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Concert : l’oratorio Le Chant des Forêts de Dimitri Chostakovitch

vasily-petrenko

Le vendredi 10 février 2012 à la Salle Pleyel (Paris)
Direction : Vasily Petrenko
Orchestre Philharmonique de Radio-France, Chœur et  Maîtrise de Radio-France
Avec Sofi Jeannin et Michel Tranchant (chefs de Chœur), Dimitri Voropaev (ténor) et Sergei Leiferkus (basse)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Composé durant l’été de 1949 l’oratorio Le Chant des Forêts de Dimitri Chostakovitch, sera finalement créé à Léningrad le 15 décembre 1949 par le Chœur et la Philharmonie de Léningrad placés sous la direction de celui qui y officiera un demi-siècle et avec quelle énergie : Evgueni Mravinski !

Bien que quelquefois légèrement pompeux en particulier dans sa partie ultime, cet oratorio malgré son texte conçu entièrement à la gloire, pourrait-on dire, de la sylviculture soviétique, porte parfaitement la marque du génie créatif de Dimitri Chostakovitch et méritait largement son exécution au concert. Ce soir du I0 février 2012 Salle Pleyel, l’œuvre de Chostakovitch retrouvait une dimension inespérée, éclatante, sous la direction agissante, électrisante du chef russe Vasily Petrenko actuel chef de la Philharmonie de Liverpool et qui officiait aux commandes de l’Orchestre Philharmonique de Radio-France. Il faut dire qu’à part les chœurs de Radio-France (excellents au demeurant en langue russe) deux solistes vocaux russes offraient à cet oratorio un apport décisif ! Il s’agissait du ténor Dimitri Voropaev et surtout de la présence de la grande basse  russe : Sergei Leiferkus ! En deuxième partie de ce concert, le chef russe Vasily Petrenko- dont nous connaissons une impressionnante intégrale chez Naxos des symphonies de Chostakovitch- nous réservait une belle surprise sous forme d’un déluge de couleurs orchestrales fantastiques provenant de l’exécution des Suites n° 1 et 2 tirées du Ballet Romeo et Juliette Opus 64 de Serge Prokofiev. Bien que la composition de ce ballet de Serge Prokofiev remonte à l’été 1935, il faudra attendre le mois de janvier 1940 pour que le ballet de Prokofiev soit enfin créé avec un formidable succès. La musique de Prokofiev exploite avec un incroyable sens de la couleur orchestrale et mélodique l’affrontement terrible auquel se livrent sans fin Capulet et Montaigu. Ce torrent mélodique et rythmique est parfaitement maîtrisé et ressenti par le chef russe Vasily Petrenko qui semble ne faire qu’un avec cette musique, concluant avec une terrifiante Mort de Tybalt d’une violence inouïe !
Vasily Petrenko réussit à enflammer l’Orchestre de Radio-France manifestement en grande forme, donnant un petit avant-goût de ses futures prestations qu’il accomplira bientôt avec l’Orchestre Philharmonique d’Oslo dont il a été nommé directeur musical en 2011.
Malgré le froid glacial qui régnait à Paris en ce soir du 10 février 2012, le public de la salle Pleyel  pleine à craquer fit un triomphe au chef russe.



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