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Ensemble (chaine) Hi-Fi : 47 Laboratory Shigaraki 4717, 4716-SC et 4715

Spécifications

AMPLIFICATEUR 4717
[color=CC0000]- Prix : 2 186 euros[/color]
- Entrées : 3 x Ligne
- Sorties 1 x Ligne fixe
- Puissances : 2 x 20 watts sur 8 ohms

TRANSPORT CD 4716-SC
[color=CC0000]- Prix : 2 572 euros[/color]
- Fixation: par palet vissant acrylique (version
magnétique également disponible)
- Sorties 2 x numériques, l’une à couplage DC,
l’autre à couplage AC

CONVERTISSEUR N/A 4715
[color=CC0000]- Prix : 1 415 euros[/color]
- Entrées : numérique S/PDIF coaxiale
- Sorties: analogiques RCA
- Fréquences d'échantillonages : 32, 44,1 et 48 kHz

Si vous êtes amateur des appareils vraiment minimalistes, vraiment dépouillés, alors vous allez adorer ces maillons dus aux talents d’un ingénieur audiophile japonais. Très zen, les 47 Lab !

Il était une fois un ingénieur électronicien japonais, Monsieur Junji Kimura qui, après avoir travaillé chez de nombreux constructeurs réputés pour la sophistication de leurs produits, décida d’opérer un virage à 180°. Ou comment créer, volontairement, les appareils les plus simples possible, selon la théorie minimaliste désormais bien connue : moins il y a de composants, plus la qualité originale du signal audio sera préservée, et plus l’appareil sera musical. C’est donc la philosophie des maillons fabriqués par 47 Laboratory, qui décline désormais plusieurs gammes : Reference Series, Shigaraki Series, plus quelques enceintes acoustiques et un bras de lecture pour platine vinyle particulièrement original.

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L’âge de pierre...
La petite taille des cartons étonne. Mais on comprend vite pourquoi quand, une fois tous les éléments sortis, on se trouve en présence d’une série de petites briques, plus deux morceaux plus gros, sortes de boîtes en tôle pliée posées sur des socles en pierre. Bienvenue au club des appareils zen et minimalistes ! Les photos vous en diront plus qu’un long discours, mais le principe est le même pour tous les éléments : séparation maximum des fonctions, avec alimentations dans des boîtiers séparés, convertisseur numérique/analogique également indépendant du transport CD; utilisation systématique de châssis en tôle brute, simplement pliée et non peinte ; enfin, pierre «reconstituée» (en fait, une sorte de céramique très courante au Japon, ne serait-ce que dans la fabri cation des ustensiles pour le thé), comme châssis des éléments les plus petits, ou socle support des plus gros. Chaque appareil est relié à son alimentation via un câble non démontable, doté à son extrémité d’une prise multibroche avec détrompeur.

Le lecteur CD... point de suspension
ImageLe transport CD est donc une «boîte en tôle», d’où émergent l’axe de rotation du disque et sa tête de lecture, plus une série de petites touches habituelles, affleurant le capot. A l’avant, il y a tout de même un petit afficheur, tandis que l’ensemble bénéficie d’une télécommande tout aussi spartiate que le lecteur.
En ce qui concerne le mécanisme de lecture, 47 Lab revendique l’absence totale de suspension, pour bénéficier parfaitement de la rigidité de la base en céramique. Cela ne manquera pas d’en faire sourire certains, quand on voit l’énergie que beaucoup de constructeurs déploient pour mettre au point des systèmes de suspension complexes.
Pour installer le disque, on retire un palet presseur vissant en acrylique. Il existe une seconde version (un peu moins chère) utilisant un palet magnétique, plus pratique, mais avec semble-t-il des résultats de qualité inférieure.

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Le convertisseur numérique-analogique est logé dans un petit cube à part, bloc de céramique tout juste percé d’une prise numérique coaxiale d’entrée et des deux prises de sortie RCA analogiques. Difficile, là encore, de faire plus simple et compact.

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L’amplificateur : tranche de vie
L’amplificateur se compose de deux éléments : une relativement lourde et encombrante alimentation, en tôle bien sûr, mais tout de même percée de quelques trous de refroidissement qui permettent d’apprécier une douce lumière rouge lorsqu’elle est sous tension. Et puis ce que nous appellerons pompeusement l’unité centrale, qui ressemble, par sa verticalité, à une «tranche» de voie de table de mixage, façon années soixante/soixante dix du siècle dernier ! La commande principale contribue à ce sentiment, puisqu’il s’agit d’un potentiomètre de volume linéaire et non rotatif. Mine de rien, cet amplificateur propose tout de même trois entrées Ligne.

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Même le câble !
En plus de ces appareils, Tecsart (le distributeur de 47 Lab) nous avait confié pour nos essais le câble de modulation, numérique et haut-parleurs «qui va bien avec». Eh bien figurez-vous que lui non plus ne fait pas comme tout le monde ! Sous le nom de câble OTA, il s’agit en fait de conducteurs rigides de très faible diamètre (0,4 mm2), passés dans une gaine semi-transparente bleue, et qui se termine par des prises... en plastique ! Les conducteurs eux-mêmes sont repliés sur ces prises afin d’assurer un contact direct.
C’est le même câble qui est utilisé en liaison analogique, numérique et haut-parleurs, le constructeur le déconseillant toutefois formellement pour l’alimentation secteur ! Notez que ce câble n’est pas si cher que cela, puisque vous pouvez vous offrir un kit complet (comprenant 50 mètres de câble/gaine, et 12 prises, pour trois entrées et une liaison enceintes) pour environ 785 euros.

A l’écoute
Nous avons bien sûr écouté les deux éléments, lecteur CD et amplificateur, séparément, avec d’autres appareils parmi nos références, puis ensemble. Pour commencer, nous n’avons pas eu l’impression qu’ils nécessitaient des heures de mise en chauffe, ni au début, ni ensuite lors de chaque écoute. Ensuite, ces deux maillons ont incontestablement une «couleur sonore», ou plutôt, d’ailleurs, une absence de couleur sonore commune, très impressionnante. On a vraiment l’impression de «rentrer» dans les informations gravées dans les sources et, bien sûr, dans les disques CD. Mais cela se fait avec une douceur et une fluidité tout simplement exceptionnelles, comme on en entend rarement. On n’a jamais l’impression de stress que peut engendrer, parfois, un amplificateur numérique, ou bien le manque de résolution, sur certaines bandes de fréquences, qu’une électronique à tubes peut entraîner. Ici, finalement, ce sont les mots «naturel» et «luminosité» qui reviennent spontanément toujours à l’esprit. Bien sûr, l’amplificateur ne propose qu’une puissance limitée. Et, avec certaines enceintes acoustiques (Aurum Cantus V3M, par exemple), on parvient à le mettre à la peine. Par contre, le lecteur de CD nous a vraiment impressionnés : il représente certainement une synthèse idéale entre les appareils dits «à la restitution analogique » (avec généralement un étage à tubes en sortie), et ceux, très fins, très ciselés et très dynamiques qui semblent tirer, mais avec un certain manque d’humanité, toutes les informations contenues sur un disque CD. Mais, surtout, retenez bien ce mot : «luminosité». Même si cela peut vous sembler un peu abstrait, c’est celui qui nous semble convenir le mieux à la reproduction sonore offerte par ces deux originaux maillons. Allez les écouter, vous comprendrez tout de suite.

Conclusion
Vous l’aurez compris, dans leur concept, aussi bien que dans leur présentation ou dans leurs performances, ces trois appareils ne sont vraiment pas ceux de Monsieur tout-lemonde. Mais si vous êtes un adepte convaincu de la qualité d’une conception minimaliste, il nous paraît sincèrement difficile d’aller plus loin que ces maillons 47 Laboratory Shigaraki. En tout cas, les performances sont bel et bien là. Et il y a de quoi faire rougir quelques monstres autrement plus imposants...



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