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  • Michel Bedin
  • Musique

Festival Jazz à Montauban - le 10 juillet

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Le ciel est couvert mais tout le monde est confiant, il ne pleuvra pas. Il ne pleuvra plus. Après tout, on est à Montauban et ici, il fait toujours beau, c’est bien connu. Ce soir, on nous annonce de la soul. En fait, ce n’en est pas, ni en première partie, ni en seconde.

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La soul (rappel des définitions), ce sont des thèmes laïcs, voire coquins, sur des musiques d’église, comme l’ont fait Ray Charles et bien d’autres. Le rhythm n’blues mêlé de gospel.

En première partie, une chanteuse, F.M. Laeti, un mignon petit bout de femme, jolie comme un cœur, vient nous chanter, en anglais, du pop jazz à sa manière. De sa belle voix d’alto bien posée à la prononciation impeccable, elle nous chante des airs de variétés américaines comme les radios nous en diffusent régulièrement. C’est du jazz populaire, propre, sincère, sans aucun tape à l’œil. Ils sont cinq sur scène, un batteur, un guitariste, un autre aux claviers, et un joueur qui alterne la guitare basse et le n’goni du Mali avec une virtuosité certaine et qui semble habité par la musique. F.M. Laeti, appelons-là Laetitia, c’est plus pratique, entre ses musiciens et le Jardin des Plantes qui s’est empli peu à peu de spectateurs, semble toute fragile mais ne se démonte pas et acquiert de l’assurance, semble-t-il. Elle bouge bien et attaque une biguine en créole et là, on dirait que l’émotion la saisit davantage. C’est splendide. Elle continue avec une mélodie simple, “Give Me Love and Truth”, puis avec “Sunshine on My Face” où se déchaîne le n’goni de son bassiste. En rappel, elle chante « I Don’t Know Why » avec des effets spectaculaires un peu faciles car paroxystiques, mais, après tout, c’est un final. Au total, une belle prestation.

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En seconde partie, c’est Aloe Blacc, le chanteur rhythm n’ blues de « I Need a Dollar » et là, c’est du mastoc, comme dirait Nougaro. C'est pas du Ronsard, c'est de l'amerloc, ils sont sept lascars, on change d’époque. Come on ! Ça démarre sur les starting-blocks. Gare gare gare, on ressent le choc. Les décibels s’accumulent, les danseurs, au premier rang, sont pris dans la tourmente. Un souffle barbare, un remous hard-rock. C’est de l’urbain new-yorkais et ça dépote grave, comme dirait mes neveux. Le public adore. Demain, dans un autre registre, on reste dans l’ambiance. Descarga pour tous.

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