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CD : Rachmaninov - Sonates pour piano 1 & 2 par Nikolai Lugansky

rachmaninov-nikolai-luganskyNaïve
Durée  : 1h  7’’
Notation : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verte(5/5)

Contemporaine de sa Première Symphonie (1907) qui subit un échec retentissant et immérité car l’œuvre est d’une puissance et d’une violence inouïes, la Première Sonate pour piano s’inspire du Faust de Goethe et comporte les trois mouvements traditionnels. Franz Liszt avait en son temps précédé Rachmaninov avec sa Faust Symphonie utilisant dans cette œuvre un effectif orchestral déjà conséquent.

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Rachmaninov, plus modeste, se contente du piano, attribuant  un mouvement bien déterminé à Marguerite, Faust et Méphistophélès. On imagine aisément ce qu’aurait pu donner une version orchestrale pensée et réalisée par le compositeur russe, mais telle quelle cette Sonate par sa fougue et son énergie, illustre avec force le ténébreux sujet sorti de l’imagination de Goethe. La Sonate n°2  pour piano verra le jour en 1912, alors que Rachmaninov s’est attelé à une œuvre pour chœur et orchestre d’une grande ampleur, Les Cloches, s’inspirant du grand écrivain américain Edgar Allan Poe. L’œuvre sera remaniée par le compositeur en 1931 dans une version nettement écourtée. Moins tourmentée que la Première Sonate, elle rend hommage à la Deuxième Sonate pour piano de Chopin qui, pour Rachmaninov, incarne la perfection dans l’écriture pianistique romantique. Nikolaï Lugansky qui travailla au Conservatoire de Moscou sous la direction de la grande pianiste russe Tatiana Nikolaïeva, nous propose une version survoltée, tumultueuse de la Première Sonate, s’ingéniant à faire vivre les trois personnages créés par Goethe, qu’un destin facétieux et macabre semble avoir liés pour l’éternité. Quant à la Sonate n°2, Nikolaï Lugansky, négligeant la version de 1931, revient pratiquement à la version originale de 1912, et célèbre avec force l’admiration sans bornes que porte Rachmaninov à son aîné Frédéric Chopin.
En résumé Nikolaï Lugansky réussit avec éclat à redonner à ces deux Sonates (jadis interprétées avec succès et panache par  Kun Woo Paik et Alexis Weissenberg) toute leur ampleur et toute leur fougue.

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