Skip to main content
PUBLICITÉ

Concert : L’âge d’or espagnol par le Chœur de chambre de Namur

choeur-chambre-namur

dirigé par Peter Phillips
Paris 1er - Oratoire du Louvre - Jeudi 7 avril 2011 à 20h30

LA SUITE APRÈS LA PUB

C’est à l’Oratoire du Louvre que Philippe Maillard Productions avait organisé le concert du 7 avril consacré à l’âge d’or espagnol, un concert de musique baroque espagnole a cappella.

Ironie de l’Histoire que de jouer dans un temple protestant, l’Oratoire, cette musique de la Contre-Réforme triomphante chère à Philippe II. Le Chœur de chambre de Namur, que l’on connaît bien en France, et qui était dirigé par Peter Phillips, a commencé par le Magnificat de Sebastian de Vivanco (vers 1551-1622), un compositeur dont, je l’avoue, je n’avais jamais entendu parler. Un Magnificat solennel à souhait, dans le style palestrinien. Puis suivaient deux morceaux d’Alonso Lobo (1555-1617), d’abord un motet, « Versa in luctum », lui aussi alla palestrina et un  « Ave Maria » à huit voix réparties en deux chœurs, aux accents très complexes et d’une modernité étonnante. Leur succédait un « Salve regina » de Tomas Luis de Victoria (vers 1548-1611) pour nous appâter, la seconde partie du concert lui étant entièrement consacrée. Une belle mise en bouche, lumineuse, éclatante ! Pour finir la première partie, trois motets de Francisco Guerrero (vers 1528-1599), deux très tristes : « Hei mihi Domine » et « Usquequo Domine » et un joyeux « Regina caeli laetare ».

Le seconde partie était vouée au Requiem de Tomas Luis de Victoria, son chant du cygne en quelque sorte, qui contient un autre « Versa in luctum » de facture toute différente de celui de Lobo. Un Requiem sombre, profond, lugubre par moments, espagnol pour tout dire, avec ce sens de la fugacité des choses et ce côté tragique bien dans le tempérament ibérique.

Au total, une soirée brillante et somptueuse, dans laquelle on a pu voir, encore une fois, à quel point est parfaite la technique des chanteurs et chanteuses du Chœur de chambre de Namur, fort à l’aise dans ce programme qui fait aussi partie de l’Histoire de la Belgique, lorsque le Plat Pays appartenait à la couronne d’Espagne.

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ