Skip to main content
PUBLICITÉ

DVD : Berliner Philarmoniker – European Concert 1993 (Tchaïkovski, Mozart, Stravinski)

european-concert-1993-berliner-philarmonikerpar l’Orchestre Philharmonique de Berlin
dirigé par Bernard Haitink
avec Frank Peter Zimmermann, violon
Concert Européen 1993
au Royal Albert Hall, Londres
Arthaus Musik (Intégral Distribution)
Durée : 1h 30’
Notre avis : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

Dans le cadre victorien, immense, de la gigantesque salle du Royal Albert Hall de Londres, Bernard Haitink dirigeant l’Orchestre Philharmonique de Berlin, conviait l’auditoire londonien à l’écoute d’un concert où Tchaïkovski et Stravinski encadraient Mozart.

LA SUITE APRÈS LA PUB

C’est avec l’orageuse et dramatique Ouverture- Fantaisie du Roméo et Juliette de Tchaïkovski  que Bernard Haitink ouvrait ce concert majoritairement consacré au répertoire russe. Le chef hollandais savait insuffler à cette œuvre fiévreuse, agitée et violente, toute la ferveur requise pour cette musique passionnée, si caractéristique de la tension tumultueuse dont est capable Tchaïkovski s’agissant d’œuvres inspirées par William Shakespeare ! En seconde partie, Bernard Haitink, histoire de diminuer la tension violente induite par l’exécution de l’œuvre précédente de Tchaïkovski, choisissait de proposer au public londonien le Concerto n° 3 en Sol Majeur de Mozart, une œuvre superbe qui possède la particularité d’intégrer dans son Rondo final une très jolie chanson française. Frank Peter Zimmermann qui était le soliste de cette soirée s’acquitta à merveille de sa tâche, donnant à ce concerto une allure superbe, totalement dénuée de clinquant, grâce aussi à la direction attentive et inventive de Bernard Haitink dirigeant avec autorité et souplesse l’Orchestre Philharmonique de Berlin. C’est en 1913, au Théâtre des Champs-Elysées que se déroula la première du ballet Le Sacre du Printemps de Stravinski. Dirigée par Pierre Monteux, cette représentation déchaîna un scandale inouï, incroyable. Rien de tel ne se passa lors de ce concert donné 80 ans plus tard au Royal Albert Hall de Londres ! En effet, Bernard Haitink que l’on n’attendait guère dans cette œuvre explosive, démentielle, qui n’a jamais perdu une once de sa violence élémentaire et destructrice, débuta ce ballet de Stravinski par des tempi plutôt feutrés, instituant insidieusement un calme précaire. C’est dans  la seconde partie que le chef hollandais dévoila ses intentions meurtrières, poussant l’Orchestre Philharmonique de Berlin dans ses derniers retranchements, imposant avec une sorte de rage froide toute la puissance dévastatrice d’une œuvre s’achevant dans les hurlements rauques d’un orchestre déchaîné célébrant un sacrifice païen venu du fond des âges !



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ