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CD : Anton Bruckner - Symphonie n°9 - version avec Finale - Simon Rattle

bruckner9par l’Orchestre Philharmonique de Berlin
dirigé par Sir Simon Rattle
EMI Classics
durée : 1h 22’ 10’’
Notre avis : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleue(5/5)

Anton Bruckner commence la composition de sa Neuvième Symphonie après s’être livré à un intense travail de révision sur les symphonies précédentes (n°1, n° 3 et n°4). Tout indique que la progression dans son travail compositionnel concernant sa Neuvième Symphonie progresse puisqu’il termine le Scherzo durant le mois de février 1894 et qu’en novembre de cette même année il achève l’Adagio. Mais malheureusement la maladie le mine et l’empêche de mener à bien le Finale (Misterioso, Nicht schnell). Lorsqu’il s’éteint le 11 octobre 1896, il laisse derrière lui environ deux cents feuillets du Finale, allant de simples esquisses jusqu’à des passages déjà parfaitement orchestrés.

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C’est à partir de ces deux cents feuillets totalisant 653 mesures que l’équipe de rédaction composée de Samale, Phillips, Cohrs et Mazzuca va effectuer un prodigieux travail de reconstitution, opéré à partir des ébauches et des passages totalement orchestrés laissés par Anton Bruckner. Le résultat de ce travail minutieux est tout simplement incroyable : à aucun moment, nous n’avons l’impression à l’audition de ce Finale de déceler une quelconque trahison du langage symphonique pourtant complexe du compositeur autrichien. Il faut dire que Sir Simon Rattle qui dirige cette Neuvième Symphonie dans sa version intégrale, dispose d’un outil exceptionnel : l’Orchestre Philharmonique de Berlin. Avec cet orchestre Sir Simon Rattle accomplit des prodiges. Le premier mouvement Feierlich, misterioso qui débute par d’étranges appels de trompettes nous introduit dans un monde inconnu, immense, sans bornes. Avec le second mouvement Scherzo, le chef britannique nous transporte dans un univers fantastique, grinçant et maléfique. Seul  l’Adagio, dirigé avec beaucoup d’intuition et de conviction par Sir Simon Rattle nous ramène vers des contrées plus sereines. C’est avec ce Finale enfin restitué dans toute sa splendeur originelle que Sir Simon Rattle nous convainc encore davantage, hissant cette page quasi-inconnue au niveau des Finale des deux dernières symphonies (Septième et Huitième). Il incombe donc désormais aux organisateurs de concerts d’imposer l’exécution intégrale de cette Neuvième Symphonie  de Bruckner dans les grandes salles de concerts. Sir Simon Rattle ouvre désormais la voie vers cette option nouvelle grâce à cet enregistrement superbe. On peut donc logiquement imaginer que de grands chefs brucknériens tels que Bernard Haitink et surtout Herbert Blomstedt  imposent au concert cette neuvième Symphonie de Bruckner idéalement restituée dans son intégralité enfin retrouvée.

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