Skip to main content
PUBLICITÉ

14ème festival "Musique et Nature en Bauges" le 18 août à Rumilly (74)

festival-Bellecombe-en-Bauges-

Le 18 août, nous sommes de nouveau au festival Musique et Nature en Bauges. Toujours ces paysages imposants, mais reposants et, entre les deux plus grands lacs naturels de France, Annecy et Le Bourget, le temps, ce soir, suspend son vol. Nous avons rendez-vous à l’église de Rumilly, en Haute-Savoie, pour une soirée avec les German Winds et la violoncelliste Emmanuelle Bertrand.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Après une reblochonnade d’anthologie, au restaurant des Arcades, nous découvrons cette église néo-sarde, Ste Agathe, qui reçoit le public de mélomanes et les musiciens.

Ils sont huit, solistes des opéras de Hambourg, de Stuttgart, de Francfort, de Berlin, de Cologne, de Bamberg, la fine fleur des joueurs d’instruments à vent, qui interprètent l’Ouverture des Noces de Figaro, de W.-A. Mozart. Une réduction (deux bassons, quatre clarinettes, deux cors) qui nous surprend un peu dans un premier temps, habitués que nous sommes de l’écouter par un orchestre symphonique, mais qui ne peut que convaincre tant ces musiciens ont de talent. Applaudissements nourris.

Ils enchaînent avec la petite symphonie pour vents de Charles Gounod. Quatre mouvements d’une musique fort adaptée au décor un peu triomphant de l’église Ste Agathe avec ses statues peintes en trompe-l’œil et ses motifs de grecques. Ils sont neuf, cette fois, car une flûte traversière s’est ajoutée. Beau succès.

Puis, avec l’arrivée de la violoncelliste Emmanuelle Bertrand,  ils sont dix. Une autre flûte traversière est venue et l’un des cors a été remplacé par une trompette. Un concerto pour violoncelle et instruments à vents, très technique, très virtuose, très moderne également, de Jacques Ibert, qui date de 1925 et qu’on n’entend plus beaucoup, et c’est bien dommage. Une œuvre pas très facile, certes, mais que le public accueille avec beaucoup de plaisir, car elle n’est jamais ennuyeuse, mais toujours ébouriffante, fantasque, surprenante.

En rappel avant l’entracte, Emmanuelle Bertrand, en solo, nous offre une élégie écrite par son mari le pianiste Pascal Amoyel en hommage à Simone Muller, l’épouse décédée, il y a quelques jours, de son professeur Philippe Muller. Touchante, émouvante, magnifique.

LA SUITE APRÈS LA PUB

En seconde partie, ce sont trois cors, deux bassons, quatre clarinettes et une contrebasse des German Winds qui vont accompagner le violoncelle d’Emmanuelle Bertrand dans la Sérénade pour vents en ré m. d’Antonin Dvorak. Là aussi, la musique majestueuse de Dvorak se marie parfaitement au décor néo-classique de l’église Ste Agathe. Quatre mouvements durant lesquels on a pu admirer la grande cohésion des vents et leur parfaite complicité avec le violoncelle. Le public, qui emplissait presque entièrement l’église, leur a fait un triomphe largement mérité.

Mardi prochain, le festival Musique et Nature en Bauges se terminera avec le trio Guarnieri de Prague et montrera une fois de plus qu’en province désormais, jusque dans vos villages de vacances, existe de la belle musique. Les bénévoles d’Anthime Leroy, son si sympathique président-directeur artistique, peuvent à juste titre se féliciter de leur festival qui est une très belle réalisation et qui montre que, loin des Zéniths, des Bercys et des Stades de France, on peut écouter de grandes œuvres musicales.

Texte d'Yvette Canal - photos de Michel Bedin

festival-Bellecombe-en-Bauges-2

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ