CD : Camille Saint-Saens - Danse macabre et autres diableries
par Jean-Philippe Biojout, Brigitte Antonelli,
le chœur Darius-Milhaud
dirigé par Camille Haedt
et l’Orchestre symphonique du campus d’Orsay
dirigé par Martin Barral
Durée : 1h 3’ 17’’
Saphir LVC 1172
www.saphirproductions.net
Notre avis : 
(4/5)
Le baryton-basse Jean-Philippe Biojout a enregistré cette Danse macabre de Saint-Saens qui était à l’origine prévue pour être chantée, puisqu’il s’agit d’un poème du poète symboliste Henri Cazalis qu’on ne lit plus guère aujourd’hui et il l’a fait suivre « d’autres diableries » qui sont des morceaux de Charles Gounod, de Jacques Offenbach, de Jules Massenet, d’Hector Berlioz et de Gabriel Fauré, tous ou presque faisant référence au Diable.
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Un concert à thème réunissant les œuvres méphistophélesques des compositeurs français du tournant du XIXème au XXème siècles. Faust, la Damnation de Faust, les Contes d’Hoffmann, Manon, autant de thèmes où nos compositeurs, fervents dévots, religieux zélés et, il faut bien le dire, parfois bigots outranciers, trouvaient matière à aller du côté de l’interdit. Le Diable apportait des frissons à une société bourgeoise bien corsetée par la religion et le qu’en dira-t-on. Et il était baryton-basse, c’est bien connu. Cet enregistrement live, qui, certes, n’a pas la perfection clinique des studios, mais compense par l’impression de vie qu’il transmet, nous offre notamment trois premières mondiales : de Camille Saint-Saens, La Danse macabre et le Pas d’arme du roi Jean, sur un poème de Hugo, et de Gabriel Fauré un charmant « Les Berceaux ». Et puis les grands airs, comme on dit, « Le Veau d’or est toujours debout », « Voici des roses » ou la « Nuit de Walpurgis » qui enchantaient les fins de banquets avant guerre. Les voici, cette fois, chantés superbement, par la voix de Jean-Philippe Biojout. Une jolie réalisation.