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  • Michel Bedin
  • Musique

CD : Lilith Duo : My favorite songs

LILITH-DUO-MY-FAVORTIE-SONGS

Durée : 43’ 56’’
Wild 002
www.wildscatprod.com
Notation : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Le duo (parfois trio) Lilith, nous l’avions remarqué dès ses débuts, en 2004, et repéré comme l’un des groupes les plus originaux qui fussent, grâce au jeu de piano, très Erik Satie, d’Arnaud Bécaus, mais surtout grâce à la personnalité hors du commun de la chanteuse-scateuse-crieuse-diseuse-hurleuse survitaminée Isabelle Calvo. Une nature !

Nous avions prédit qu’ils viendraient au jazz : ils y sont. Ils y sont, mais ils gardent un pied dans le rock d’avant-garde et dans la chanson à texte. Le jazz, c’est d’abord les deux versions de « My Favorite Things » qu’Isabelle Calvo s’approprie, après que Coltrane eût magistralement fait de cette chansonnette un standard immortel. Mais c’est aussi un « Anthropology » de Charlie Parker, remarquablement chanté, un Bill Friselll, un Bill Evans, un Chick Corea, transformés, métamorphosés par une Isabelle Calvo en pleine forme. Côté chansons à texte, « Les Oiseaux de passage » que Brassens avait recréée à partir du poème de Jean Richepin (1849-1926, comme dirait mon ami Denis) est chanté-ricané de fort belle façon et la « Lettre de la femme infidèle » qu’elle a écrite, est un diamant. Pas moins, point-barre, je maintiens. Côté rock d’avant-garde, la reprise du « Lithium » de Kurt Cobain et du « Gary & Melissa » de John S. Hall du King Missile plaira aux fans, là aussi, pour la façon avec laquelle Isabelle Calvo et Arnaud Bécaus en font autre chose. Arnaud Bécaus qui joue de son piano, et de son mélodica sur deux titres, avec une gourmandise qui fait plaisir à entendre. Oh, bien sûr, ça déplaira aux bourgeois (« J’appelle bourgeois qui pense bassement, disait Flaubert »), mais je pense que ces deux artistes (et si quelqu’un mérite ce titres, ce sont bien eux) s’en tamponnent allégrement le coquillard avec un tibia de langouste. Nous, en tous cas, on les adore. Tout, le jazz, la chanson, le rock, les cris, la pèche, la complicité, les deux artistes. « Regardez-les passer, eux, ce sont les sauvages, ils vont où leur désir le veut………… ad lib.



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