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Concert : Brahms par Dudamel

dudamel-brahms

Symphonie n°3 et n°1
par l’Orchestre Philharmonique de Radio France
dirigé par Gustavo Dudamel
Concert du 13 avril 2012 - Salle Pleyel (Paris)

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Peu de carrières de chefs d’orchestre ont débuté de manière aussi fulgurante que celle du jeune chef vénézuélien âgé aujourd’hui de seulement trente et un ans ! En effet, non content de prendre la direction de l’Orchestre de Chambre Amadeus à l’âge de quinze ans, il n’a pas encore vingt ans qu’il se voit confier la direction de l’Orchestre Simon Bolivar des Jeunes du Venezuela ! Ascension fulgurante qui va se conclure par deux engagements décisifs. D’une part, il est nommé directeur musical de l’Orchestre Symphonique de Göteborg en 2007 et d’autre part, à la suite d’Esa Pekka-Salonen, il prend aussi la direction  de l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles en 2009 ! En résumé, un parcours fantastique, presque incroyable, pour un jeune chef encore totalement inconnu en 1999 !

Cette ascension spectaculaire qui semble déjouer les pronostics les plus fous s’explique peut-être par la faculté singulière que possède au plus haut point le jeune chef vénézuélien capable de s’adapter à toutes les œuvres du répertoire symphonique. Gustavo Dudamel paraît avoir assimilé la plupart des grandes œuvres du post-romantisme de Brahms à Mahler en passant également par Bruckner.  Même le répertoire pourtant très spécifique du Nord de l’Europe ne lui pose aucun problème et il s’impose dans les symphonies de Sibelius et de Carl Nielsen avec un sens du grandiose stupéfiant. Mais Gustavo Dudamel aime aussi explorer les terres inconnues situées au Nord, comme par exemple la deuxième symphonie du Suédois Stenhammar dont la filiation avec les symphonies de Sibelius est ici manifeste. Avec la septième symphonie de Beethoven donnée dans des tempi plutôt vertigineux, Gustavo Dudamel nous prouve que l’univers du Maître de Bonn n’a pas de secrets pour lui. Mendelssohn, Schumann, Schubert  font également partie du paysage sonore du chef vénézuélien. Il reste à Gustavo Dudamel à nous convaincre de ce dont il est capable dans un tout autre domaine : celui du répertoire classique dont Mozart et Haydn sont les incontournables représentants !

Pour ce concert du 13 avril 2012 donné Salle Pleyel, Gustavo Dudamel abordait deux œuvres redoutables par leur ampleur et leur stature. Il s’agissait de la troisième symphonie de Brahms  ainsi que de la première symphonie. On connaît les hésitations du compositeur obsédé par l’ombre gigantesque de Beethoven et qui ne s’attaquera à la symphonie qu’alors qu’il a déjà dépassé la quarantaine. Créées respectivement en 1883 pour la troisième symphonie et en 1876 pour la première symphonie, ces deux œuvres affichent un style tourmenté, violent, héroïque, tout juste si le troisième mouvement Poco allegretto e grazioso de la première symphonie nous accorde un peu de répit face aux éléments déchaînés qui règnent en maître dans cette symphonie !

Sans user de tempi outrageusement rapides, Gustavo Dudamel, qui dirige ces deux symphonies sans partition, sait insuffler à celles-ci une tension et une urgence formidables grâce à un Orchestre Philharmonique de Radio France survolté et électrisé. Il en donne une vision épique, puissante et nerveuse sans jamais verser dans le démonstratif ni le superficiel.

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