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  • Michel Bedin
  • Musique

Concert : Outre-mers par le chœur L’Echelle et l’Ensemble Le Sans-Pareil

choeur et Ensemble L'Echelle

Paris - Cathédrale Saint-Louis des Invalides
dirigé par Bruno Procopio

LA SUITE APRÈS LA PUB

Le 10 février, à 20h, la Cathédrale Saint-Louis des Invalides, avec le soutien du ministère de la Défense, accueillait pour une soirée exceptionnelle de concerts le chœur de l’Echelle et l’ensemble Le Sans-Pareil de Bruno Procopio. Au programme, une œuvre baroque étonnante, la reconstitution de la Missa Grande de Marcos Portugal (1762-1830), compositeur portugais, puis brésilien, auteur, entre autres, du premier hymne d’indépendance du Brésil.

Le chef d’orchestre Bruno Procopio, brésilien lui aussi, tenait à nous faire découvrir ce musicien majeur du baroque tardif portugais. La Missa Grande date de la période portugaise de Marcos Portugal et avait été commandée par la reine elle-même. Elle fut exécutée en grand cérémonial au palais de Queluz, mais c’est une seconde version, réduite à un chœur et une basse continue, qui perdura, pour des raisons économiques.
Le 10 février, nous avions droit, dans cet édifice prestigieux qu’est la cathédrale Saint-Louis des Invalides, à la reconstitution de la première version.  Débutée, finie et entrecoupée par des plains-chants, la Missa Grande comporte des alternances entre chœurs et solistes du plus bel effet et des trouvailles stylistiques d’un modernisme parfois stupéfiant, tout en suivant l’ordre classique des différents chapitres d’une messe (Introit, Kyrie, Gloria, Credo, Offertoire, Sanctus et Agnus Dei). Le chœur l’Echelle, seize chanteurs répartis en quatre pupitres (deux de femmes, alti et soprani, dont les superbes voix solistes d’Aude Fenoy, de Luanda Siqueira, de Caroline Marçot et de Lucile Richardot et deux de garçons, ténors et basses dont les magnifiques voix de solistes de Charles Barvier, de Vincent Bouchot, de Sorin Dimitrascu et de Nicolas Rouault. Une mention spéciale au ténor et contreténor, autrement dit le haute-contre Charles Barbier, absolument parfait, y compris dans les plains-chants qu’il dirigeait tous et à Caroline Marçot, chef du chœur de l’Echelle, qu’elle mène avec beaucoup de maîtrise et d’allant.
Bruno Procopio, à l’orgue positif et à la direction musicale du tout, ainsi que Frédéric Baldassare au violoncelle, assuraient avec beaucoup de compétence l’accompagnement instrumental de cette œuvre méconnue essentiellement pour des raisons d’européocentrisme forcené et mal fondé, car le Portugal, après tout, est aussi européen que l’Allemagne ou l’Italie. Or, l’enseignement de la musique, en France, a toujours fait l’impasse sur les pays un peu excentrés, le Portugal comme la Lettonie ou l’Islande.
En conclusion, le chœur de l’Echelle nous donnait une œuvre contemporaine de Caroline Marçot, Quetzal, œuvre très bigarrée et disparate, mais fort séduisante, mêlant clusters, chants de pâtres, chants bretons et berceuse guadeloupéenne.

Bruno Procopio nous avait déjà fait connaître Marcos Portugal par son double CD Matinas de Natal (http://new.paraty.fr). Avec  cette Missa Grande, qui fera l’objet d’un autre CD en 2012, nul doute que le nom de ce compositeur va nous devenir familier.

Plus d'infos :
- http://brunoprocopio.com
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcos_Portugal



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