CD : Beethoven, Mozart - Quintets for Piano & Winds
Durée : 50’ 40’’
Indésens INDE 039
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Notre avis : (4/5)
Autour du jeune pianiste Herbert Schuch, se sont regroupés quatre « soufflants », comme on dit chez les musiciens, de la dernière, ou presque, génération : Ramon Ortega Quero au hautbois, David Fernandez Alonso au cor, Sebastian Manz à la clarinette et Marc Trénel au basson, tous quatre premiers prix du concours international ARD de Munich, l’un des plus prestigieux qui soient.
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Ils nous donnent à entendre le quintette pour ces instruments en mi b M KV 452 de Mozart, et celui, en mi b M lui aussi, op. 16 de Beethoven. Ces deux quintettes pour piano et vents ne sont éloignés dans le temps que de douze ans (1784 pour celui de Mozart, 1796 pour celui de Beethoven) et signent en quelque sorte le premier âge d’or des vents, avant modification des factures d’instruments. Le quintette de Mozart est un modèle d’équilibre entre les instrumentistes et c’est sans doute la première œuvre de musique de chambre pour les instruments à vents, une nouveauté par rapport aux quatuors à cordes qui faisaient florès. Celui de Beethoven, comporte, lui aussi comme celui de Mozart, trois mouvements dont un rondo, et, je suis d’accord avec l’auteur des liner notes, Georges Boyer, présente beaucoup trop de similitudes avec celui de son aîné pour que ne soit qu’une coïncidence et je pencherais plutôt pour un hommage discret. D’autant qu’il est vraisemblable que Beethoven ait bénéficié des conseils de deux virtuoses interprètes de Mozart, le hautboïste Friedrich Ramm et le corniste Giovanni Punto. L’interprétation est excellente, jouée avec beaucoup de sensibilité et de respect de l’esprit des œuvres. Le groupe ainsi formé et qui ne porte pas encore de nom définitif devrait continuer dans cette voie. Elle est royale.