CD : Eric Legnini - Ballads
Durée : 47’ 48’’
Discograph
Notre avis : 
(4/5)
Tout le monde le dit, et moi le premier : l’exercice du trio piano-basse-batterie est un des plus périlleux. Il demande un sens de l’équilibre parfait, « le piano donnant l’ambiance générale (harmonie et couleur), la batterie impulsant la dynamique, la contrebasse servant de trait d’union », pour reprendre la déclaration intelligente du livret.
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Le pianiste Eric Legnini qui s’est, depuis quelques années, installé dans le peloton de tête des pianistes français (rappelons que tout Francophone ayant du succès, même s’il est belge, comme Jacques Brel ou Simenon, devient automatiquement français. Tiens, un projet de loi à soumettre à François Hollande !) nous offre des ballades, standards ou compositions (cinq sur douze) qui révèlent un caractère, un vrai. Pas de numéro de cirque avec un pianiste qui joue plus vite que son ombre, pas de gadgets sonores pour faire du neuf de pacotille, mais un trio qui joue avec sincérité de belles musiques de jazz, pensées et réfléchies, et qui respirent. Le succès commercial de ce CD serait, on s’en doute, davantage assuré si le tempo était plus rapide, mais ce trio s’en contrebalance. Il joue ce qu’il aime, comme il l’aime et c’est très bien. Le répertoire va du Duke à Gershwin, en passant par Chet Baker (« I Fall in Love Too Easily ») et les standards (« Willow Weep for Me », “Darn That Dream », « Smoke Gets in Your Eyes”. Les cinq compositions d’Eric Legnini s’inscrivent dans le même moule. Thomas Bramerie à la basse et Franck Agulhon à la batterie savent marquer les accents et souligner, juste comme il le faut, sans forfanterie et sans effacement. Au final, un très bon disque.
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