Accuphase C-3900 et DG-68 : l'orfèvre japonais de la Hifi présente deux nouveaux produits High-End
Marque de rêve qui n'atteint pourtant pas les sommets d'inaccessibilité de certaines, Accuphase vient de dévoiler deux nouvelles électroniques haut de gamme, aux fonctions différentes. D'un côté le préamplificateur C-3900 est doté des plus impressionnantes technologies de la marque, de l'autre le DG-68 est un égaliseur avancé.
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Accuphase C-3900 : un préamplificateur fer de lance pour célébrer les 50 ans de la marque
Splendide pièce au design néo-rétro typique d'Accuphase, le C-3900 présente une épaisse façade en aluminium anodisé et surtout un coffrage en bois massif qui laisse apparaître ses nervures. Mesurant 477 x 156 x 412 mm pour un poids de 24,6 kg, ce préamplificateur est un joli bébé qui constitue le sommet de la gamme.
Pour ne pas changer ses habitudes, Accuphase intègre en façade un écran à base de petites Leds rouges, qui affichent à la fois l'entrée utilisée et le volume sonore. À ce titre, les commandes se répartissent en deux immenses molettes, l'une assurant la sélection des très nombreuses entrées audio, l'autre s'acquittant du rôle de potentiomètre. Accuphase n'oublie pas de prévoir une sortie casque en jack 6,35 mm.
Un petit panneau rabattable permet d'accéder à un très grand nombre de réglages, dont celui du gain, de la balance droite/gauche, ou encore d'un "loudness compensator" qui propose de légèrement jouer sur le niveau autour des 100 Hz.
À l'arrière, il y a véritablement de quoi se perdre :
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- 6 entrées Ligne RCA,
- 4 entrées Ligne en double XLR 3 broches,
- 2 prises RCA dédiées aux enregistreurs,
- 2 sorties RCA,
- 2 sorties XLR,
- 1 entrée RCA pour une connexion sur un préamplificateur externe,
- 1 entrée XLR pour une connexion sur un préamplificateur externe.
Le C-3900 est ainsi un véritable petit concentrateur audio, destiné à accueillir un très grand nombre d'appareils en entrée, puis se connecter à un amplificateur de puissance en sortie.
Forcément, la marque ne lésine pas sur les technologies, déjà entrevues sur le préamplificateur phono C-47 ou encore l'amplificateur intégré haut de gamme E-800.
Sa topologie est entièrement en dual-mono, séparant même l'alimentation entre deux transformateurs toriques et deux circuits de filtrage utilisant de nouveaux condensateurs développés pour l'occasion.
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Toute la partie amplificatrice est assurée par un circuit propriétaire AAVA (utilisé par exemple sur l'E-800), monté ici en double symétrique (Dual Balanced AAVA), une amélioration de la technologie existante qui permet encore de réduire le niveau de bruit de 30%.
En grande partie basé sur des composants discrets, ce système AAVA sépare chaque étage d'alimentation et d'amplification sur des circuits imprimés isolés les uns des autres et montés sur un même rack.
Cette préamplification AAVA est un peu différente d'une préamplification conventionnelle, qui atténue d'abord le signal via un réseau de résistances puis amplifie le résultat. Ici, la gestion du volume s'appuie sur des convertisseurs V-I (tension-courant) découpés en plusieurs pas d'intensité, pouvant être allumés ou éteints via un réseau de commutateurs. Cela permet un réglage extrêmement précis, sans craindre une détérioration du signal du fait de l'imprécision naturelle des résistances.
Enfin, notons que la sortie casque n'est pas balancée comme un simple petit bonus, mais comme une véritable caractéristique avec circuit d'amplification dédié.
Taillé pour de la Hifi de très haute volée, l'Accuphase C-3900 met en avant un SNR supérieur à 118 dB et un THD inférieur à 0.005%.
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Disponible d'ici la fin du mois d'août, ce préamplificateur High-End s'affichera au prix de 31 000 euros.
DG-68 : l'égalisation graphique portée à un niveau extrême
Avec le DG-28 lancé en 1997, la marque a introduit le concept d'égalisation graphique. Près de 23 années plus tard, Accuphase annonce avec son DG-68 une sorte de quintessence du genre. Cet appareil est à la fois capable d'analyser une pièce et de corriger précisément une signature sonore, le tout pouvant être piloté sur son écran LCD en façade.
Le DG-68 donne accès à trois fonctions :
- la fonction "Voicing", qui mesure l'acoustique d'une pièce (via une entrée micro en XLR) et applique les compensations idéales. À ce titre, son fonctionnement se rapproche très fortement de celui du système Dirac, déjà maintes fois évoqué sur ON-Mag ;
- l'égaliseur graphique : qui comme son nom l'indique est un système d'égalisation sonore, qui donne la possibilité de jouer sur la tonalité musicale bien plus précisément qu'un égaliseur classique ;
- un analyseur de spectre capable d'afficher en temps réel les composantes fréquentielles du morceau joué.
L'appareil se divise en trois circuits. Premièrement le convertisseur numérique-analogique, deuxièmement le convertisseur analogique-numérique. Enfin, un circuit de traitement à base de DSP ADSP-21489 assure l'ensemble du traitement, de l'analyse et de la correction sonore.
Le signal d'entrée est envoyé soit en numérique, soit en analogique (converti via le DSP dans un tel cas), traité par l'unité DSP, avec ou sans utilisation de l'analyse de la pièce, puis converti par le convertisseur numérique-analogique ou laissé tel quel. L'interface permet en outre de stocker des corrections ou des égalisations, accessibles via un simple bouton.
Assez atypique, cet Accuphase DG-68 est le genre de produit qui peut parfaitement trouver sa place dans une configuration Hifi complète, d'autant que ses capacités de conversion lui permettent de fonctionner en tant que DAC.
Déjà disponible, l'Accuphase DG-68 est proposé au tarif de 14 000 euros.
Commentaires (9)
A l’image de la sérigraphie en relief sur la trappe, ce que vous prenez d’abord en pleines oreilles c’est la scène sonore démente et pourtant réaliste (mais si rare à reproduire) : largeur, hauteur, profondeur, intelligibilité. Euh, y’a des enceintes cachées dans le faux plafond ou sur les côtés ?... NIET : juste 2 canaux mais de FO-LIE ! Ils sont fous chez Accuphase !
Que ce soit sur du Charlie Haden, FKJ, Inessa Galante (non limitatif), la balance tonale et la beauté des timbres sont extraordinaires : il faut l’entendre pour le croire.
A bas niveau, la définition et la dynamique sont telles que l’on entend tout : la diction les mouvements de lèvres, la tension et l’extension de la contrebasse tout en souplesse, le rebond des baguettes sur les peaux tendues, les cymbales qui explosent et ruissellent dans une onde qui se propage dans l’espace à l’image d’un caillou jeté dans l’eau.
A plus haut niveau, c’est un feu d’artifice sonore, l’intégration est totale : je suis scotché (et je n’ai rien bu...).
Ah cette image ! Ces notes et ces silences comme suspendus dans l’espace : on a l’impression que tout ce qui n’est pas musique a été aspiré par une pompe à vide. INCROYABLE. Une sorte d’anti-mauvaise-matière qui ne conserve que le bon grain.
Pourtant on aurait pu se dire qu’un préamplificateur n’est qu’un aiguilleur-atténuateur. Et du coup de croire par exemple qu’en branchant un DAC à sortie numérique variable directement sur l’ampli de puissance que l’on va gagner en qualité du fait d’une longueur réduite de trajet du signal. Ceci est peut-être vrai ( ?) avec un préamp basico-moyen, mais faîtes l’essai de l’insertion du préamp C3900 pour vous convaincre : ce n’est pas une simple cerise sur la gâteau, ni une sympathique évolution mais bien une REVOLUTION à figurer au Panthéon de la HiFi. J’estime quant à moi qu’il a fait progresser mon système dans une proportion de 50%, voilà c’est dit et c’est en rapport avec les 50 ans d’Accuphase !
C’est pourquoi il me semble que cet élément d’anthologie mérite d’être durablement mis en avant. Pourquoi n’a-t-il pas été appelé Reference ? Il le mérite plus qu’amplement.
Je tiens ici à remercier très chaleureusement Thierry Samoil de Music-Hall Paris pour ses conseils et son extrême gentillesse et qui m’a fait découvrir des pépites (je devrais dire des gisements) et son apothéose le Préampli Accuphase C3900.
ça peut déjà être bon.
A ça vous rajoutez 30 000 Euros pour les enceintes (BW 800 par exemple)
Si vous prenez encore le tuner Accuphase à 5000 Euros
et une platine vinyle à 5000 Euros minimum.
Je vous épargne les détails (câblage et traitement de secteur)
Bon vous en êtes à plus de 120 000 Euros.
Vous vivez dans quel pays ?
Ah la France, ce pays où l'on gagne 1200 Euros par mois, et pour ceux qui auraient
l'insolence de gagner beaucoup plus, en donne les 3/4 aux impôts.
Conclusion : Passe ton chemin...... ou change de pays.
En quoi est-ce gênant dans ce beau pays qui est le nôtre de gagner de l’argent et de pouvoir le dépenser comme bon nous semble ??
Un esprit de jalousie peut être ? Typiquement français. On l’on jalouse le voisin dès qu’il en a une plus grosse que soit !
Moi non plus je ne suis pas capable d’aligner ces belles électroniques dans mon salon bien trop petit.
Mais quoi qu’il en soit je remercie ce Monsieur de nous faire un CR, avec ses ressenties de son installation et de nous emmener avec lui, au moins virtuellement, dans son univers..
Bonne soirée à tous !
La Hifi, cela fait 42 ans que je suis tombé dedans, qu'il a fallu que je fasse mon propre chemin intellectuel et oui aussi faire des concessions pour pouvoir un jour arriver à ce résultat. L'investissement est colossal nous sommes d'accord, mais encore une fois il faut y aller crescendo et franchement avec une marque comme Accuphase il y a bien moins cher et déjà très bon : tu as des occas aussi.
Alors souris mon gars et n'écoutes que tes oreilles !