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  • Michel Bedin
  • Musique

CD : Plaistow - Lacrimosa

plaistow-lacrimosa

Durée : 41' 54"
Insubordinations Netlabel
www.edogm.net/plaistow

Difficile de noter un CD qu’on vous donne. Or, Plaistow, c’est-à-dire le pianiste Johann Bourquenez, le bassiste (basse électrique) Raphaël Ortiz et le batteur Cyril Bondi vous le donne, ce CD. Il vous suffit pour cela d’aller sur le site internet ci-dessus, car Plaistow diffuse gratuitement, ce qui n’exclutla vente de disques ni en concert ni chez des distributeurs.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Jazz ? Rock ? Musique contemporaine ? Allez savoir, mais les gens qui ont l’oreille curieuse ne resteront pas insensibles à ces deux morceaux d’une vingtaine de minutes chacun, vingt-deux et dix-huit pour être plus précis. Chaque guitariste débutant a fait l’expérience suivante : saisir une guitare par le haut du manche et le faire se balancer dans le vide en touchant une des cordes. Il s’ensuit un bruit de cloches, un peu comme un carillon des vêpres, le dimanche. C’est ce que font nos trois musiciens dans « Lacrimosa », le pianiste jouant un motif de quelques notes répétées inlassablement, cependant que le bassiste et le batteur frappent de façon métronomique pendant dix minutes, puis c’est le deuxième instrument qui prend la relève, la basse et le piano jouant les métronomes, et à cinq minutes de l’arrivée, re-changement de métronomes. Musique minimaliste, mais pas vilaine du tout, car, manifestement, travaillée. Pour le second morceau, « Cube », c’est un peu le même principe, avec notamment en deuxième partie une batterie très rock, c’est-à-dire un peu carrée, qui réveille. Autre originalité du disque : pas de photo, quasiment pas de noms. Brassens l’avait fait avec son huitième 25 cm, mais sa binette, sa moustache ou sa pipe étaient suffisamment connues. Ici, rien. C’est, bien évidemment de la musique expérimentale. Nous avions déjà chroniqué leur précédent album, The Crow, en en indiquant les limites (voir article). Ceux qui aiment la musique de recherche, ce qui ne veut pas dire forcément de trouvailles, seront intéressés. On peut cependant suggérer que quarante minutes, c’est un peu long pour le mélomane moyen.



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