Enceinte acoustique : JBL Everest DD66000
- Prix : 60 000 euros la paire
- Type : 3 voies 1/2
- Woofers : 2 x 380 mm (15 pouces) membrane en pulpe de cellulose enduite, bobine 100 mm
- Medium : Compression pur béryllium 100 mm (4 pouces) et pavillon bi-radial.
- Super tweeter : Compression pur béryllium 25 mm (1 pouce) et pavillon bi-radial.
- Réponse en fréquence : 45 Hz à 50 KHz
- Sensibilité : 96 dB (1W, 1m)
- Angle de diffusion de l’aigu : 100° x 60° (H x V)
- Angle de diffusion de l’extrême aigu : 60° x 30° (H x V)
- Impédance nominale : 8 ohms
- Puissance recommandée pour l’amplificateur : 500 W
- Finition : bois naturel et cuir noir
- Dimensions : 1 109 x 965 x 469 mm
- Poids : 142 Kg
- Distributeur : Harman France
C’est pour marquer la célébration de son soixantième anniversaire que la célèbre firme américaine, créée en 1946 par James B. Lansing a voulu offrir une descendance à son illustre enceinte Everest DD55000 datant de 1985, un modèle de légende, qui s’arrache à prix d’or sur le marché de l’occasion.
Une enceinte mythique entièrement repensée
Dès le premier coup d’oeil, l’ébénisterie de l’Everest DD66000 impressionne tant par ses dimensions que par ses lignes qui mêlent complexité et pureté. Sa forme très particulière a pour ambition de rendre l’Everest DD66000 «logeable» en lui offrant une profondeur relativement réduite : elle se limite à 46 cm. Mais pour concilier cette faible épaisseur et charge acoustique suffisante pour les haut-parleurs, JBL a proscrit les parallélépipèdes. La face arrière de l’enceinte vient donc se fondre avec ses flancs en adoptant pour cela une large courbure. Ainsi, le volume occupé par l’enceinte se rapproche de celui d’un demi cylindre, ou presque.
La finition est irréprochable et met à contribution des matières de toute beauté. Le corps principal de l’ébénisterie se base sur une structure MDF dont l’épaisseur atteint 45 mm en façade, sa fabrication est quasi artisanale. Le souci de perfection est perceptible. Le plaquage se base sur des bois nobles (trois essences différentes au choix : ébène, cerisier ou érable). Le baffle support s’habille d’un élégant cuir noir.
De nombreuses possibilités de réglages et d’optimisation
En façade prend place un compartiment réservé à l’optimisation du comportement de l’enceinte en fonction de sa position dans le local d’écoute et de l'acoustique de ce dernier.
Le premier jeu de réglage agit sur une bande de fréquence s’étendant de 100 Hz à 500 Hz, tandis que le second joue sur les fréquences situées entre 1,2 et 5 kHz. Pour gérer correctement ces réglages tout en conservant des pentes très raides (24 dB/octave), JBL a recours à une architecture de filtrage tout particulièrement sophistiquée. Ce ne sont donc pas moins de 10 selfs, 21 condensateurs et 15 résistances, tous sélectionnés avec la plus ferme intransigeance, qui sont mis à contribution dans les filtres.
Des «38» de référence
La clé de voûte de la DD 66000 reste ses transducteurs dont chacun constitue déjà un élément d’exception. Les deux boomers 1501 AL sont équipés d'une énorme bobine mobile de 100 mm de diamètre et d'une membrane en pulpe de cellulose enduite. Afin d’améliorer leur tenue en puissance, JBL a recours à un entrefer ventilé, une technologie baptisée VPG par la marque. Le circuit magnétique bénéficie également d’innovations majeures. Outre le fait qu’il se base sur un aimant Alnico ultra-puissant, JBL a mis en place un dispositif particulièrement soigné d’élimination des courants de Foucault. Le moteur pèse à lui seul 13,6 kg (16 kg pour le haut-parleur complet).
Des compressions à diaphragme en béryllium
L’architecture du médium-aigu 476 Be se base sur une chambre de compression associée à un dôme en béryllium, de 100 mm de diamètre pour une épaisseur de 50 microns seulement. La chambre de compression qui abrite cet ensemble mobile bénéficie également de pièces de phase en zinc particulièrement travaillées. Elle débouche sur un gigantesque pavillon bi-radial, par l’intermédiaire d’une embouchure de 38 mm de diamètre, réalisé en sonoglass injecté sous très haute pression. L’ensemble des solutions apportées à la réalisation de ce transducteur lui confère des caractéristiques hors du commun. Sa sensibilité atteint 110 dB/W/m et sa réponse en fréquence grimpe à une vingtaine de kilohertz.
Pourtant, JBL a voulu aller encore plus loin en étendant encore la réponse de son enceinte vers l’aigu en lui adjoignant un super-tweeter. Ce dernier se base, lui aussi, sur une chambre de compression. Mais ici, la membrane de 25 mm de diamètre, en béryllium comme dans le cas du médium, ne pèse que 0,1 g.
A l’écoute
Les Everest DD66000 sont des enceintes exigeantes et elles ne sauraient se contenter de conditions d’écoutes communes. Ceci est d’ailleurs vrai sur deux points. Le premier concerne l’amplificateur. Il ne faudra pas hésiter à associer à ces enceintes un amplificateur «musclé» doté d’une puissance généreuse et, surtout, capable de délivrer un courant de sortie particulièrement intense. Le local d’écoute doit également bénéficier d’un volume important. Les dernières-nées de JBL ont horreur de se sentir à l’étroit dans un espace étriqué
Si ces conditions sont réunies, le comportement des Everest DD 66000 a effectivement de quoi surprendre le plus blasé des audiophiles. La restitution possède une fermeté, une aisance et un naturel rarement atteints. Dès les premiers instants de l’écoute, le registre grave met en exergue sa surprenante vivacité. Il offre, notamment, aux coups de mailloche sur la grosse-caisse un réalisme rare. La dynamique est exceptionnelle et elle prolonge ce sentiment de transparence et de réalisme particulièrement tangible sur le bas du spectre.
Cette aptitude que possèdent les Everest DD 66000 à restituer les dynamiques les plus extrêmes offre aux auditions d’orchestres symphoniques une dimension rarement atteinte.
Pourtant, ces enceintes n’excellent pas exclusivement dans la démesure, elles savent également restituer avec une remarquable justesse les ambiances plus intimes en offrant, aux voix notamment, une présence et une émotion peu communes.
En conclusion
Les Everest DD66000 font partie des produits d’exception qui jalonnent l’expérience de JBL. Certes, pour qu’elles puissent s’exprimer pleinement, il leur faudra un environnement également d’exception tant au niveau de l’électronique mandatée pour les piloter que de l’auditorium chargé de les héberger. Si le contexte leur est favorable, elles sauront alors rendre avec générosité l’amour qu’on leur apporte en restituant avec une infinie justesse toutes les ambiances acoustiques, des plus extrêmes aux plus intimes. En effet, malgré leurs mensurations imposantes, les Everest DD66000 ne se complaisent pas uniquement dans la démesure. Elles savent aussi traiter avec une incroyable douceur les timbres de voix les plus tendres et chaleureux.
La dernière-née de JBL est l’un de ces maillons qui écrivent l’histoire de la Haute Fidélité et qui risque fort de devenir une référence indétrônable pour un bon nombre d’années.
[color=CC0000]Pour en savoir plus vous pouvez télécharger le test complet (en PDF) de la JBL Everest DD66000 en cliquant sur le lien en bas de cet page[/color]
- Type : 3 voies 1/2
- Woofers : 2 x 380 mm (15 pouces) membrane en pulpe de cellulose enduite, bobine 100 mm
- Medium : Compression pur béryllium 100 mm (4 pouces) et pavillon bi-radial.
- Super tweeter : Compression pur béryllium 25 mm (1 pouce) et pavillon bi-radial.
- Réponse en fréquence : 45 Hz à 50 KHz
- Sensibilité : 96 dB (1W, 1m)
- Angle de diffusion de l’aigu : 100° x 60° (H x V)
- Angle de diffusion de l’extrême aigu : 60° x 30° (H x V)
- Impédance nominale : 8 ohms
- Puissance recommandée pour l’amplificateur : 500 W
- Finition : bois naturel et cuir noir
- Dimensions : 1 109 x 965 x 469 mm
- Poids : 142 Kg
- Distributeur : Harman France
C’est pour marquer la célébration de son soixantième anniversaire que la célèbre firme américaine, créée en 1946 par James B. Lansing a voulu offrir une descendance à son illustre enceinte Everest DD55000 datant de 1985, un modèle de légende, qui s’arrache à prix d’or sur le marché de l’occasion.
Dès le premier coup d’oeil, l’ébénisterie de l’Everest DD66000 impressionne tant par ses dimensions que par ses lignes qui mêlent complexité et pureté. Sa forme très particulière a pour ambition de rendre l’Everest DD66000 «logeable» en lui offrant une profondeur relativement réduite : elle se limite à 46 cm. Mais pour concilier cette faible épaisseur et charge acoustique suffisante pour les haut-parleurs, JBL a proscrit les parallélépipèdes. La face arrière de l’enceinte vient donc se fondre avec ses flancs en adoptant pour cela une large courbure. Ainsi, le volume occupé par l’enceinte se rapproche de celui d’un demi cylindre, ou presque.
La finition est irréprochable et met à contribution des matières de toute beauté. Le corps principal de l’ébénisterie se base sur une structure MDF dont l’épaisseur atteint 45 mm en façade, sa fabrication est quasi artisanale. Le souci de perfection est perceptible. Le plaquage se base sur des bois nobles (trois essences différentes au choix : ébène, cerisier ou érable). Le baffle support s’habille d’un élégant cuir noir.
En façade prend place un compartiment réservé à l’optimisation du comportement de l’enceinte en fonction de sa position dans le local d’écoute et de l'acoustique de ce dernier.
Le premier jeu de réglage agit sur une bande de fréquence s’étendant de 100 Hz à 500 Hz, tandis que le second joue sur les fréquences situées entre 1,2 et 5 kHz. Pour gérer correctement ces réglages tout en conservant des pentes très raides (24 dB/octave), JBL a recours à une architecture de filtrage tout particulièrement sophistiquée. Ce ne sont donc pas moins de 10 selfs, 21 condensateurs et 15 résistances, tous sélectionnés avec la plus ferme intransigeance, qui sont mis à contribution dans les filtres.
La clé de voûte de la DD 66000 reste ses transducteurs dont chacun constitue déjà un élément d’exception. Les deux boomers 1501 AL sont équipés d'une énorme bobine mobile de 100 mm de diamètre et d'une membrane en pulpe de cellulose enduite. Afin d’améliorer leur tenue en puissance, JBL a recours à un entrefer ventilé, une technologie baptisée VPG par la marque. Le circuit magnétique bénéficie également d’innovations majeures. Outre le fait qu’il se base sur un aimant Alnico ultra-puissant, JBL a mis en place un dispositif particulièrement soigné d’élimination des courants de Foucault. Le moteur pèse à lui seul 13,6 kg (16 kg pour le haut-parleur complet).
L’architecture du médium-aigu 476 Be se base sur une chambre de compression associée à un dôme en béryllium, de 100 mm de diamètre pour une épaisseur de 50 microns seulement. La chambre de compression qui abrite cet ensemble mobile bénéficie également de pièces de phase en zinc particulièrement travaillées. Elle débouche sur un gigantesque pavillon bi-radial, par l’intermédiaire d’une embouchure de 38 mm de diamètre, réalisé en sonoglass injecté sous très haute pression. L’ensemble des solutions apportées à la réalisation de ce transducteur lui confère des caractéristiques hors du commun. Sa sensibilité atteint 110 dB/W/m et sa réponse en fréquence grimpe à une vingtaine de kilohertz.
Pourtant, JBL a voulu aller encore plus loin en étendant encore la réponse de son enceinte vers l’aigu en lui adjoignant un super-tweeter. Ce dernier se base, lui aussi, sur une chambre de compression. Mais ici, la membrane de 25 mm de diamètre, en béryllium comme dans le cas du médium, ne pèse que 0,1 g.
Les Everest DD66000 sont des enceintes exigeantes et elles ne sauraient se contenter de conditions d’écoutes communes. Ceci est d’ailleurs vrai sur deux points. Le premier concerne l’amplificateur. Il ne faudra pas hésiter à associer à ces enceintes un amplificateur «musclé» doté d’une puissance généreuse et, surtout, capable de délivrer un courant de sortie particulièrement intense. Le local d’écoute doit également bénéficier d’un volume important. Les dernières-nées de JBL ont horreur de se sentir à l’étroit dans un espace étriqué
Si ces conditions sont réunies, le comportement des Everest DD 66000 a effectivement de quoi surprendre le plus blasé des audiophiles. La restitution possède une fermeté, une aisance et un naturel rarement atteints. Dès les premiers instants de l’écoute, le registre grave met en exergue sa surprenante vivacité. Il offre, notamment, aux coups de mailloche sur la grosse-caisse un réalisme rare. La dynamique est exceptionnelle et elle prolonge ce sentiment de transparence et de réalisme particulièrement tangible sur le bas du spectre.
Cette aptitude que possèdent les Everest DD 66000 à restituer les dynamiques les plus extrêmes offre aux auditions d’orchestres symphoniques une dimension rarement atteinte.
Pourtant, ces enceintes n’excellent pas exclusivement dans la démesure, elles savent également restituer avec une remarquable justesse les ambiances plus intimes en offrant, aux voix notamment, une présence et une émotion peu communes.
Les Everest DD66000 font partie des produits d’exception qui jalonnent l’expérience de JBL. Certes, pour qu’elles puissent s’exprimer pleinement, il leur faudra un environnement également d’exception tant au niveau de l’électronique mandatée pour les piloter que de l’auditorium chargé de les héberger. Si le contexte leur est favorable, elles sauront alors rendre avec générosité l’amour qu’on leur apporte en restituant avec une infinie justesse toutes les ambiances acoustiques, des plus extrêmes aux plus intimes. En effet, malgré leurs mensurations imposantes, les Everest DD66000 ne se complaisent pas uniquement dans la démesure. Elles savent aussi traiter avec une incroyable douceur les timbres de voix les plus tendres et chaleureux.
La dernière-née de JBL est l’un de ces maillons qui écrivent l’histoire de la Haute Fidélité et qui risque fort de devenir une référence indétrônable pour un bon nombre d’années.
Commentaires (4)
Elles enterrent les célèbres "Grande Utopia" de Focal et les plus prestigieuses "Tannoy Westminster"