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CD : Franck & Strauss - Sonates pour violon par Augustin Dumay et Louis Lortie

strauss-dumay-lortie

Richard Strauss, César Franck
Sonates pour violon
par Augustin Dumay (vl) et Louis Lortie (p)
Durée : 1h 13’ 12’’
Onyx 4096
www.onyxclassics.com
www.augustindumay.net
Notation : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleue(5/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Ce n’est pas sans malice que le violoniste Augustin Dumay et le pianiste Louis Lortie ont mis sur le même CD Richard Strauss et César Franck. Le titre, d’ailleurs, est symptomatique : Franck & Strauss – Frankenstein ? Rapprocher Richard Strauss et César Franck pouvait sembler une gageure, et pourtant ! Entre le jeune Richard Strauss de vingt-trois ans et César Franck, qui en a soixante-quatre, qui pourrait dire avec ce CD quel est le plus lyrique et le plus exalté ?

Les deux œuvres, la sonate de Strauss et celle de Franck, ont été composées à la même époque (1887, pour la première et 1886 pour la seconde) et leur parenté de style est évidente, comme si c’était l’époque, davantage que le compositeur, qui comptait. Les biographies des deux compositeurs, si dissemblables par ailleurs, expliquent cela. Le jeune Richard Strauss, qu’on connaît plus pour ses œuvres orchestrales, est amoureux de sa future épouse et il est encore très imprégné du classicisme d’un Brahms. Et il écrit cette belle sonate op. 18. Le sexa’ César Franck, bien que marié à la pieuse Mme Franck, a un « retour de printemps », peut-être platonique, mais musicalement fulgurant pour son élève Augusta Holmès. Il en résulte cette sonate romantique FWV 8. Le rapprochement des deux compositeurs n’est donc pas du tout fortuit. Les pièces annexes, « Sur un tranquille chemin forestier », pour Richard Strauss, et « Mélancolie » et la transposition pour violon et piano effectuée par Paul Lemaitre du « Prélude, fugue et variation op. 18 », pour César Franck, sont de la même veine, lyriques, émouvantes et sensuelles. « Ah, frappe-toi le cœur, c’est là qu’est le génie », écrivait Alfred de Musset. Certains compositeurs, suivez mon regard, semblent avoir oublié que cet adage fonctionne aussi pour la musique. Ce n’était pas le cas de ces deux-ci. Augustin Dumay et Louis Lortie nous le rappellent avec beaucoup de brio, et c’est très bien.

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