Reportage : Nocturne baroque à la Chabotterie le 24 juillet 2010
Le 14ème festival de musique baroque de La Chabotterie, voit, le 24 juillet, une nouveauté, les Nocturnes baroques. Le logis de la Chabotterie est l’endroit où le général Charette, l’un des chefs vendéens les plus recherchés par les Républicains, fut capturé. Une visite théâtralisée et musicale du logis et des jardins, avec des comédiens, un magicien et des musiciens reconstituait l’ambiance de l’époque.
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La visite théâtralisée du Logis n’est certes pas d’un républicanisme exacerbé, mais le contraire, dans une région qui a terriblement souffert de la répression anti-vendéenne, aurait été étonnant. En revanche, les meubles, les objets, les décors semblent figés dans un passé pas si lointain que cela où, malgré la rudesse du quotidien, se goûtait un certain art de vivre dans la petite aristocratie locale. Et c’est précisément ce à quoi s’attache cette reconstitution d’atmosphère. Dans la dernière salle, le directeur artistique du festival et flûtiste virtuose Hugo Reyne, ainsi que le claveciniste Yannick Varlet, en habits d’époque, semblent répéter ensemble quelques partitions d’un jeune compositeur autrichien qu’ils viennent de découvrir, un inconnu prometteur nommé Wolfgang-Amadée Mozart, un contemporain sans doute promis à un bel avenir. Flûte à bec et clavecin déclinent, en effet, des airs, nouveaux à n’en pas douter, mais où l’on sent la patte de quelqu’un d’exceptionnel. Une Petite Musique de Nuit, du même auteur, nous attend à l’extérieur, dans les jardins à la française du Logis de la Chabotterie, interprétée par le Quatuor du Marais. Une version qui ne concurrence pas les versions d’anthologie, mais bien agréable à entendre dans la douceur du soir. Le festival de La Chabotterie allie les charmes d’un endroit superbe et admirablement mis en valeur et ceux d’une musique française trop souvent sous-estimée. Il continuait, cette année, jusqu’au 12 août.
texte : Yvette Canal
Photos : © by courtesy of Festival de la Chabotterie.
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