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Festival Simphonie dans le Marais (Paris IVe, Eglise des Billettes, le 6 octobre)

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© Accent Tonique

C’est dans le quatrième arrondissement de Paris que la Simphonie du Marais, pour fêter son vingt-cinquième anniversaire (1987-2012) s’était installée le 6 octobre, avec, au menu, les Musiques festives à la cour du roi-Soleil. Et c’est dans l’église luthérienne des Billettes, grâce à l’obligeance du pasteur Joly et à sa remarquable ouverture d’esprit, que ce concert a pu avoir lieu. Soulignons sa grandeur d’âme, car accueillir, quand on est protestant, un concert en l’honneur de l’auteur de la révocation de l’Edit de Nantes, prouve que l’Evangile, pour lui, ce n’est pas de l’hébreu, comme disait le mécréant Brassens.

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Donc, c’était Louis XIV qui donnait à entendre ses musiques. Lully et Philidor étaient au programme. Une scénographie succincte avait été préparée par le chef d’orchestre-flûtiste musicologue Hugo Reyne pour les deux parties du concert, la première consacrée aux musiques de guerre, la seconde dévolue à la vie à la Cour.
Pour ce faire, trois trompettistes baroques excellents (jouer sur ces instruments d’époque est extrêmement hasardeux), Jean-Luc Machicot, Christophe Rostang et Jean-Jacques Metz, le percussionniste Didier Plisson, le bassoniste Philippe Piat, et deux hautboïstes, Olivier Clémence et Benoit Richard, auxquels il faut ajouter la joueuse de taille de hautbois (un hautbois plus grave), Laura Duthuillé et le chef d’orchestre lui-même qui passe indifféremment de la flûte au hautbois, voire au piccolo. Le tout entremêlé d’anecdotes, de traits d’humour, de lectures de passages de l’oraison funèbre de Bossuet pour madame la Dauphine ou de remarques vipérines de Saint-Simon, de distribution de macarons lors du souper du Roi, le moment le plus spectaculaire étant la mascarade du Roi de la Chine, où les musiciens, déguisés en Chinois de pacotille, avec bonnet, natte et casaque jouent une musique qui se croyait chinoisante, avec gongs, sonnailles, etc.

Un concert fort réjouissant et mené tambour battant par un Hugo Reyne dans une forme olympique. Superbe !



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