CD : Hector Berlioz - La damnation de Faust par Bernard Haitink
Radio Filharmonisch Orkest & Groot Omroepkoor
avec Thomas Quasthoff, Charlotte Margiono, Vinson Cole, Jaco Huijpen
Challenge Records (Intégral Distribution)
Durée cd 1 : 61 mn 59
Durée cd 2 : 79 mn 22
Notre avis : 
(4/5)
Littéralement hanté par le Faust de Goethe, Hector Berlioz sans toutefois opter pour un opéra, composera une légende dramatique où va se jouer une folle épopée réunissant Faust et Marguerite, qui, bien entendu, seront les jouets du démoniaque Méphistophélès qui les entraînera vers leur perte.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Faust, berné par Méphistophélès, aboutira dans un sinistre lac de flammes, alors que Marguerite, sauvée miraculeusement de la damnation éternelle accédera finalement au Paradis…
Hector Berlioz, tout en portant un soin particulier aux scènes chantées (D’amour l’ardente flamme, Invocation à la nature, Le roi de Thulé) n’en néglige pas pour autant les parties purement symphoniques, comme le Menuet des follets, le Ballet des sylphes ou la célèbre Marche hongroise.
Il faut aussi souligner l’aspect humoristique et féroce de l’inspiration berliozienne particulièrement manifeste dans la Chanson de Brander et Une puce gentille, sans oublier l’aspect sardonique, perfide des airs chantés par Méphistophélès comme Sérénade de Méphistophélès et Voici des roses.
Captée durant un concert donné en 1999 dans la grande Salle du Concertgebouw, cette Damnation de Faust réunissait une distribution assez exceptionnelle puisque Thomas Quasthoff incarnait le diabolique Méphistophélès, alors que Charlotte Margiono campait Marguerite et Vinson Cole, Faust.
Il revenait à Bernard Haitink de diriger le Radio Filharmonisch Orkest & Groot Omroepkoor. Le chef hollandais est très à son affaire dans les pages symphoniques, mais surtout très impressionnant dans les scènes finales comme La course à l’abîme et le Pandaemonium, qui sous sa direction visionnaire prennent un aspect saisissant et terrifiant !