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Devialet Astra : un ampli Hifi connecté complet, luxueux, ultra haut de gamme et français

Tout ne va pas bien pour Devialet. En grande difficulté financière (en procédure de conciliation), visiblement plus aussi attractive qu'auparavant, l'entreprise tente depuis quelques années de se réinventer en se lançant sur de nouveaux marchés, comme les barres de son et les écouteurs. Très loin de ses appareils plus accessibles, l'amplificateur connecté Astra est un produit typique de l'identité de la marque, c’est-à-dire particulièrement exclusif. L'adieu à une catégorie d'équipements devenue trop dispendieuse, ou le passage définitif dans le domaine du très haut de gamme ?

On ne néglige pas l'art, avec ou sans or

Sorte d'évolution logique de la gamme Expert Pro, l'Astra hérite tout d'abord de son caractère luxueux. Nous pouvons même dire, sans trop nous avancer, qu'il va encore plus loin en la matière. De dimensions très raisonnables (en particulier en ce qui concerne son épaisseur), surtout pour les fonctions qu'il propose, cet appareil dispose d'un très beau châssis monobloc en aluminium usiné et anodisé.

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Il se démarque assez nettement des précédents équipements de Devialet par son pourtour rainuré et par sa finition, non plus polie mais légèrement brossée. Le châssis est fixé sur une base pourvue de pieds de découplage. Ce design, qui se veut à la fois minimaliste et Art déco (ce qui se discute), est un argument à part entière pour les créateurs de la marque. Comme toujours avec Devialet, le discours de présentation du produit, à l'Opéra de Paris, ressemblait plus à ce qui se pratique dans le domaine de l'art ou de la haute couture que dans la Hifi.
Opéra de Paris, il en est toujours question ici, puisque la collaboration entre Devialet et cette institution prestigieuse se traduit une fois encore par une déclinaison premium. L'Astra Opéra de Paris propose à ce titre le même design que la version standard, mais il est recouvert de feuille d'or 23 carats.

Devialet Astra 23

Modèle haut de gamme Devialet oblige, l'amplificateur est accompagné d'une télécommande dédiée tout aussi impressionnante, elle aussi entièrement en aluminium anodisé. Elle comporte une large molette de contrôle et un écran.

Un minimum de place, un max de compatibilité

Même constat que pour les Expert Pro : la notion d'intégration va ici de pair avec la discrétion, et par conséquent avec une connectique assez réduite. Nous retrouvons ainsi une entrée Ethernet, une prise USB-C, deux ports optiques Toslink, une entrée Ligne dédiée phono, un duo stéréo RCA, deux prises numériques en RCA et un bornier stéréo. À cela s'ajoutent évidemment une puce WiFi et une puce Bluetooth 5.3.

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Devialet Astra 33

Mais sous cette apparente simplicité se cache l'une des très bonnes idées des précédents appareils, ici poussée assez loin : la polyvalence des ports. En effet, le concept apparent d'entrées et de sorties n'est pas figé, mais largement personnalisable (au sein de l'application). Les prises RCA peuvent notamment servir à la fois d'entrées (Ligne ou phono) et de sorties. Même les ports estampillés "numériques", en RCA S/PDIF, sont utilisables en tant que ports analogiques. Tout ce travail de configuration passe évidemment par l'application dédiée, laquelle permet de créer des présélections (plus de 20 configurations différentes possibles), en associant telle prise à tel type d'entrée/sortie. Plus encore, Devialet laisse une très grande marge de manœuvre concernant les réglages audio, notamment pour ce qui est du port phono. Celui-ci peut fonctionner en mode MM ou MC, les paramètres d'impédance et de capacitance étant ajustables, de même que le type de correction (RIAA, Columbia, Decca, etc…). D'une certaine façon, il ne manque à l'Astra qu'un port HDMI eARC pour être vraiment complet.
Pour ce qui est de la compatibilité réseau, le Devialet Astra s'accorde avec à peu près tous les protocoles classiques : AirPlay 2, UPnP, Spotify Connect, Roon...

Amplification maison, 300 W sous le capot

Animé d'une architecture maison, de l'alimentation jusqu'à la sortie, l'Astra met en place plusieurs technologies propres aux appareils de la marque.

Devialet Astra 50

Cela commence par une amplification ADH (Analog Digital Hybrid) qu'on trouvait déjà sur les produits précédents. Celle-ci consiste à paralléliser un circuit d'amplification en classe A (bien que la marque évoque un rail de polarisation variable) avec un circuit d'amplification en classe D.
Afin de limiter la dégradation du signal, le constructeur intègre l'étage de conversion au cœur de l'amplificateur ADH. La technologie utilisée, baptisée Magic Wire, permet ainsi de réduire à moins de 5 cm la distance entre le convertisseur et l'amplificateur. Pour la conversion en elle-même, Devialet utilise visiblement une puce Burr-Brown PCM1792, qui n'est sur le papier pas la plus moderne du marché.

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Devialet Astra 56

Autre petit plus, le Devialet Astra est équipé de la technologie SAM (Speaker Active Matching), qui adapte les réglages de l'amplificateur aux caractéristiques de l'enceinte. Le constructeur met ainsi en avant une bibliothèque de plus de 1200 profils d'enceintes passives.
Par ailleurs la marque annonce une puissance de pas moins de 300 W sous 4 ohms (avec un THD+N inférieur à 0,001% pour un signal de 1 kHz). À l'image des précédents modèles, il est possible d'utiliser deux appareils, en configuration double-mono donc, afin d'atteindre une puissance de 600 W par canal sous 4 ohms. Nous avons pu tester les différentes configurations avec trois paires d'enceintes différentes : YG Acoustics Carmel 3, Bowers & Wilkins 801 D4 et des Dynaudio Confidence 60. Cela va sans dire, le niveau de puissance était là, même en prenant en compte la taille conséquente de la pièce d'écoute.

Devialet Astra 1

Comme toujours, Devialet ne s'adresse clairement pas au tout-venant : comptez 16 000 euros pour vous offrir l'Astra classique et 20 000 euros pour sa version Opéra de Paris.

L'amplificateur Devialet Astra par ON-mag

Spécifications 

  • Type : amplificateur connecté
  • Entrées et sorties RCA personnalisables (mode entrée phono, ligne, et coaxiale SPDIF ; ainsi que sortie ligne et préamplifiée)
  • 2 entrées optiques Toslink
  • 1 USB-C
  • Wifi 6 et prise Ethernet
  • Sorties pour haut-parleurs : connecteurs compatibles banane 4 mm, fourche et câbles dénudés, compatible avec toutes les enceintes de 8 Ohms à 2 Ohms
  • Protection contre les court-circuits, filtrage actif disponible
  • Puissance de sortie : 300 W par canal sous 4 Ohms, 150 W sous 8 Ohms
  • Puissance de crête : 1000 W (1 ms)
  • Puissance de sortie en mode mono bridgé : 600 W par canal sous 4 Ohms, 300 W par canal sous 8 Ohms
  • THD+N : 0,0006% (100 W, 4 Ohms, 1 kHz)
  • Bande passante : DC - 20 kHz  (-0.1 dB) ; DC - 80 kHz (-2,3 dB)
  • SNR (pas de précision de mesure) : 117 dB
  • Facteur d'amortissement : 2 000 (1 kHz)
  • Impédance de sortie : 0,004 Ohms (1 kHz)
  • Diaphonie : -100 dB
  • Consommation électrique : < 2 W en veille ; jusqu'à 750 W en fonctionnement
  • Dimensions : 386 x 346 x 47 mm
  • Poids : 7,2 kg
  • Prix : 16 000 euros en version classique ; 20 000 euros en version Opéra de Paris

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