CD : Omar Sosa - Eggun
Durée : 1h 13’ 43’’
WVF 026
www.worldvillagemusic.com
Harmonia Mundi
Notation : 
(5/5)
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Omar Sosa, comme son nom ne l’indique pas, est un pianiste cubain (son père aimait le poète Omar Khayyam et sa mère l’acteur Omar Sharif, d’où son prénom exotique). Son album, intitulé Eggun, fait référence à la religion santoria (culte des Orishas), toujours très vivace à Cuba.
C’est à l’origine une commande du festival de Barcelone pour célébrer le cinquantenaire du Kind of Blue de Miles Davis. Et il y a du Miles Davis, indéniablement, ne serait-ce que dans la trompette ou le bugle de Joo Kraus. Mais ce Miles est actualisé de très belle façon par Omar Sosa et son sextet (Marque Gilmore, à la batterie électro-bidouillée, Childo Tomas à la basse ejusdem generis, Leandro Saint-Hill (as, cl, fl) et Peter Adfelbaum(ts, ss, bs, melodica et caxixi). Ajoutez-y sur quelques pistes les guitaristes Lionel Loueke et Marvin Sewell, ou les percussionnistes ébouriffants que sont Pedro Martinez, John Santos ou Gustavo Ovalles et vous aurez une idée de la ferveur incroyable qui se dégage de cet album. De temps à autre, Omar Sosa a eu la bonne idée de calmer le jeu, en introduisant des interludes, six en tout. La musique d’Omar Sosa est très profonde, presque mystique et est habitée par les lointains souvenirs fantasmés de l’Afrique des origines, de la grande déportation de l’esclavage qui amena des peuples entiers à changer de continent. Ça ne s’écoute pas d’une oreille distraite et personne ne sort indemne de ses concerts. Ce CD fait le même effet.
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