SMSL A100 : pourquoi payer plus de 100 euros pour un ampli Hifi de 2 x 80 watts ?
L'arrivée des modules intégrés en classe D a assez largement chamboulé la Hifi ces dernières années, en particulier grâce aux avancées récentes de ces puces. Assez pour rebattre les cartes audiophiles ? Sans doute pas, puisque beaucoup restent (et resteront) campés sur des architectures plus traditionnelles et plus musicales (en tout cas dans l'imaginaire collectif), classe A et classe AB en tête. Avec son modèle A100, le constructeur SMSL ne compte pas faire bouger les lignes en ce sens, mais entend démocratiser toujours plus l'amplification puissante.
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Sobre et simple en apparence
On ne fait pas du Kondo ou du MSB à petit budget. Les boîtiers des marques comme SMSL et Topping restent fonctionnels, bien que le rendu ne soit pas aussi austère qu'on pourrait le penser. L'A100 est à ce titre un petit boîtier parallélépipédique de 150 x 150 mm de côté, pour une épaisseur de 45 mm et un poids de seulement 600 g. Difficile de faire plus compact et léger pour un amplificateur intégré. Nous disons ampli intégré, mais l'appareil se limite davantage à un ampli de puissance avec contrôleur de volume en amont (de sortie préampli par exemple). Cela n'a rien d'exceptionnel ; beaucoup de DAC intègrent des sorties RCA fonctionnant en mode fixe ou en mode réglable pour un raccordement direct sur ampli de puissance.
Les connectiques sont assez simples, mais suffisantes pour les configurations modestes : 1 entrée Ligne RCA, 2 sorties RCA (une LFE et une classique) pour caisson de basses et une sortie bornier stéréo. Enfin, le SMSL A100 accueille même une petite interface numérique, avec puce Bluetooth 5 et entrée USB-A (pour un raccordement sur PC ou smartphone). Un petit DAC qui ne dit pas son nom en somme, bien que cette fonction ne soit visiblement pas trop travaillée.
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Des petits boutons de commande sur le dessus permettent de gérer les entrées ainsi que les fonctions sonores et le large potentiomètre en façade se charge du contrôle de volume.
80 W par canal, propulsé par une puce de l'allemand Infineon
Nous ne débattrons pas ici de la qualité ou non des amplificateurs en classe D par rapport aux classes A ou AB. Reste qu'il est impossible, à l'heure actuelle, de passer à côté de la classe D pour ses avantages en matière de compacité et de rendement.
SMSL conçoit des modèles en classe AB, mais les produits avec modules intégrés en classe D restent les plus mis en avant. Sans être l'amplificateur le plus haut de gamme de son catalogue, l'A100 affiche des caractéristiques déjà intéressantes pour s'équiper d'un ampli assez puissant à peu de frais. Pour cela, le constructeur se repose sur des modules MA12070 du fondeur Infineon (filiale de Siemens). Pas aussi populaires que les modèles Hypex Ncore ou Purifi, ces modules n'en sont pas moins intéressants. Ici, la structure d'amplification de puissance MERUS (une nouvelle architecture du constructeur), qui exploite des structures demi-pont (principe du hacheur réversible en courant, base de la classe D) intégrant à chaque fois 4 transducteurs MOSFET et un condensateur placé entre eux afin de fonctionner comme un rail de puissance supplémentaire.
L'A100 n'affiche pas les caractéristiques les plus impressionnantes que nous ayons pu voir sur de la classe D, mais celles-ci semblent largement suffisantes : SNR de 103 dB, THD+N <0,005%, séparation des canaux de 88 dB. Enfin, la puissance annoncée s'élève à 80 W par canal sous 4 Ohms et 40 W sous 8 Ohms. Autant dire qu'il n'aura aucun mal à alimenter la plupart des enceintes classiques.
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Le SMSL A100 est vendu en France au prix d'environ 90 euros. Difficile de faire plus pour un tel tarif. Qui a dit que le matériel audio était forcément hors de prix ?