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Oscar Strasnoy - Festival Présences 2012

presences-2012-strasnoyau Théâtre du Châtelet
Concerts :
du samedi 14 janvier 2012 à 20h
et dimanche 22 janvier 2012 à 18h30

Compositeur choisi pour le Festival Présences 2012 qui en est à sa 22e édition, Oscar Strasnoy se révèle comme un compositeur tourné essentiellement vers l’opéra, mais n’en négligeant pas pour autant la musique pour orchestre.

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Musicien qui se destinait au piano, il se tourne également vers la direction d’orchestre, histoire d’intérioriser cette discipline. Revendiquant une nette admiration pour Stravinski, Oscar Strasnoy avoue aussi une très nette inclination pour Hindemith, Honegger et Cage, sans oublier en remontant dans le passé, les maîtres russes comme Moussorgski, Rimski -Korsakov et Glinka. On pourrait aussi inclure dans cette galerie de compositeurs qui l’ont, à des degrés divers, influencé, quelques noms comme ceux de Bério (qui l’avait reconnu comme son successeur potentiel) ainsi qu’Alfred Schnittke (pour sa pratique très maîtrisée de l’art du « collage ») et Michael Nyman dont l’évocation fugace est parfaitement audible dans certaines œuvres d’Oscar Strasnoy.
Pour le concert du samedi 14 janvier 2012, le chef russe Dima Slobodeniouk qui dirigeait ce soir-là l’Orchestre Philharmonique de Radio France mettait à son programme Incipit (Sum n°1) d’Oscar Strasnoy ainsi que Trois Caprices de Paganini, concerto pour violon et orchestre revus également par Oscar Strasnoy . En deuxième partie du programme Dima Slobodeniouk nous révélait l’habileté orchestrale d’Oscar Strasnoy en dirigeant son Scherzo (Sum n°3), terminant le concert de l’Orchestre Philharmonique de Radio-France par la scintillante et magique suite d’orchestre Le Chant du rossignol tirée de l’opéra de Stravinski Le Rossignol, sorte de conte lyrique d’une rare intensité et qui s’inscrit encore très nettement dans la lignée des opéras de Rimski-Korsakov. Pour le dernier concert de Présences 2012 du dimanche 22 janvier 2012, c’est Oscar Strasnoy qui était au pupitre, dirigeant lui-même les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio-France. Il mettait à son programme, en début de concert, Ragtime de Stravinski composé pour onze instrumentistes, une œuvre fort brève mais non dénuée d’humour qu’Oscar Strasnoy dirigeait avec beaucoup de finesse, enchaînant avec une de ses compositions : Usages du monde. Oscar Strasnoy, histoire de rester dans le cocasse, l’ironie et l’inspiration populaire, choisissait de conclure la fin de la première partie du concert par les Suites n° 1 et 2 pour petit orchestre de Stravinski où l’auteur du Sacre du Printemps déploie une imagination sans bornes, donnant à ces miniatures orchestrales une dimension poétique certaine. Enfin, Oscar Strasnoy nous offrait en guise de conclusion son opéra L’Instant, d’une durée de quarante-cinq minutes, qui comme l’avoue son auteur garde encore l’influence revendiquée de celui qui le marque à jamais : Stravinski. Un opéra qui par son argument (peut-on à propos d’un serment réalisé durant sa propre existence, revenir d’entre les morts, histoire de décrire à un ami ce qu’est «L’autre côté » ?) s’oriente nettement vers l’onirique !
Beau succès pour ce concert donné par Oscar Strasnoy qui au cours de ce festival Présences2012  trace un portrait assez révélateur des compositeurs qui l’ont en quelque sorte formé et construit, et qui à travers ses propres compositions affirme une indéniable personnalité à découvrir d’urgence !



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