CD : Jean-Sébastien Bach - Le clavier bien tempéré. Vol. II
Première version
premier enregistrement mondial
par Sébastien Guillot, clavecin
Durée : 2h 33’ 37’’
Saphir LVC 1136
www.saphirproductions.net
Notre avis : (5/5)
La première fois qu’on écoute le Clavier bien tempéré, de Jean-Sébastien Bach, on se sent bien petite et désarmée devant ce monument, un peu comme une fourmi devant la pyramide de Khéops.
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Ici, avec ce premier enregistrement mondial de la version du manuscrit autographe original, copié de la main même du maître et de celle de son épouse Magdalena, que le claveciniste Sébastien Guillot est allé consulter à la British Library de Londres, on est aussi un peu sans voix. Ce Fassung A ou Londoner Originalhandschrift est, en fait, la version primitive, la première avant corrections, du second livre du célébrissime Clavier et l’on est fascinée par l’impression de totalité que cette œuvre suscite. Une œuvre pédagogique comme une dentelle à petit point qui explore toutes les possibilités d’un instrument. Vingt-quatre préludes et fugues que le clavecin de Sébastien Guillot, en l’occurrence un Fadini 1993 d’après un Blanchet de 1733, nous déroule sur deux heures et demie. Un temps qui paraît bien court, car on a l’impression qu’il pourrait continuer ainsi à l’infini. Cette œuvre à la mathématique implacable est d’une beauté époustouflante et l’on a une pensée émue pour ses contemporains qui ont dû, les pauvres, essayer d’écrire pour le clavecin, après que tout avait ainsi déjà été dit. Bach, encore Bach, toujours Bach l’insurpassable, ont-ils dû se dire, comme nous le disons encore aujourd’hui. L’enregistrement, à l’église de la Résurrection de Paris, en avril et mai 2009, est parfait. Le livret, de Gilles Cantagrel, est, lui aussi, sans reproche possible. Que voulez-vous, la perfection ne souffre pas le moindre défaut, fût-il infinitésimal.
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