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Concert : Henri Tomasi et Anton Bruckner par l’Orchestre Philharmonique de Radio France

myung_whun_chungphotLe 6 mars 2011 - Salle Pleyel (Paris)
dirigé par Myung- Whun Chung
avec Alexandre Baty (trompette)

A part un Concertino pour trompette, piano et cordes d’André Jolivet, peu de compositeurs français se sont penchés sur ce genre très particulier : le Concerto pour trompette et orchestre. En 1948, Henri Tomasi compose le sien qui acquiert rapidement une célébrité méritée pour un compositeur engagé qui produira beaucoup plus tard un ouvrage lyrique basé sur Le Silence de la Mer de Jean Bruller, dit Vercors.

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Ce vendredi 4 mars, c’était au Trompette solo de l’Orchestre Philharmonique, Alexandre Baty de défendre ce Concerto pour trompette d’Henri Tomasi, une œuvre très lyrique, dénuée de tout artifice, mais néanmoins complexe, que notre trompettiste virtuose dominait avec une maîtrise et une décontraction stupéfiantes, soutenu avec beaucoup de dynamisme par la direction fougueuse de Myung-Whun Chung à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France.

En seconde partie de ce concert Myung- Whun Chung alignait sur la scène de la Salle Pleyel un Orchestre Philharmonique de Radio France considérablement renforcé puisque l’on pouvait compter 8 cors, 2 tubas dont l’un contrebasse, un nombre significatif de trompettes et de trombones, sans oublier 4 tubas wagnériens ou Bruckner-Tuben ! Ce formidable arsenal de cuivres était en effet nécessaire pour exécuter une œuvre monumentale, la Septième Symphonie d’Anton Bruckner, que Myung- Whun Chung et l’Orchestre philharmonique de Radio France offraient au public de la Salle Pleyel, médusé par le déploiement d’un tel effectif, frisant le monstrueux, l’énorme ! Une des rares symphonies de Bruckner sans retouche, ni révisions, à l’instar de nombreuses autres symphonies de l’auteur toujours en proie au doute. Une Symphonie hantée par le fantastique, présent dès le premier mouvement avec ses furieux coups de boutoir, sa violence éclatant en de formidables tutti qui iront en s’amplifiant encore davantage dans le Finale. Dans le second mouvement, Anton Bruckner rend un hommage sincère et émouvant à Richard Wagner dont il vient d’apprendre la brutale disparition.
Quant au Scherzo, Sehr schnell, il est comme toujours, traversé de visions nocturnes et fantastiques, annonçant l’ultime Scherzo ; celui qui figurera dans sa dernière symphonie achevée : la  gigantesque et dantesque Huitième symphonie. Myung-Whun Chung, décidément très inspiré ce vendredi 4 mars, dirigeait par cœur cette formidable Septième symphonie du Maître de Saint-Florian, dominant avec autorité les redoutables tutti d’un orchestre pléthorique et maintenant de bout en bout un climat tendu, survolté, magnifiant jusqu’au sublime la pensée musicale d’un des plus grands symphonistes de la fin du 19e siècle.



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