Skip to main content
PUBLICITÉ

Festival d’Ambronay (1) : Bach et ses maîtres

ambronay1

par Bernard Foccroule à l’orgue
à l’église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse
le 28 septembre 2011

LA SUITE APRÈS LA PUB

Le festival d’Ambronay, qui s’étend du 9 septembre au 2 octobre, avait déménagé, le 28 septembre, à la cathédrale Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. En effet, le grand orgue de Notre-Dame de l’Annonciation (quatre claviers de 56 notes et un pédalier de 30, soit au total 3500 tuyaux), ça ne s’emporte pas sous le bras. Installé depuis 1683, il a été maintes fois réparé, modifié et nettoyé, la dernière fois en 2006. Aussi sonne-t-il de façon merveilleuse. Un écran, disposé devant le maître-autel, permettait au public de voir clairement le jeu de l’organiste, en l’occurrence Bernard Foccroulle, et de son pédalier.

Présentation érudite du concert par le musicologue Gilles Cantagrel qui raconte la vie de Bach depuis son enfance.

Le concert a commencé par une toccata en faM, un choral d’action de grâces (Gelobet seist du, Jesu Christ) et une passacaille, de Dietrich Buxtehude, le maître de Lübeck pour qui Jean-Sébastien Bach fit quatre cents kilomètres à pied à seule fin de le rencontrer. Bernard Foccroulle, qui est un spécialiste de la musique baroque allemande, en donne une interprétation magnifique.

Puis, présentés toujours de façon didactique intelligente par Gilles Cantagrel, voici un prélude et fugue suivis d’un pater noster de Georg Böhm, ainsi qu’un prélude de Nicolaus Bruhns. Deux organistes que Jean-Sébastien Bach avait côtoyés à Lunebourg. Deux compositeurs que, je dois l’avouer à ma courte honte, je n’avais jamais entendus et qui sont très brillants, particulièrement le second, dont la vie (il mourut à 32 ans) laissait entrevoir qu’il pouvait devenir un très grand musicien. Son Prélude en mi mineur est étincelant.

Ensuite, nous arrivons à Jean-Sébastien Bach. Gilles Cantagrel nous présente les trois chorals qui vont suivre, ainsi que la fantaisie et fugue en sol m BWV 542, dans le contexte où ils ont été écrits. Bernard Foccroulle, qui a enregistré l’intégrale de l’œuvre d’orgue de Bach chez Ricercar, nous offre ces trois chorals de toute beauté, le « Allein Gott in der Höh seir Ehr », le Dies sind die heilgen zehn Gebot » (les Dix commandements) et le « Christ, unser Herr, zum Jordan kam » (le baptême par Jean Baptiste), avec, dans ce dernier choral, la présence de l’inquiétude au milieu de la joie. Superbe ! Il est vrai qu’ainsi expliqués par avance et compte tenu que Jean-Sébastien Bach était avant tout un croyant, les chorals s’éclairent d’une signification qui vient s’ajouter à la merveilleuse exécution qu’en donne l’organiste Bernard Foccroule. Final prestigieux avec la fantaisie et fugue, suivis, en rappel, de la pièce de Georg Böhm que Bernard Foccroulle avait oublié de jouer tout à l’heure. La standing ovation était plus que méritée.

LA SUITE APRÈS LA PUB

ambronay1-Bertrand-PICHENE-2
© Bertrand Pichène



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ