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CD : Dvorak, Ravel, Mahler - Love and Longing

dvorak-love-and-longingpar Magdalena Kozena
et l’Orchestre Philharmonique de Berlin
dirigé par Simon Rattle
Deutsche Grammophon (Universal )
Durée  : 1h 3’ 57’’
Notre avis : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verte(5/5)

Composés en 1894, les Chants bibliques de Dvorak à l’instar du Requiem Allemand de Brahms (chanté en allemand) n’utilisent pas le latin et font appel à la langue tchèque. C’est une œuvre profondément sincère qui reflète fidèlement la pensée religieuse de Dvorak telle qu’elle est présente dans deux grandes œuvres religieuses qui ont largement contribué à sa gloire : son Stabat Mater et surtout son Requiem.

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Changement brutal de décor avec Shéhérazade de Maurice Ravel, composé sur trois poèmes de Tristan Klingsor. Ici l’exotisme est de rigueur et la musique de Ravel s’attache avec une précision hallucinante à décrire avec une volupté inouïe ces paradis artificiels suggérés par un Orient rêvé, chargé de volutes interdites. Avec les Cinq lieder sur des poèmes de Friedrich Rückert, composés par Gustav Mahler de 1901 à 1902, nous sommes transportés dans un univers sonore tournant délibérément le dos à l’univers enchanté du Des Knaben Wunderhorn  qui a longtemps irrigué ses quatre premières symphonies. Gustav Mahler développe dans ces Cinq lieder un style plus austère, moins accessible que  celui empreint de merveilleux et de fantastique du recueil célèbre de Clemens Brentano et Achim von Arnim. Il n’en est pas moins émouvant, frisant presque parfois le tragique comme dans le dernier lied « Ich bin der Welt abhanden gekommen ».Rarement réunies sur un même CD, ces trois œuvres, que tout semble séparer tant par le climat respectif instauré par chacun des trois compositeurs que par leur contenu émotionnel, trouvent pourtant avec Madgdalena Kozena et Simon Rattle leurs interprètes inspirés. Car Magdalena Kozena sublime évidemment dans les Chants Bibliques de Dvorak et dans les Cinq Rückert Lieder de Mahler s’offre également le luxe de chanter avec un français excellent le Shéhérazade de Ravel. Il faut bien sûr signaler  la présence à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Berlin de Sir Simon Rattle qui établit dans ces trois œuvres pourtant si différentes le climat idéal, grâce à une direction toute de retenue, subtilement évocatrice, ne cédant jamais au superficiel et au convenu.

Disponible en CD et téléchargement sur Amazon



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