- Consommation max : 840 W
- Entrées : 3 entrées Ligne RCA, emplacements pour modules (XLR, Phono, DAC)
- Dimensions : 438 x 435 x 320 mm
- Poids : 37,74 kg
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Commentaires (10)
Tous ces beaux discours pour nous vendre de la classe D pseudo A genre devialet.
Comment on dit dans la langue de Shakespeare, WTF!!!
En ce moment chez les Anglo-Saxons, on atteint des sommets d'idiofilie et de boboitude.
On remarque aussi un rendement de 90% alors qu'il consomme le double de la puissance fournie à plein pot.
Lexyan: Le taux de distorsion à 0.4 et pas 0.8 est un choix stratégique échangeant des valeurs de décimale pour une plus grand équilibres des harmoniques paires et impaires par l'utilisation de tubes dans une architecture hybride.
La consommation maximum tient comptes des appel en courant maximum des banques de condensateurs lorsque le "softstart" est relevé.
Au lieu d'essayer de tromper le lecteur avec un fatras de considérations pseudo technologiques, allez à l'opéra écouter de la vraie musique. Pour ma part j'ai un piano à queue dans mon salon et je n'ai pas besoin d'un jouet électronique de bobo pour m'émouvoir devant de la musique.
Quand aux technologies d'amplification, j'ai le regret de vous informer qu'un transistor reste un transistor une lampe reste une lampe. et ce depuis près de 40 ans !!!
Une petite précision : un appareil n'a pas à être entendu. C'est qu'on écoute c'est la musique. Je ne fais pas partie de cette catégorie de gens qui achètent des disques pour écouter leur chaîne stéréo.
Sur ce bon vent je vous laisse avec vos changements technologiques et moi je garde mon piano et mes vinyles...
il n'y a rien qui m'insupporte autant que des pros qui sous couvert d'anonymat dans un forum, se font passer pour des particuliers afin de promouvoir une quelconque camelote....
Heureusement en France il y a des loisen matière de concurrence déloyale et de publicités déguisé. À bon entendeur salut...