Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Bedin
  • Musique

CD : Intégrale Charlie Parker volume 2 - How’s the Time

integrale-charlie-parker-nows-the-timeDurée : 3h 28’ 43’’
FA 1332 (www.fremeaux.com)
Notre avis : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verte(5/5)

Si le volume 1 traitait des débuts de Charlie Parker (il faut bien commencer par le début) et que, dès son deuxième CD, on était déjà dans un Charlie Parker complet, nous voici, avec le deuxième volume, trois heures et demie de jazz génial, soit dit en passant, dans une période d’accomplissement pour le saxophoniste alto. Il rencontre les grands boppers, les fascine et entraîne même ceux qui jouent middle jazz et ne sont pas des boppers.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Tous les grands veulent jouer avec lui. C’est le vibraphoniste Red Norvo, tout d’abord, avec son orchestre qui comprend quelques numéros : le grand Dizzy Gillespie, trompettiste inventeur en quelque sorte du bebop, le ténor Flip Phillips, le pianiste Teddy Wilson et le bassiste Slam Stewart, puis avec Sir Charles Thompson (p) le trompettiste cher à mon cœur Buck Clayton, et le ténor, très cher aussi Dexter Gordon. Mais Charlie Parker est trop orgueilleux pour ne pas chercher à monter sa propre formation. Les Ree Boppers de Charlie Parker, un sextet de petits jeunes, accueille donc, en plus de Dizzy et de Bird, un Max Roach à la batterie, un Sadik Hakim au ténor, un Curley Russel à la basse et un Miles Davis à la trompette. Et ça joue ! Avec une passion, un mélange de tons, de rythmes, d’improvisation, qui en déroute certains, mais qui en emballe d’autres. Voici un jazz qui ne pourra pas être imité de sitôt par les orchestres blancs, se disent les boppers. Et, effectivement, ce sera long avant que les Blancs puissent suivre. Charlie Parker continue à jouer avec le Rebop Six de Dizzy (Al Haig au piano, Milt Jackson au vibraphone, Ray Brown à la basse) ou avec l’orchestre de Slim Gaillard (Dodo Marmarosa au piano, Zutty Singleton à la batterie). Sur le troisième CD du volume 2, Norman Granz s’est converti au bebop et produit Bird et Dizzy à Jazz at the Philharmonic. Ils vont donc jouer avec Lester Young au ténor (cinq pistes démentielles). Le CD se termine en apocalypse avec cinq morceaux du quintet de Charlie Parker où l’on trouve un Miles Davis ayant atteint sa maturité et jouant de façon exceptionnelle, décontracté en accord parfait avec un Bird d’une inventivité fascinante, quinze idées musicales à la seconde. Un feu d’artifice d’intelligence musicale. Toute la science de Bird, « Ornithology », quoi !

Disponible sur Amazon



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ