Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Bedin
  • Musique

Festival Nuits de nacre à Tulle - Vendredi 14 septembre

Coup de chance majuscule pour les organisateurs, et également pour le public et les artistes, un invité non prévu, le soleil, est venu à Tulle pour toute la durée du festival des Nuits de nacre. A midi, aujourd’hui, il s’est invité pile au-dessus de sympathiques musiciens que nous avions interviewés il y a près de dix ans : l’accordéoniste Viviane Arnoux et son compagnon violoniste François Michaud, autrement dit, le groupe MAM. Ils sont au restaurant l’Eveil des Sens, jouant des gigues et du jazz et improvisant pour le bonheur de ceux qui déjeunent. Un grand moment de belle musique. Cet après-midi, ils improviseront à la banque du Crédit Agricole et joueront en étrange quartet, le soir, au chapiteau Jo-Privat le bien nommé.

1-mam

LA SUITE APRÈS LA PUB

Et, devant un café, nous écoutons les accents traditionnels de bourrée du cabrettaïre-accordéoniste Denis Salesse venu faire danser sous la boule à facettes

En fin d’après-midi, le quintet Ernst Lavolé, avec l’accordéoniste Emmanuelle Ader + batterie, trompette, hélicon-pon-pon-pon et trombone à coulisse nous offre ses propres compositions. Etonnant !

Passage devant le Morand Cajun Band qui donne un concert louisianais au parquet-salon sous la boule, où les danseurs se sont mis au madison.

2-morand

Ce soir, nous avons obtenu des places pour le spectacle sous le grand chapiteau. Aussi mangeons-nous vite au restaurant l’Eveil des Sens, animé par le trio de Jacky Lemarteau. Des compositions personnelles à trois voix, avec accordéon, sax et trombone. Sympathique. Puis, nous retournons au Jardin où Manaswing, un peu gêné par la sono d’à côté, réussit à faire bonne figure. Heureusement, le talent de ces trois-là

LA SUITE APRÈS LA PUB

3-lemarteau

Nous croisons les danseurs et danseuses du groupe folklorique de La Manaïda qui, dans toute la ville, se produisent dans des figures de bourrée locales traditionnelle fort bien exécutées.

4-manaida

Sous le grand chapiteau Albert Hamann, la foule s’est massée et attend avec une fébrilité certaine les deux grands cousins africains de ce soir : l’artiste Fil Rouge Régis Gizavo et le grand Manu Dibango. Ils sont huit, ils seront neuf. D’abord, Manu Dibango commence par un air à la marimba. Puis il enchaîne au sax et se met à chanter. Son enthousiasme, son énergie, la soul makossa dont il est le père, sont éminemment contagieux. Il ne faut pas beaucoup de temps pour que la salle soit au diapason de cet extraordinaire musicien. Il faut dire que son orchestre, lui aussi, est remarquable de tonicité et de musicalité. Puis arrive Régis Gizavo. Complices en moins de temps qu’il n’en faut pour que je le retranscrive, ils se mettent à jouer, à improviser, à se défier amicalement, à s’entendre. Et soudain, le miracle : ils improvisent sur la « Chanson pour l’Auvergnat » de Georges Brassens et ce sont plusieurs minutes de vrai délice. C’est un hommage au grand chanteur qui nous manque tant, bien sûr, mais également cette chanson particulière, unique à vrai dire, puisqu’elle est un remerciement à ceux qui ne sont pas comme les autres, comme « tous les gens bien intentionnés » qui « m’avaient fermé la porte au nez », devient un hymne à l’humanité, à la solidarité, à la fraternité. Et les deux improvisateurs ont un moment de grâce comme il s’en produit de temps en temps. C’est une merveille et on en a les larmes aux yeux. Puis cela continue en airs de fête, avec un Manu Dibango qui passe des claviers au sax, du micro à la direction d’orchestre, avec ses chanteuses hors pair et ses musiciens énergiques.

5-Dibango-Gizavo

LA SUITE APRÈS LA PUB

Dehors, les oreilles encore pleines des ces sonorités exotiques, nous allons retrouver un autre exotisme, bien français, avec la groupe Pain d’Maïs, qui nous jouent les musiques françaises acclimatées en Louisiane que sont les musiques cajun et zydeco (déformation de zarico, déformation elle-même de la chanson « les Haricots sont pas salés »). Frottoir, mélodéon, violon et danses paysannes.

6-pain-d-mais

Idem pour le groupe Bon Temps Asteur au Latitude Lounge qui nous joue des airs cajuns venus de la lointaine Louisiane que la France métropolitaine a si bien laissée tomber grâce à son égoïsme coupable, dont il faudra bien, un jour ou l’autre, qu’elle se départisse. Ou pour le trio Sèm de Caors, qui, lui, est resté au pays, mais qui présente le même fonds caractéristique de danses paysannes, avec des instruments qui, eux, n’ont pas bougé et des racines immuables (accordéon diatonique, cornemuses, fifre, flûtes, etc).

7-asteur

Et cela va continuer ainsi une bonne partie de la nuit. Pour vous donner une idée, Syrano se produit à minuit et demie et le quartet Pierre Mussi commence son concert à deux heures et demie du matin. A demain.

texte de Michel Laroche

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ