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Edouard Lalo (1823-1892) - Symphonie espagnole

lalo-fuga-liberaSonate op. 12
Arlequin
Guitare op. 28
par Nikita Boriso-Glebsky (vln)
Jean-Philippe Collard (p)
et le Sinfonia Varsovia
dirigé par Augustin Dumay
Durée : 57’ 1’’
Fuga Libera FUG 594
www.outhere-music.com
Notation : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-demi-orange(4,5/5)

Le violoniste Nikita Boriso-Glebski a eu le courage d’enregistrer la Symphonie espagnole d’Edouard Lalo et, après Vadim Repine, il fallait l’oser. Eh bien, le résultat est superbe et supporte la comparaison. C’est une œuvre majeure, quoi qu’en disent les fabricants d’opinion. Il faut dire que, n’eût été l’arrivée, un mois plus tard, de la Carmen de Bizet, son succès eût été, lors de sa création, encore plus considérable qu’il n’a été. Car la Symphonie espagnole de Lalo, en fait un concerto pour violon à cinq mouvements, est remarquable dans sa construction, dans ses rythmes, dans ses sonorités.

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Et Nikita Boriso-Glebsky, qui, dans l’affaire, tient la place de Pablo de Sarasate, pour qui l’œuvre a été créée, est virtuose tout autant que le fut, d’après ce qu’on rapporte, son illustre prédécesseur. Le Sinfonia Varsovia, dirigé par Augustin Dumay, est tout aussi virtuose, ne tombant jamais dans le cliché ni dans la surenchère, mais servant le violoniste. Et la Symphonie espagnole en sort magnifiée et l’on comprend qu’elle ait provoqué l’enthousiasme d’un Tchaïkovski. La sonate, op. 12 pour violon et piano, ainsi que les deux œuvres qui suivent, « Arlequin » et « Guitar », et qui mériteraient amplement d’être jouées plus souvent, sont interprétées par Nikita Boriso-Glebsky (vln) et Jean-Philippe Collard (p). Deux maîtres pour de la musique bien belle. Bonne idée que d’avoir réalisé un CD ne contenant que du Lalo, ce qui est assez rare, les éditeurs étant friands d’associations diverses autant que variées, au mépris de l’unité de ton d’un disque. La sonate présente les mêmes qualités que la Symphonie espagnole, elle est flamboyante sans être clinquante, avec des fulgurances très « tchaikovskiennes », notamment dans son rondo. « Arlequin », sous-titré « esquisse humoristique »  est une aimable fantaisie virtuose de belle élégance, tout comme « Guitare » où le piano de Jean-Philippe Collard imite l’instrument ibérique. De la très belle musique au total. Et magnifiquement interprétée. Un seul bémol : la pochette qui, de loin, fait ressembler le violoniste à Jeanne d’Arc en armure, à mon avis. En revanche, le livret trilingue, anglais-français-néerlandais, lui, est parfait.

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