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CD : Elgar, Carter -concertos pour violoncelle par Alisa Weilerstein

elgar-alisa-weilerstein

Edward Elgar
Concerto pour violoncelle
et orchestre Op.85
Elliott Carter
Concerto pour violoncelle
par Alisa Weilerstein, violoncelle
et le Staatskapelle Berlin
Dirigé par Daniel  Barenboim
Decca (Universal)
Durée du CD : 1h 2’ 27’’
Notation : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge(5/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Composé en 1919 ,le Concerto pour violoncelle d’Edward Elgar va connaître d’abord des débuts difficiles à la suite d’une première exécution publique calamiteuse. Mais peu à peu, l’œuvre d’une intensité et d’une gravité prenantes, va  s’imposer, égalant presque la célébrité du fameux et presque insurpassable concerto pour violoncelle de Dvorak !

L’œuvre se distingue par une construction singulière en quatre mouvements, dont le dernier mouvement, indiqué Allegro est le plus développé des quatre. Débutant par un Adagio aux accents douloureux, oppressant, le Concerto se poursuit par un Lento et un Adagio tout aussi inquiétants. Avec cette œuvre crépusculaire, nous ne nous éloignons guère du monde étrange et onirique des deux premières symphonies, pas plus d’ailleurs que de celui qu’élabore Edward Elgar dans ses Enigma Variations. Avec le Concerto pour violoncelle d’Elliot Carter, qui vient de nous quitter âgé de 103 ans en 2012, nous entrons dans un monde bien différent de celui d’Edward Elgar puisqu’il s’agit de celui de l’atonalité. Elliott Carter construit son concerto en sept parties , établissant entre le soliste et l’orchestre un dialogue d’une clarté impressionnante, ne laissant jamais la violence due à l’utilisation d’une percussion parfois violente, submerger  l’œuvre ou la déséquilibrer inutilement. Belle idée que de conclure ce CD par le Kol  Nidrei, op.47 de Max Bruch, un presque exact contemporain de Johannes Brahms, que seuls ses trois concertos pour violon et surtout sa Fantaisie écossaise tirent encore de l’oubli ! La soliste de ce CD, Alisa Weilerstein, officiait il y a encore peu de temps Salle Pleyel avec l’Orchestre de Paris dirigé par le grand chef russe Youri Temirkanov. Elle se produisait dans les Variations Rococco de Tchaïkovski avec une vivacité et une musicalité confondantes, produisant  d’assez extraordinaires aigus, dont le compositeur russe a malicieusement littéralement farci sa partition ! Alisa Weilerstein, pour en revenir à notre présent CD, aborde les concertos d’Elgar et de Carter avec non seulement une fougue conquérante, lucide, mais aussi avec un sens certain du phrasé et de la mélodie. Ne pas oublier un détail qui a son importance dans cet enregistrement : Alisa Weilerstein joue sur un violoncelle vénérable et superbe sur le plan de la sonorité, fabriqué en 1790 par William Forster. C’est à Daniel Barenboim qu’incombait l’accompagnement orchestral de ces deux concertos. Une opération que ce chef mondialement célébré réalise avec la plus grande des convictions, à la tête de son propre orchestre : celui de la Staatskapelle de Berlin.

Disponible en CD et téléchargement sur Amazon



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